La nurse anglaise

Sir David Bentham ,issu d'une vieille lignée aristocratique anglaise vit des subsides que lui octroie sa famille .Sa taille ne le prédispose pas au travail puisqu'il mesure que 104 centimètres à presque 30 ans .Mais pour se venger de ne pas être comme les autres ,il se livre à plein de facéties cyniques irritant au plus haut point sa famille et tue des inconnus en compagnie de sa nurse juste pour l'adrénaline .Un bon roman assez drôle ,une invitation à lire d'autres romans de cet auteur prolixe .

Le cadet des Bentham, issu d'une riche famille de la noblesse Anglaise n'est ni plus ni moins qu'un pauvre petit être anormalement constitué mais doté d'attributs sexuels démesurés et pourvu d'une intelligence et d'une mesquinerie extraordinaires.
Nous découvrons donc Lord David Bentham, le nain de la famille, complexé depuis son tendre jeune âge par sa taille mais avide de relations perverses et sexuelles auprès de la gente féminine et c'est à partir du moment où il rencontre une charmante nurse que tout va commencer ou même continuer pour notre psychopathe de la Haute.
Lire un San Antonio en guise de classique du XXe siècle, ça promet de passer quelques heures pleines de sarcasmes, de répartie et de dialogues de personnages déjantés.
J'avoue que de temps en temps j'aspire à ce genre de bouquin juste pour la détente, la rigolade entre deux dialogues qui surprennent le lecteur et qui le font vraiment rigoler tellement c'est cynique.
Mais ce fut un agréable moment car la plume de cet auteur est finement recherchée même si ce n'est pas de la grande littérature.
Je m'en reserve encore quelques uns pour le plaisir.

C'est l'un des premiers livres que je n'ai pas pu finir. Ce n'est pas du tout mon style je pense, tout le monde me disait de lire un San Antonio un jour, mais je me suis tellement ennuyée, je n'ai pas saisi l'intrigue et moi qui suis une grande adepte de l'humour noir, je n'ai même pas esquissé un sourire. Dommage.

Un nain issu de la noblesse britannique, misanthrope et oisif, aux moeurs dépravées et doté d'un sexe surdimensionné, engage une nurse pour se faire promener en landau (!). Voilà un sacré décor de planté... Les deux loustics vont s'adonner à de régulières et frénétiques séances de copulation, mais également à supprimer des gens, des inconnus pris au hasard dans la rue (mais pas que…). Bonnie and Clyde à la sauce Frédéric Dard, en quelques sortes...
Attention, malgré l'indication apparaissant sur la couverture, il ne s'agit pas d'un San-Antonio (pas de commissaire San-A, pas de Béru, pas d'exubérance langagière, d'argot et de mots inventés…). Il ne s'agit pas non plus d'un roman noir psychologique et à suspens dont Frédéric Dard s'est fait également une spécialité. Une troisième voie dans l'oeuvre XXL de cet auteur, donc, mais une troisième voie pas vraiment indispensable.
En effet, malgré l'outrance du sujet, le politiquement incorrect et l'enchaînement de scènes de crimes et de galipettes plutôt convaincantes, l'intrigue est vraiment réduite à sa plus simple expression et le style curieusement assez « classique ».
A conseiller uniquement aux grands fans de Frédéric Dard (dont je fais partie). Pour les autres, qui désireraient découvrir l'oeuvre de cet immense auteur, je conseillerais plutôt de jeter un oeil sur ces deux listes…
L'essentiel de San-Antonio : https://www.babelio.com/liste/30445/San-Antonio--lessentiel
L'essentiel de Frédéric Dard : https://www.babelio.com/liste/28497/Lessentiel-de-Frederic-Dard--10-romans-noirs-inc

Pas lu Frédéric Dard depuis des décennies. Je l'avais classé dans les romans de gare. Et comme j'étais l'été dernier au lac d'Aiguebelette, là où était sa maison... Aux fil de ma lecture, je suis surprise que ce soit si bien écrit, fluide, bien construit. D'accord c'est carrément politiquement incorrect ce nain de la famille royale anglaise, qui a 27 ans, se prend une nurse qui le promène en landau où il y fume le cigare et a un équipement pour tuer des gens au gré de ses fantaisies. Son autre obsession est le sexe, sa belle-soeur et sa nurse bien sur. le lecteur est tour à tour indigné et ne peut s'empêcher de rire. Jubilatoire ! Surtout en cette période.

Le style bien reconnaissable de Frédéric Dard sans Sana et sa bande mais qui nous transporte dans la haute société anglaise où le vice et le crime existe aussi..

Tout d'abord, ce n'est pas un san-antonio. Pas de Sana, pas de Béru, ni de Pinuche ou de Marie-marie.
Le style aussi est très différent. Plus classique en quelque sorte, même si classique n'est pas exactement ce dont il s'agit.
C'est une histoire étrange, qui pourrait presque mettre mal à l'aise si Dexter ne m'avait pas vacciné. Les sérial-killers m'étant familier désormais.
Autre influence de la TV, j'ai vu le personnage principal, un nain de 1m04, sous les traits de Tyrion Lannister (Game of Thrones) tout le long du bouquin.
C'est donc l'histoire de Tyrion Lannister qui fait son dexter. Avec une énorme queue. Ce n'est pas super clair de savoir qui du nain ou de son gigantesque appendice est le héros du livre.
Je me rends compte que c'est assez étrange comme critique, mais allez-y. C'est bon, mangez-en.