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Citations sur Meursault, contre-enquête (282)

"J'ai toujours eu cette impression quand j'écoute le Coran . J'ai le sentiment qu'il ne s'agit pas d'un livre, mais d'une dispute entre un ciel et une créature. La religion pour moi est un transport collectif que je ne prends pas. J'aime aller vers ce Dieu à pied s'il le faut, mais pas en voyage organisé."
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Arabe, je ne me suis jamais senti arabe, tu sais. C’est comme la négritude qui n’existe que par le regard du Blanc
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"D'ailleurs, mon cher ami, le seul verset du Coran qui résonne en moi est bien celui- ci:"Si vous tuez une seule âme, c'est comme si vous aviez tué l'humanité entière ."
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Un certain goût pour la paresse s'installe chez le meurtrier impuni. Mais quelque chose d'irréparable aussi : le crime compromet pour toujours l'amour et la possibilité d'aimer. J'ai tué et, depuis, la vie n'est plus sacrée à mes yeux. Dès lors, le corps de chaque femme que j'ai rencontrée perdait très vite sa sensualité, sa possibilité de m'offrir l'illusion de l'absolu. À chaque élan du désir, je savais que le vivant ne reposait sur rien de dur. Je pouvais le supprimer avec une telle facilité que je ne pouvais l'adorer - ç'aurait été me leurrer.
J'avais refroidi tous les corps de l'humanité en en tuant un seul. D'ailleurs, mon cher ami, le seul verset du Coran qui résonne en moi est bien celui-ci : " Si vous tuez une seule âme, c'est comme si vous aviez tué l'humanité entière. "
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Les sentiments vieillissent lentement, moins vite que la peau. Quand on meurt à cent ans, on n'éprouve peut-être rien de plus que la peur qui, à six ans, nous saisissait lorsque, le soir, notre mère venait éteindre la lumière.
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Chez nous, la mère est la moitié du monde.
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Je ne suis qu'iun homme assis dans un bar. Cest la fin du jour, les étoiles surgissent une à une et la nuit a déjà donné au ciel une profondeur vertigineuse. J'aime ce dénouement régulier, la nuit rappelle la terre vers le ciel et lui confie une part d'infini presque égale à la sienne. J'ai tué pendant la nuit et, depuis, j'ai son immensité pour complice.
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Il y a, en face de mon balcon, juste derrière le dernier immeuble de la cité, une imposante mosquée inachevée, comme il en existe des milliers d'autres dans ce pays. Je la regarde souvent depuis ma fenêtre et j'en déteste l'architecture, son gros doigt pointé vers le ciel, son béton encore béant. J'en déteste aussi l'imam qui regarde ses ouailles comme s'il était l'intendant d'un royaume. Un minaret hideux qui provoque l'envie de blasphème absolu en moi. Une sorte de : "Je ne me prosternerai pas au pied de ton tas d'argile", répété dans le sillage d'Iblis lui-même... Je suis parfois tenté d'y grimper, là où s'accrochent les hauts-parleurs, de m'y enfermer à double tour, et d'y vociférer ma plus grande collection d'invectives et de sacrilèges. En listant tous les détails de mon impiété. Crier que je ne prie pas, que je ne fais pas mes ablutions, que je ne jeûne pas, que je n'irai jamais en pèlerinage et que je bois du vin - et tant qu'à faire, l'air qui le rend meilleur. Hurler que je suis libre et que Dieu est une question, pas une réponse, et que je veux le rencontrer seul comme à ma naissance ou à ma mort.
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La religion pour moi est un transport collectif que je ne prends pas. J’aime aller vers ce Dieu, à pied s’il le faut, mais pas en voyage organisé.
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J'ai tué et, depuis, la vie n'est plus sacrée à mes yeux. Dès lors, le corps de chaque femme que j'ai rencontrée perdait très vite sa sensualité, sa possibilité de m'offrir l'illusion de l'absolu. A chaque élan du désir, je savais que le vivant ne reposait sur rien de dur. Je pouvais le supprimer avec une telle facilité que je ne pouvais l'adorer - ç'aurait été me leurrer. J'avais refroidi tous les corps de l'humanité en en tuant un seul. D'ailleurs, mon cher ami, le seul verset du Coran qui résonne en moi est bien celui-ci : "Si vous tuez une seule âme, c'est comme si vous aviez tué l'humanité entière."
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