La tristesse m'enserre la gorge comme dans un étau et, pendant plusieurs secondes, j'ai la nette impression de suffoquer. Je suppose que c'est ça, le deuil : ne plus réussir à respirer sans l'autre.
Le djinn est une créature que je n'ai jamais pu comprendre.
Et ce que je ne peux pas comprendre, moi, je l'élimine.
Je veux préserver ce monde de l'avidité des fous.
" Ce monde n'est pas le mien, il est à l'opposé de mes principes, de mes valeurs et de ce que je suis capable de supporter. "
Ils disent que des contrées lointaines, bordées de paysages inconnus, n'attendent que d'être découvertes. J'imagine que, comme nous, ils cherchent une raison d'être heureux, une raison d'oublier.
Au début, nous leur accordions nos faveurs en les mettant à l'épreuve.
Nous n'étions pas obligés, mais ils se montraient si polis et désireux d'en s'avoir plus à notre sujet que nous n'avons pas pu refuser.
Il n'y avait qu'à cette unique condition que nous nous proposions de répondre à un de leurs vœux. Puis ils sont devenus de plus en plus gourmands, de moins en moins patients. Plutôt que de se plier aux règles, ils ont cherché à les contourner. Ils nous ont dupés, floués et menti.
Ils nous ont mis les fers aux pieds, nous ont percé la peau et se son emparés de nos secrets pour s'offrir une vie oisive et facile.
Il y a une chose qu'ils oublient: notre corps leur appartient, mais notre cœur brûle de la flamme vengeresse la plus ardente.
Confessions anonymes d'un djinn
Il est vain de négocier ou de faire un marché avec un djinn. Ce sont toujours eux qui en sortent victorieux.
Le djinn est une créature que je n'ai jamais pu comprendre. Et ce que je ne peux pas comprendre, moi, je l'élimine.
Il y a une chose qu'ils oublient : notre corps leur appartient, mais notre cœur brûle de la flamme vengeresse la plus ardente.
J'ai la nette impression de suffoquer. Je suppose que c'est ça, le deuil : ne plus réussir à respirer sans l'autre.