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Critique de francoisvaray


Ce pourrait être un premier roman blasphématoire. S'attaquer au plus grand monument de la littérature française du XXème siècle, le plus lu, le plus primé, le pus adulé: l'Etranger de Camus. S'attaquer non pas à l'auteur mais à la narration simpliste, ( la fameuse théorie de l'absurde camusienne en est à l'origine) pour partir d'un constat hallucinant: l'Arabe tué par Meursault ni ni identité, ni corps, ni sépulture. Son meurtrier sera éxécuté parce tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère mérita la peine capitale. le paroxysme de Camus est que l'absurde se contente de peu. un homme est là, il y a le soleil, il tue. A travaers quelques lignes, Camus nous dépeint la colonisation de ces français obèses de voler les récoltes des Algériens.
Trop simpliste pour Moussa, le frère de la victime, aujourd'hui vieillard alcoolique obsédé par une idée: pourquoi son frère n'a-t-il pas d'identité dans le roman de Camus? Lui aussi, 20 ans après, en 62, au moment de l'Indépendance, fera le même geste en tuant un colon français. Et de nous raconter à travers ces quelques lignes, la décolonisation et les ratés de l'indépendance. Qu'est-il resté: Des Os, des mots et des routes. Comme dans chaque décolonisation.
Un premier roman prodigieux, limpide qui éclaire sous un jour qui n'est pas celui de la haine l'histoire croisée de deux pays qui auraient pu s'aimer. Si deux hommes ne s'étaient pas tués, peut-être... A lire
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