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Critique de JML38


JML38
13 février 2023
C'est toujours un plaisir de relire un San-Antonio des années soixante, la meilleure période selon moi. Cet opus aurait pu s'intituler « Moi, vous me connaissez ? » – le lire pour comprendre –, titre que Frédéric Dard utilisera finalement quelques années plus tard.

Le commissaire profite de son mois de congés pour pratiquer son sport favori en compagnie de Gloria Victis, fifille d'un richissime papa. La demoiselle, mais surtout le flouze du paternel, attirant les convoitises, il doit s'employer pour faire avorter une tentative de kidnappinge. Il se trouve alors promu garde du corps de la belle qui doit représenter son père lors d'un séjour organisé par Okapis, un armateur ayant transformé l'île de Konkipok, récit corallien des Galapagos, en paradis terrestre pour nantis et têtes couronnées.

C'est d'ailleurs rapidement à un défilé d'hôtes de marque qu'assiste Sana. Avec pour n'en citer que quelques-uns, le Prince Salim Tanksapeuh, le ministre Grand-Breton lord Loge-Parlente, l'ambassadeur japonais Yapa Lmétro Akyoto, le roi Foscao 1er, la reine-vioque Mélanie de Brabance, dont vous pourrez retrouver tous les détails curriculum-vitains dans un bottin mondain de 1965.

Sana espère profiter peinardement d'un séjour qui s'annonce de manière bien sympathique à la vue des physiques et des regards pleins de promesses de la fille et de la seconde épouse de l'armateur.
Mais une deuxième tentative d'enlèvement et d'autres évènements font craindre au contraire qu'un péril menace l'île de Konkipok, et qu'un huis clos insulaire à la sauce Agathesque – mais évidemment en moins feutré – n'est pas à exclure.

Quid des collaborateurs du commissaire ? Rassurez-vous, Béru est bien de la partie. Un Alexandre-Benoît qui fait illusion un moment en usant d'un ton docte et d'un maintien irréprochable en costar blanc... jusqu'au premier repas et sa première biture. Je spoile légèrement, mais vraiment très peu je vous promets.
Le duo de choc reconstitué pour le plaisir de ses fans, la suite est d'un bon niveau, même si je reconnais avoir trouvé que l'intrigue manquait un chouïa de consistance et qu'on était assez loin du rythme épique du génial « Viva Bertaga ».

Il n'en reste pas moins quelques scènes qui m'ont fait éclater de rire. Notamment une explosive remise de décorations et un improbable duo où Béru chante sa chanson fétiche, « Les Matelassiers », avec une cantatrice italienne bien dépassée par la puissance vocale du Gros.
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