" Lui, vous le connaissez ? ".
Il aura suffi d'une rencontre inopinée dans les couloirs de la maison pébroque, Rebecca pour ne pas la nommer, pour que la soirée de notre commissaire préféré commence au restau, se poursuive chez elle et finisse avec un macchabée sur le toit.
Je sais, c'est pas pire qu'un boeuf, mais c'est emmerdant quand même ; d'autant qu'il cocotte sévère cecoince. Vladimir Kelloustik qu'y s'appelle...
On appelle Béru en renfort, et Pinaud. C'est la fête ! Sauf que leur contribution à l'enquête va s'arrêter sur la scène de crime. Nous aurons Mme Pinaud et BB comme enquêtrices auxiliaires... Je vous vois d'ici, les copains : non pas celle de la Madrague, l'autre, la pétillante, la plantureuse, la délicieuse, la merveilleuse, la langoureuse, la pulpeuse... J'ai nommé Berthe Bérurier, alias BB.
The initials, the initials BB...
Elle se révélera une aide de premier choix : sens de l'observation, sens de la déduction, sens unique, sens gêner. Une première dans la série.
Que dire de plus, si ce n'est que l'opus est plutôt moyen dans ce qui me plait d'habitude dans la série : tout y est ou presque, a minima, jusqu'à l'intrigue pas terrible ; rien compris (mais ça, on a l'habitude, pas grave...) et la fin bâclée.
Ah, si : arrivée d'Antoine Jr qui deviendra plus tard Toinet, le fils adoptif du commissaire ; ou de Félicie, comme vous voudrez...
nota : depuis le précédent volume, illustré en couverture par Jacono, celui-ci et les trois suivants le seront par Carl Brenders. Fini, Bourdon ! Quel dommage ! et la photo arrive bientôt...
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Courteline affirmait qu'un ministère est un endroit où ceux qui arrivent en retard croisent dans l'escalier ceux qui partent en avance.
— Des peaux de zob comme cézigue, j’en ai encore jamais rencontré. J’en ai pourtant fréquenté, des ordures, le long de ma vie. Des grandes, des petites, des bossues, des en noir et des z’en couleur ! Si je devrais dresser la liste des salopes, des charognards, des fumarots, des salingues, des pourris, des carnes, des lopes, des vaches, des enfoirés, des puants, des pots-à-merde, des va-de-la-gueule, des endoffés, des gueules-de-raie, des têtes-à-claque, des fesses-de-rat, des sombres cons, des brasse-gadoue, des jésuitards, des punaises, des crabes, des zimondes, des tronches de gaye, des têtes de nœuds et des salauds que j’ai eu l’occasion de leur causer, si je voudrais dresser une telle liste, ça représenterait le Bottin ! Mais des plus pires que ce mec, on peut pas en espérer. C’est pas possible ! L’infection il est allé jusqu’au fin fond ! La dégueulasserie, il lui a franchi les bornes ! Une vipère lubrifiée ! Imaginez un pauvre Biafrais qu’aurait bouffé de la merde de rat malade du choléra et qui péterait ! Eh ben, ce pet, ce serait une odeur d’églantine comparé à ce bonhomme. La trahison, à ce degré, c’est plus vivable. On se sent dépassé ! Les bras vous tombent. La zézette se flétrit. On voudrait s’arracher les burnes et les poser sur sa table de nuit, près de son râtelier.
Rebecca a voulu qu'on aille boire le dernier chez elle et c'est comme ça que tout est arrivé.
C'est une môme pas ordinaire, Rebecca.
Et d'abord, elle ne se prénomme pas Rebecca.
Le peuple est p't'être con, mais il reste conscient du ridicule.
Moi, j’ai toujours secrètement envié les clochards. A se laisser couler au bas de la pente, ils ont fini par se mettre hors de portée, comprenez-vous ? Plus grand-chose ne les atteint parce que plus rien ne les concerne. L’étalon « kil de rouge » est le dernier lien entre eux et le reste, parce que c’est « le reste » qui vinicole, embouteille et nicolase.
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* :
San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
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