AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les demoiselles de Spindle Cove, tome 4 : Tant qu'il .. (16)

— J'ai fait preuve d'une grande patience, dit-elle. Vous devez vous marier, et le plus vite possible. J'ai trouvé pour vous séduire les jeunes beautés les plus accomplies de toute l'Angleterre, mais elles vous ont laissé de marbre. J'ai enfin compris qu'avec vous, ce qui compte n'est pas la qualité, mais la quantité.
— La quantité ? Êtes-vous en train de m'emmener vers une communauté utopique d'amour libre où les hommes ont le droit d'avoir autant de femmes qu'il leur plaît ?
— Ne soyez pas ridicule.
— Je n'étais qu'optimiste.
Elle esquissa une moue délicate.
— Vous êtes impossible.
— Merci. Je m'y emploie activement.
— C'est ce que je déplore. Si seulement vous consacriez les mêmes efforts à... un autre dessein.


http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          80
— Je vous ai engagée pour une raison précise, Simms. Je ne cherche pas une jeune fille au teint frais qui m'apprendrait le sens du mot amour et donnerait un but à ma vie. Et si vous rêvez d'un gentilhomme pour vénérer votre tempérament de feu... peut-être en trouverez-vous un à Londres, mais ce ne sera pas moi.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          60
— Il existe trente-trois rangs de préséance entre une servante et une duchesse, annonça-t-elle avec calme. Le saviez-vous ? Le tableau occupe trois pages dans Les Vertus de Mme Worthington. Je le connais par cœur. Les duchesses sont au sommet de la hiérarchie, après la reine et les princesses, bien sûr. Suivies des marquises, des comtesses...
Tout en récitant, elle les énumérait sur ses doigts.
— Puis viennent les épouses des fils aînés des marquises, puis les épouses des puînés des ducs. Ensuite, c'est le tour de la descendance : les filles de ducs, les filles de marquis. Suivent les vicomtesses, puis les épouses des fils aînés des comtes. Ensuite, les filles des comtes...
— Pauline.
— Cela fait déjà dix rangs, et je n'en suis pas encore aux baronnes. Sans parler des ordres de chevalerie et des grades militaires. En dessous, vous avez...
Il s'approcha et lui inclina le visage pour l'obliger à le regarder en face.
— Pauline.
Elle cligna les yeux.
— Une fille comme moi, Griff... Je vous suis tellement inférieure. Lorsque nous sommes seuls tous les deux, nous parvenons peut-être à l'oublier. Mais personne d'autre ne passera outre.
— L'oublier ? Croyez-vous que j'oublie qui vous êtes lorsque nous sommes ensemble ?


http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          60
Il s'assit en face d'elle et croisa les jambes dans l'habitacle exigu et sombre.
— Moi non plus, à vrai dire. Je cherchais simplement une destination éloignée. Je sais qu'il vous faut du temps, mais vous avez besoin de quelqu'...
Elle ravala le mot. Il n'avait pas besoin de « quelqu'un ». Il avait besoin d'elle.
— Je ne vous laisserai pas traverser seul ces moments, décréta-t-elle. Un point c'est tout.
Il tira de sa poche de poitrine une flasque en argent qu'il voulut ouvrir. Ses doigts étaient trop gauches. Avec un juron dégoûté, il jeta l'objet dans un coin.
Pauline se pencha pour le ramasser, le dévissa calmement et lui tendit la flasque.
— Tenez.
— Laissez-moi.
Il serrait les poings sur ses deux genoux.
— Je suis incapable de me contrôler. Je risque de... de devenir agressif.
Elle ne le croyait pas capable de la blesser.
— J'esquiverai les coups, promit-elle.
— Je risque de pleurer.
— Moi, je pleure déjà.


http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          50
Il plissa les yeux, recula et s'adossa à un arbre.
— Non, Simms. Ne commencez pas.
— Commencer quoi ? J'ai simplement prononcé votre prénom.
— Je connais ce ton. Vous vous embarquez dans la vaine entreprise de me sauver, d'arranger ce qui a été cassé dans ma vie... Je ne sais quel espoir féminin vous nourrissez, mais renoncez-y dès à présent. Vous ne ferez que vous couvrir de ridicule.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          50
Il savait parfaitement ce qu'il faisait. Comme il était doué... Un véritable champion. Elle ne pouvait le comparer à un autre, mais elle en aurait parié l'intégralité de ses mille livres. S'il avait existé un ordre de chevalerie décerné pour l'aptitude à procurer du plaisir aux femmes, il aurait été distingué du rang le plus prestigieux.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          50
— Comment voulez-vous que j'accomplisse un tel prodige en une semaine ?
— Si Dieu a pu créer le paradis, la terre et toutes ses créatures en six jours, vous saurez bien nous fabriquer une duchesse.
Elle émit un petit bruit indigné.
— Vous savez parfaitement que je ne suis pas ...
— Attendez une seconde.
Griff porta une main à sa poche intérieure, n'y trouva pas ce qu'il cherchait et tâtonna dans son gilet en grommelant.
— Que cherchez-vous donc ? lui demanda sa mère.
— De quoi noter. Vous vous apprêtiez à dire que vous n'étiez pas Dieu, ou quelque chose d'approchant. J'ai l'intention d'écrire la citation exacte, la date et l'heure à laquelle elle a été prononcée. Une plaque commémorative sera accrochée dans toutes les pièces de Halford House.
Commenter  J’apprécie          30
Puis il ramena ses pieds sur le sol et se pencha en avant au-dessus d'elle sur le bureau. Ses mains couvrirent les siennes aux endroits où elle se cramponnait. Elle sentit une goutte de sa transpiration s'écraser contre son épaule nue.
— Qui suis-je ? Sa voix était si proche, gutturale. Un vertige la traversa.
— Un duc.
— Quel duc ?
— Le huitième duc de Halford… Votre Grâce. Le corps de Pauline palpitait, n'aspirait qu'à culminer. Son pénis était si profondément en elle, si rigide. Pourquoi s'était-il figé ? Elle ondula des hanches pour l'inciter à reprendre le rythme. Toujours immobile, il ordonna :
— Les titres de courtoisie. Récitez-les. Mon Dieu.
— Je ne m'en souviens pas.
— Moi, si. Je n'oublie jamais qui je suis. Même ainsi enfoui en vous, aiguillonné par un tel désir que j'ai l'impression que je vais exploser. Il courba légèrement la taille.
— Me comprenez-vous ? Il recommença à remuer. Lentement, cette fois-ci, mais en s'enfonçant en elle avec une telle force qu'un sanglot sec jaillissait de la gorge de Pauline à chaque va-et-vient.
— Griff, l'implora-t-elle. Cette « leçon » était à la fois excitante et dévastatrice. Lorsqu'ils étaient ensemble, seuls, elle voulait qu'il oublie les trente-trois rangs qui les séparaient sur l'échelle de la société anglaise. Mais c'était impossible. Pour lui comme pour elle. La vérité était indélébile.
— Je suis le duc de Halford, dit-il en la pilonnant. Elle ferma les yeux en essayant de ne pas pleurer. C'était trop. L'émotion, le plaisir. Le désespoir.
— Je suis le marquis de Westmore. Un nouveau coup de reins.
— Je suis aussi le comte de Ridingham. Le vicomte de Newthorpe. Lord Hartford-on-Trent. Coup de reins. Coup de reins. Coup de reins.
— Et je suis votre esclave, Pauline. Oh, pitié… Cette fois, elle sanglota pour de bon. Ce fut plus fort qu'elle. Il s'immobilisa, entièrement enfoui en elle. La moulant à son désir. Quand ils se sépareraient, elle souffrirait du vide ainsi créé. A tout jamais. D'une voix tendue par la passion, il reprit :
— Entendez-vous ? Me croyez-vous à présent ? Il pourrait exister un millier de rangs entre nous, je m'en moque. Tout le sang bleu que j'ai dans le corps ne bouillonne que de désir pour vous. Il glissa un bras sous le torse de Pauline et la souleva en même temps qu'il se dressait de toute sa hauteur. Les reins de la jeune fille se plaquèrent contre lui. Il la maintint ainsi de son bras puissant et, de l'autre main, fouilla sous ses jupons jusqu'à ce qu'il trouve sa perle. Un frisson d'extase la fit trembler des pieds à la tête.
Commenter  J’apprécie          20
Calme et silencieux, Griff prit le pantalon. Il se détourna de Pauline pour se lever et l'enfila lentement. Adieu, songea-t-elle avec tristesse. Adieu à vous, les plus belles fesses de l'univers.
Commenter  J’apprécie          20
J'espérais entendre quelque chose comme: "J'ai une maladie de peau incurable." Ou bien: "Je hulule comme une chouette quand j'ai un orgasme." Ces arguments-là seraient dissuasifs. Encore que, peut-être pas le second: la curiosité pourrait l'emporter sur l'appréhension.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (66) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3202 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}