Raaaaa ! qu'il est loin le temps où
San-Antonio faisait de l'espionnage. Je râle, car je n'ai pas souvenance, dans mes précédentes lectures, que le cul y était aussi omniprésent et aussi vulgairement présent. Non pas que je sois prude, mais, si j'aime énormément les auteurs qui jouent avec les mots, ce qui n'est pas forcément une tâche aisée, jouer avec la concupiscence est, à mon sens, une facilité à laquelle
Frédéric Dard pouvait échapper.
frederic-dard-en-aout-1990-1463954583 (1)M'enfin, reste les jeux de mots, ici très présents également, trop... l'excès de jeux de mots tuant le jeu de mots, le tueur en série du livre se voit concurrencer par l'auteur lui-même.
On retrouve également les notes de bas de page et, là aussi, l'excès de note de bas de page tue la note de bas de page.
En clair, l'auteur, les auteurs, font dans l'excès dans cet ouvrage . Excès dont j'ai déjà parlé, mais également excès dans l'histoire et la propension du fils de
San-Antonio, Antoine, à se foutre dans la merde et à se faire passer pour le tueur en série.
Cependant, quelques phrases, surtout au début, valent le détour et le style est toujours là bien que la vulgarité prenne trop souvent le pas sur le style.
Au final, pas un grand moment de lecture que ce dernier titre signé
Frédéric Dard, mais pas non plus une plaie. Quelques phrases qui font tilt, d'autres qui font plouf, une histoire pas trop simpliste, mais plombée par une propension du fils du commissaire à tout faire pour attirer les suspicions sur lui.
En conclusion, il me faudra revenir sur les derniers épisodes de la main de
Frédéric Dard, pour me faire une idée du style final de l'auteur