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Critique de jeunejane


Kamel Daoud écrit une suite à "l'Etranger" d'Albert Camus. dans lequel on voit Meursault assassiner un Arabe sur la plage.
Dans le roman, nous faisons connaissance avec Haroun, le frère de l'Arabe et de sa mère qui ne fera jamais le deuil de son fils.
Etrangement, Kamel Daoud nous présente les faits comme s'ils étaient réels et à travers Haroun, il invente une identité à l'Arabe qui porte le nom de Moussa. Pour Haroun, il est anormal de ne pas avoir donné plus d'importance au mort dans le livre.
Tout au long des pages et surtout dans la dernière partie, Haroun vivra les mêmes évènements que Meursault mais il va devenir un redresseur de torts et se détruire lui-même. Ce drame a habité toute sa vie avec l'aide sa mère qui se complaît dans un deuil malsain ( expression de l'auteur).
En marge du récit, on vit aussi la haine qui existait avant l'indépendance entre les "colons" et les Arabes.
On perçoit aussi le malaise que ressent l'auteur envers la société dans laquelle il doit vivre à Oran, les interdits et c'est sûrement cela qui lui a valu une fatwa de la part d'un imam.
Haroun est le narrateur, il parle à la première personne.
Le tutoiement qui apparaît souvent est étonnant, il s'adresse au lecteur de Camus et à son lecteur. C'est tout à fait questionnant, j'ai d'abord pensé qu'il s'agissait de Camus puis de Meursault et j'ai petit à petit compris.
L'écriture est très belle, j'ai relevé de nombreux passages sur le chemin de ma lecture.


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