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Nouvelle lecture en littérature imaginaire dans le cadre du prix des auteurs inconnus 2019 avec “La voleuse des toits” par Laure Dargelos.
C'est un livre young adult qui s'adresse donc à un public jeune, mais que les adultes pourraient également apprécier.
Lors des sélections, j'ai pu lire les dix premières pages et je dois dire que la plume fluide de Laure Dargelos a réussi à me convaincre à vouloir lire la suite et “VOTER OUI OUI“.
L'ensemble de ce roman est harmonieux, beaucoup d'impact avec la première de couverture qui est tout juste sublime et un plat verso assez tentant.
C'est un pavé de 675 pages que nous propose l'auteure qui intègre des thématiques intéressantes dans sa narration comme la politique, la peinture etc.
Autant vous dire que l'univers dans lequel nous plonge l'auteure est bien maîtrisé et assez captivant pour un livre jeunesse qui se divise en trois parties , à différentes époques quoique une petite perturbation en cours de lecture pourrait subvenir dû à ces changements , mais de courte durée et sans conséquences pour la compréhension de l'histoire.
Au niveau des personnages, la description est bien ce qui mène à bien les cerner et tenter de comprendre leurs agissements notamment avec Plume et Elias les protagonistes principaux qui sont totalement déroutants l'un est quelque part cynique et l'autre un peu jeune immature et pourtant … Une grande partie de ce récit est une romance avec un jeu du chat et de la souris , beaucoup de contradictions sur leurs sentiments et ceci m'a amuse quelque part , car c'était clair comme de l'eau sous roche .
Le déroulement se développera différemment de ce que l'on aurait pu croire au début .Les rebondissements et les surprises ne manquent pas de retomber dans chaque partie ou texte du livre et c'est qui apporte du dynamisme.
A part des petites maladresses et quelques longueurs Il y a du potentiel dans ce livre car la plume de Laure Dargelos est vraiment agréable.

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C'est un abandon en page 100... Ce que j'ai lu de ce premier roman autoédité est loin d'être complètement mauvais, mais je n'ai pas pu surmonter les nombreux défauts de débutante de l'autrice. le texte est alourdi par des maladresses narratives et une tendance à vouloir expliquer tout le symbolisme du récit. C'est dommage parce qu'en tant que lectrice, je me sens infantilisée. Par exemple, l'héroïne se fait nommer Plume dans ses activités illicites.« C'était l'envie de vivre sans contraintes qui lui avait inspiré son surnom. » (p. 5) Je n'ai pas besoin d'une telle phrase pour comprendre le sens du pseudonyme d'Éléonore. de plus, le est dodelinant et l'autrice se laisse trop facilement aller aux phrases et idées toutes faites. « Il existait une liberté qui jamais ne s'évanouirait. La liberté de rêver... » (p. 7) Enfin, tout est plutôt cousu de fil blanc, avec toutefois des incohérences qui rendent l'intrigue bien difficile à suivre. Bref, pas pour moi, livre suivant !
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Orme est soumise aux lois Ecarlates, l'art est prohibé sous peine de condamnation à mort. Fille de l'ambassadeur, Eléonore Herrenstein est une aristocrate le jour et la nuit venue, elle aime s'échapper par les toits pour rêver à un monde libre. Un soir, elle surprend un cambrioleur en train de fouiller la bibliothèque d'un membre éminent de la ligue Ecarlate. Et quelle n'est pas sa surprise de le voir mettre la main sur une toile interdite. Or, au lieu de l'emporter, il la repose et quitte la pièce. Pour Eléonore, la tentation est trop forte de ne pas aller admirer l'oeuvre de plus près. Seulement, à peine rentrée dans la pièce, le voleur qui n'était finalement pas parti loin l'attrape. Prise de panique, elle réussie à l'assommer et s'enfuit. le lendemain, alors qu'elle espère oublier cet incident, elle accepte de se rendre à une réception sans se douter qu'elle risque d'y recroiser son fauteur de troubles. Et s'il la dénonçait à la ligue, l'opprobre serait jetée sur sa famille, elle-même serait condamnée à mort et son projet de rejoindre la rébellion tomberait à l'eau. Alors, comment peut-elle se sortir de ce mauvais pas ?

Dans La Voleuse des Toits, Laure Dargelos nous brosse le portrait d'une société opprimée, injuste à l'égard des pauvres et où toute forme d'expression artistique est interdite. le récit se déroule dans le royaume d'Orme où le quotidien de ses habitants est régit par des règles strictes, promulguées par la ligue Ecarlate. A Seräen où vit Eléonore, la ville est cernée de hauts murs et il est interdit d'en sortir même pour les aristocrates sous le prétexte que le royaume est en guerre avec son voisin Valacer. le pouvoir est entre les mains de l'Oméga, un être insaisissable dont les traits sont dissimulés sous un masque et entre celles des douze puissantes familles appartenant à la ligue Ecarlate. Ceux-ci font régner la terreur et nul n'ose s'élever contre eux, si ce n'est une poignée de pauvres révoltés qui cherchent à renverser le pouvoir au péril de leurs vies.

Sous la plume de Laure Dargelos, deux mondes vivent côte à côte sans jamais réellement se rencontrer. En effet, il y a donc d'un côté, les riches enfermés dans un luxe et un confort les rendant sourds et aveugles à la souffrance humaine et de l'autre côté, les pauvres écrasés par la misère et vivant dans la peur de la condamnation ou du sacrifice de leurs enfants pour une guerre qui ne les concerne pas.

Au coeur de cet univers sombre et étouffant existe une magie oubliée et pourtant si puissante. Une magie qui pourrait dans les moments les plus critiques faire la différence pour peu que l'on redécouvre son existence. Celle-ci est capable de distordre le temps et ainsi tracer de nouvelles opportunités. Bien loin des manifestations de pouvoir explosives que les récits de fantasy se plaisent à exposer, l'autrice table ici sur un onirisme discret qui permet à son texte d'emprunter des tournures narratives inattendues.

Si les premières lignes de la Voleuse des Toits laissent supposer la trame classique d'une romance se déroulant dans la bonne société, la réalité de l'Imaginaire fouillé de Laure Dargelos laisse place à un tout autre récit. En effet, ce texte construit en trois parties recèle son lot de surprises, ponctué d'épisodes déroutants et de rebondissements imprévisibles. La lecture n'en est donc que plus passionnante, d'autant que l'autrice nous y parle de lutte des classes et de révoltes populaires contre un pouvoir tyrannique. Elle y met en exergue les techniques de manipulation perverses pour se maintenir en place. En interdisant l'art, c'est la pensée qui est muselée car celle-ci doit être conforme à la propagande officielle. La Voleuse des Toits est un récit engagé qui met en garde contre les dérives d'un trop grand pouvoir conduisant au sacrifice des peuples, à la désignation d'un bouc émissaire toujours étranger, à l'injustice sociale et à la misère. C'est clairement un texte poignant qui s'inspire des régimes politiques despotiques pour mieux les dénoncer car lorsque la liberté d'expression doit se conformer à des interdits et à des règles, cela ne peut qu'être le signe d'une démocratie mourante et d'un malheur général.

Enfin, l'autrice s'appuie sur un duo de personnages absolument délicieux pour porter son récit, ce qui ne gâche pas le plaisir de lecture, bien au contraire ! Entre Eléonore Herrenstein, alias Plume et Elias d'Aubrey, mon coeur balance ! Voici deux protagonistes aux antipodes, mais ne dit-on pas que les contraires s'attirent! Eléonore est si éprise de justice, c'est une âme révoltée enfermée dans le carcan écrasant de l'aristocratie. Elle se découvre un penchant pour l'interdit mais ne le fait pas pour autant pour le frisson car elle a surtout soif d'un monde meilleur. Faisant fi des règles et des convenances, elle préfère embrasser une cause juste et noble. C'est un personnage qui se découvre une force de caractère insoupçonnée, un passé surprenant et va, de facto, beaucoup évoluer au fil du roman. Quant à Elias d'Aubrey, il est autoritaire, intransigeant et d'humeur versatile. En tout cas, c'est l'image qu'il souhaite renvoyer. En tant, qu'héritier d'un membre de la ligue Ecarlate, il se doit d'être conforme à cette apparence. C'est un personnage plein de secrets qui virevolte à la limite du bien et du mal toujours prêt à basculer d'un côté ou de l'autre. Ce qui lui donne toute sa saveur puisque finalement, on ne sait jamais qui il est vraiment. C'est d'ailleurs le protagoniste le plus ambivalent du roman et à ce titre est donc un véritable atout pour celui-ci.

Personnellement, j'ai beaucoup apprécié ma lecture de la Voleuse des Toits. La plume de Laure Dargelos est très fluide et le livre offre un bon rapport qualité prix entre un texte de qualité glissé dans un très bel écrin, à un prix tout à fait raisonnable par rapport à ce que l'on trouve sur le marché du livre... plus sur Fantasy à la Carte





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Ce livre est pour moi une déception…
… et je suis sidérée quand je lis les avis dithyrambiques qui lui ont été donnés, ou quand je vois les moyennes qu'il a obtenues à ce jour sur les différentes plateformes de lecteurs (17,7/20 sur Livraddict, 4,49/5 sur Babelio - c'est-à-dire 17,96/20 si on veut comparer). Mazette ! on croirait avoir là un chef-d'oeuvre – alors qu'il s'agit d'un premier roman, plein de maladresses que plusieurs critiques soulignent, en plus. Certes, c'est un livre « young adult », et on m'a déjà reproché en d'autres temps d'être trop sévère envers cette littérature… Rassurez-vous, j'ai parfois trouvé de vraies pépites, mais ici, décidément, je n'ai pas accroché. Ce n'est pas que l'histoire soit foncièrement mauvaise, je dirais même au contraire, mais au fil de ma lecture je ne voyais plus que les défauts, et pour moi c'est rédhibitoire.
Je tiens toutefois à répéter mon leitmotiv dès à présent : ce présent commentaire n'engage que moi, et reflète mon ressenti sur une lecture à un moment précis de ma vie, ce n'est donc en rien une condamnation absolue contre l'autrice (d'ailleurs j'ai un autre livre d'elle dans ma PAL, et je lui laisserai une autre « chance »), même si ce qui suit sera clairement moins enthousiaste que la majorité des autres avis !

Alors, pour commencer, soyons justes : l'écriture est fluide et plaisante, cela ne fait aucun doute, nous avons là un énorme potentiel ! Mais ici, je suis désolée, il s'exprime avec trop de maladresses, des incohérences, des longueurs aussi, si bien que c'est un sentiment général de lassitude qui prédomine – sans parler de l'épilogue à la bisounours, qui décrédibilise complètement ce que j'avais déjà peiné à appréhender au rythme de l'autrice.

D'abord, l'univers que l'autrice a créé est original et bien amené, mais pas extraordinaire non plus. On est dans une société de type médiéval, et surtout excessivement manichéen (ce qui me dérange toujours un peu, mais ce n'est pas le sujet) : d'un côté, le pouvoir et les richesses sont partagées entre quelques grandes familles qui sont rassemblées dans la « Ligue écarlate » qui gouverne tout, avec à sa tête le mystérieux et implacable Oméga ; de l'autre côté, le reste du monde est divisé entre quelques riches qui paradent et acceptent tout pour garder leurs privilèges, tandis qu'une majorité de pauvres survivent tant bien que mal dans « les bas-fonds » (il n'y a clairement aucune classe moyenne ou assimilé, dans ce roman), subissant attaques de la milice ou appels pour le front dans une guerre qui s'éternise contre leurs voisins, mais gardant envers et contre tout l'espoir d'un avenir meilleur. Là, le marché noir règne en maître, et un vague mouvement de rébellion mené par deux frères appelés « les princes maudits » s'organise vaille que vaille.
C'est aussi un monde dans lequel les arts sont strictement prohibés : peinture, musique et littérature n'ont plus droit de cité et quiconque voudrait défier ces interdits, risquerait sa vie. Quand je disais que c'est original sans être extraordinaire, c'est précisément à ça que je pensais : tout régime dictatorial commence toujours par anéantir ceux qui osent s'exprimer, notamment à travers les arts, ce n'est guère une invention très originale (hélas !)… Quant à la couleur écarlate, si c'est celle du sang des victimes de ce régime, n'est-ce pas aussi celui d'une certaine Servante ?... Est-ce un hasard ?

Bref, c'est dans ce monde qu'évolue notre personnage principale : Plume, jeune fille de la haute société à la périphérie de la Ligue écarlate, s'amuse la nuit à défier les autorités en se baladant sur les toits, et en dessinant sur les murs à la craie des oeuvres éphémères que les gardes effacent dès le matin suivant. Elle ne cesse de rêver d'un monde meilleur, et va tenter de s'approcher de ces fameux « princes maudits », mais sa rencontre avec Élias, insupportable héritier de la Ligue, va peut-être bien tout changer…

Tout ça n'est qu'une partie infime de l'histoire, car ce roman est réellement foisonnant, avec de nombreux rebondissements, des virages à 210°, et certains sont tellement inattendus qu'on en reste bouche bée ! Divisé en trois parties, ce livre invite aussi à un voyage dans le temps de façon inattendue (et en disant ça je suis déjà à la limite du spoil), et surtout dans un univers qui devient de plus en plus noir et désespérant.
Ainsi, la 1re partie m'a laissée dubitative mais peu à peu on se laisse prendre par l'ambiance et l'espoir qui y est entretenu ; la 2e partie est tellement, complètement différente qu'il m'a fallu du temps pour seulement « accepter » ce rebondissement radical, mais peu à peu on est presque heureux de découvrir nos héros différemment et ce qui ressemble à une vague romance de type « ennemies to lovers », et à nouveau on se nourrit d'espoir pour un avenir meilleur… et puis paf, la 3e partie casse à nouveau tout, et là j'ai complètement lâché prise, je ne pouvais plus lutter contre mon désenchantement.

Tournons-nous plus avant vers les personnages : ils ne m'ont pas semblé attachants une seule seconde ! parce qu'ils ne sont pas crédibles… Plume a un côté très gnangnan, elle passe son temps à foncer dans le tas sans jamais réfléchir aux conséquences, puis se lamente comme une donzelle éperdue quand elle se rend compte que certains choix provoquent des catastrophes… et là je lève les yeux au ciel, car dans plus d'un cas, c'était tellement prévisible ! Certes, on peut dire que son caractère est bien trempé, mais elle m'a surtout fait l'effet d'une gamine capricieuse de 17 ans, entêtée et écervelée, qui n'a jamais connu que les draps de soie et se prend tout à coup à jouer les justicières, comme on jouerait avec des Barbies transformées tout à coup en preux chevaliers, sans aucune once de réflexion derrière ! (imaginez-vous les Barbies ainsi transformées ? on est d'accord que c'est plutôt risible…) le bien-connu Zorro, d'origine tout aussi noblionne et qui se baladait lui aussi la nuit sur les toits, faisait quand même beaucoup mieux, dans le genre !
Bref, de façon générale, elle m'a énormément agacée, à travers tout le livre !

Élias, quant à lui, héritier de la Ligue quelque peu mystérieux, est présenté d'emblée comme une espèce de monstre, manipulateur, avide de pouvoir et sans coeur. Cependant, si c'est dit et re-redit un nombre incalculable de fois, c'est beaucoup plus rarement « montré » dans l'action, du moins au début, si bien qu'on n'y croit que partiellement. En effet, la première fois où il commet vraiment un acte potentiellement répréhensible , en fait on aurait presque envie de l'applaudir, car même si c'est cruel, c'est contre un « méchant », donc ça passe… C'est à tel point qu'on finit par imaginer que tout ça n'est qu'une façade, et qu'il va jouer un grand, beau rôle dans l'histoire, mais là non plus je ne peux pas en dire plus. Il n'en reste pas moins que l'autrice propose ainsi un personnage ambigu et torturé, offrant de grandes possibilités de développement ; malgré ses côté (très) sombres, il paraît d'emblée touchant aux yeux du lecteur (du moins à mes yeux)… et puis l'autrice l'entraîne dans une destinée tout à fait inattendue, qui ne « colle » pas avec les indices qu'elle avait elle-même semés, faisant de lui une espèce de caricature très noire du personnage. Ainsi, au premier revirement de situation, elle m'a surprise, ensuite elle m'a perdue (et surtout navrée)…

À leurs côtés, on a toute une palette de personnages secondaires, qui à mon sens auraient pu être beaucoup mieux développés (quitte à laisser tomber quelques autres longueurs, sur lesquelles je reviens plus loin). On ne sait que très peu, et très tard, sur les « princes maudits » ; on s'attache vaguement à Jack mais il reste trop ambigu jusqu'au bout ; on se demande ce que vient faire le petit Pipo dans toute cette histoire et son intervention tient un peu du joker que l'autrice aurait tout à coup sorti de sa manche pour trouver une échappatoire de fin. Quant à Andreas, c'est sans doute le personnage qui m'a le moins convaincue : je l'ai trouvé félon dès sa présentation (à vouloir prendre le trône de son frère avec l'aide d'un avocat véreux ! et puis on veut nous faire croire que c'est un type bien ?) et ne suis jamais parvenue à outrepasser ce sentiment, même quand l'autrice l'a tout à coup transformé en presque-héros d'un coup de baguette magique.

Pour le reste, comme je disais, on notera quelques maladresses ou longueurs, notamment dans la relation entre Plume et Élias, qui d'une certaine façon tourne en boucle, avec à peine une petite avancée dans la 2e partie, et un revirement tellement improbable dans la 3e partie qu'on n'y croit plus. Plume en particulier n'évolue pas vraiment ; certes, elle change de rôle car tout à coup les « princes maudits » l'adoptent grâce à son don exceptionnel, mais dans le fond elle reste cette gamine capricieuse qui n'en fait qu'à sa tête, sans même envisager les conséquences…
Mais ce qui m'a le plus gênée, c'est cette allusion en dents de scie à la magie… Tout ce qui touche à la « mystérieuse toile » (ceci n'est pas un spoil, puisque c'est présenté ainsi dans le synopsis !) est vraiment bien trouvé et intelligemment exploité – oui, oui, j'ai vraiment trouvé des points positifs à ce livre ! Malheureusement, l'autrice casse ses propres effets en intervenant en tant qu'autrice dans l'histoire même. Je me réfère là à l'espèce de mini-prologue qui ouvre la partie II, puis idem pour la partie III : sérieusement, à quoi servent-ils ? L'effet de surprise du retournement de situation survenu la page précédente est complètement piétiné par l'autrice elle-même, qui vient cajoler le lecteur potentiellement dérouté en lui disant un truc du genre « t'inquiète pas, ce n'est que moi »… et au lieu de me précipiter sur la suite pour savoir ce qui s'était réellement passé, et peut-être accrocher à la suite avec avidité, je me suis retrouvée à me demander « mais avec quoi elle vient maintenant ? ». Ce n'est sans doute pas la seule raison pour laquelle j'ai eu tant de mal à accrocher aux premiers chapitres de cette 2e partie, mais ça n'a pas aidé à la transition, contrairement à ce que l'autrice espérait sans doute, avec ce blabla. Parfois, il vaut mieux une coupure bien nette qu'un piètre pansement…

Toujours dans le contexte de la magie, j'ai eu beaucoup de mal avec nos chères « gargognes ». L'univers n'était-il déjà pas assez noir et glauque, fallait-il vraiment ajouter ces êtres monstrueux ? Si leur présence trouve effectivement une logique selon l'histoire que propose Laure Dargelos, je continue de penser qu'elles n'étaient pas absolument nécessaires (depuis quand une dictature a-t-elle besoin de justifier ses interdits ?) et qu'elles n'apportent pas grand-chose à l'histoire ; pire : elles participent à l'allonger inutilement, tout en servant à peine l'intrigue principale… mais même ainsi : l'autrice a largement montré qu'elle a suffisamment d'imagination, elle aurait sans aucun doute pu débloquer certaines situations, dans lesquelles elle a fait appel à ses gargognes, en utilisant d'autres subterfuges…

Pour conclure, je ne peux donc que répéter que je suis déçue de ce livre, qui paraissait pourtant prometteur rien que par la couverture. L'écriture fluide et plaisant de l'autrice laisse entrevoir tout son potentiel, dans un univers bien amené mais beaucoup trop manichéen à mon goût. Mais je n'ai ressenti aucun attachement envers les personnages, qui vont de revirement en revirement trop radicaux pour qu'on puisse les suivre, sans même parler du fait que l'héroïne m'a paru agaçante du début à la fin ! Ajoutons à ça quelques maladresses et/ou longueurs inutiles, ou les effets de surprise cassés par l'autrice elle-même, et la boucle est bouclée. Je lirai sans aucun doute l'autre livre que j'ai dans ma PAL, mais je ne garderai définitivement pas un souvenir inoubliable de celui-ci !
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Ce roman n'a pas seulement une couverture magnifique et un résumé qui donne envie, mais il renferme une histoire complexe et passionnante à suivre. L'autrice nous emporte dans un univers original et étonnant et surtout dans un récit qui saura vous surprendre et vous conduire vers des révélations inattendues et qui vous feront voir l'histoire sous un tout autre angle, de quoi vous donner envie d'en apprendre toujours plus et de ne pas voir les pages tourner.

Eléonore est une fille pas comme les autres dirons-nous. C'est une héroïne qui ne se satisfait pas du monde dans lequel elle vit. Ne supportant pas les inégalités et les règles érigées dans la société où elle vit, elle vit une double vie et veut s'investir pour changer l'ordre des choses. Mais voilà qu'elle va se retrouver embarquée dans des fiançailles dont elle ne veut pas... Ce qu'elle ne sait pas encore, c'est que ce même engagement va transformer totalement sa vie et lui faire vivre une aventure incroyable.

Eléonore est un personnage exactement comme je les aime: prête à se battre pour ses idéaux. Mais pour cela elle fera aussi des mauvais choix, ne réussissant pas toujours à prendre en compte tous les éléments de la situation. Sa rencontre avec Elias va changer sa vie du tout au tout et pas forcément pour le meilleur... Ce personnage m'a fascinée et j'ai adoré leurs échanges mouvementés et délectables.

L'autrice nous emporte dans une histoire qui semble assez classique au départ, mais un rebondissement va tout faire basculer et nous emmener sur une voie inattendue et étonnante, de quoi ouvrir un nouveau récit dans le récit. L'histoire dévoile alors toute sa complexité et les pièces commencent à s'emboîter pour nous conduire vers des révélations glaçantes et inattendues.

La plume de l'autrice est envoûtante et nous emmène sans souci dans son histoire, nous donnant envie d'en apprendre toujours plus. le récit est bien ficelé et passionnant à découvrir, les personnages devenant des proches que nous voulons aider et soutenir. Peut-être que certains événements ou rebondissements auraient mérité un peu plus de développement, afin de profiter encore plus des excellentes idées de l'autrice, mais le roman n'est reste pas moins une belle pépite à découvrir absolument!

En bref, beau coup de coeur pour cet ouvrage à l'histoire étonnante et aux personnages très attachants.
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Bon je l'avoue quand j'ai vu le nombre de pages de ce roman j'étais un tantinet effrayée de l'avoir demandé en service presse. Et si je n'aimais pas ? 600 pages ça fait long pour se morfondre.

Par contre, cela fait super court quand on aime.
Et …je me suis régalée.

Les personnages sont géniaux, truculents, piquants, froid comme des tombes ou chaud comme la braise, parfois les deux à la fois mais toujours, toujours ils vous emportent avec eux.
Que ce soit Plume ou ce pompeux Elias, imbu de lui-même, sans coeur et absolument maitre Es ruse et diffamation, ils m'ont donné des frissons.
Jack ou les princes maudits ont su nous trainer avec joie dans les bas-fonds et aimer ça en plus.
Archibald, peut-être l'un de mes préférés pour son côté encyclopédique, m'a fait me poser beaucoup de question…
Un panel de personnages qui créent un univers vraiment alléchant et totalement surprenant.
Enfin bref, on ne s'ennuie jamais, comme le dit Elias, dans ce roman.

Laure Dargelos nous a proposé là un roman actif et dynamique empli d'amour, de vengeance et de rébellion. Elle y a aussi opposé des personnages vraiment intéressants. Tous sont complexes et peu tout noir ou tout blanc. C'est ce qui rend la lecture vraiment prenante car les surprises foisonnent et nous prennent vraiment au dépourvu.
Je me suis vue rire seule à quelques échanges piquants, verser ma petite larme à d'autres plus émotionnants, montrer aussi les dents face aux retours du destin, aux trahisons ou aux décisions de mes héros.
Il n'y a pas un moment où l'on s'ennuie dans ce récit et les pages défilent à la vitesse de l'éclair. Quoi ? Presque fini ? Déjà lu 500 pages ? Impossible et pourtant…
Et l'auteure a su tellement nous prendre dans ses filets que selon les événements on les vit plus qu'on ne les lit. J'ai alors échafaudé avec eux plusieurs hypothèses sur l'ennemi, posé quelques options sur les traîtres ou sur le destin de chacun, eu des illuminations … que l'auteure m'a éteint d'un coup d'azote liquide pour me les renvoyer au final dans les dents, genre « t'as vu ? je t'ai bien eu sur ce coup ? ».
Les graphiques en dents de scie vous connaissez ? et bien c'est votre oxymètre de pouls dans cette lecture. Entre les accélérations surprise, les arrêts choc et les phases de reprise de souffle, il en voit de toutes les couleurs et nous aussi.

En bref, c'est un coup de coeur, j'ai adoré, je me suis régalée, je peux même vous dire qu'il fera partie des rares que je relirai. C'est dire !
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Ce livre est un vrai coup de coeur, je ne pouvais plus lâcher ma liseuse quand je reprenais ma lecture (j'ai même dû cacher ma liseuse pour pouvoir réviser mes exams correctement 😅)
J'ai adoré l'univers et les personnages surtout Elias, que j'ai détesté puis adoré, il est l'exemple même du personnage gris pas gentil mais pas totalement méchant non plus.
J'ai beaucoup aimé Jack et son instinct protecteur qui passait au-dessus de son amour pour l'argent.
Et puis Eléonore est vraiment un personnage haut en couleur, sous son air innocent se cache une véritable actrice (on connaît le numéro de la demoiselle en détresse)
Le soupçon de magie rend l'histoire encore plus intéressante je recommande vraiment ce livre.
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J'avais gagné l'audio du roman sur le compte instagram de l'autrice et comme plusieurs personnes m'ont dit que ce livre était pépite, je n'ai pas attendu longtemps avant de m'y plonger. Non mais franchement, n'attendez pas de la gagner pour le lire, c'est vraiment un livre dingue !

Je suis passée par tellement d'émotions à l'écoute de ce roman qui est quand même une bonne briquasse, faut l'avouer… On oscille entre plein de choses et parfois même des émotions totalement contradictoires ou alors, bam ,ascenseur émotionnel suite à un évènement. Même au niveau des personnages, il y en a qu'on déteste ou qu'on n'aime pas trop et puis hop, on change d'avis suite à un comportement ou des paroles qu'ils ont eu mais c'est pas dit qu'on ne change pas d'avis d'ici la fin… Je ne savais plus quoi penser ni même réfléchir, je me suis totalement laissé porter par cette histoire et je me suis régalée.

Je ne m'attendais pas à une histoire pareille, au début cela fait un peu dystopie. Un monde sans art, avec couvre-feu, beaucoup de gens envoyer à la guerre et puis se passe un tout petit évènement qui chamboule toutes nos perceptions et la direction que prenait l'histoire dans notre tête. J'avais ressenti la même chose avec “Les oubliés d'Astrelune” mais c'est encore plus poussé ici. C'est un mélange de différents genres et c'est une belle surprise, on ne peut juste pas résumé cette histoire en terme de genres littéraires ou même en tropes. Je ne vais pas trop en parler sinon je vais tout vous spoiler et il n'y aura plus le plaisir de la découverte. En tout cas, j'ai été un peu perturbée de voir ce chamboulement et surtout que ce n'était pas ce à quoi je pensais pour l'histoire mais une fois cela passé, on réfléchit à toutes les possibilités.

Je me suis beaucoup attachée au personnage de Éléonore et j'ai bien apprécié la distinction entre elle et Plume. Personnellement, je me suis très identifiée à elle, à ses valeurs, son combat,… Pour Élias, je dis joker ! Il m'a fait passer par trop d'émotions diverses pour statuer en quelques mots. J'ai aussi été touchée par Pipo, Avalon et Pandore, même d'autres de la bande.

En tout cas, c'est une histoire qui reste en tête et qui marque. Et je dois avouer que j'ai adoré découvrir l'épilogue, il m'a bien touché.
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Très très joli univers, original même si plusieurs références qui m'ont fait penser au "Bossu de Notre-Dame ".
Plus de 600 pages et pourtant on ne voit pas passer le temps, malgré les petits défauts d'exécution.
Les personnages manquent de charisme et de sentiments, à l'exception des princes maudits et de Pipo. Plume quant à elle est assez immature et Elias très énervant.
Ce qui m'a le plus embêté, c'est cette histoire qui part en vrille, que ça en devient grotesque.
La dernière partie en devient même décevante.
Tout n'est pas bon, tout n'est pas mauvais et ça reste addictif même si mon avis final est mitigé.
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Je remercie Laure Dargelos pour l'envoi de ce SP.⁣
⁣Avec ces 700 pages, il me faisait un peu peur mais une fois commencé je l'ai dévoré.⁣
⁣C'est un roman où l'on ne s'ennuie jamais tant il est dynamique. Les personnages sont originaux et tous supers attachants.⁣
Plume et Elias resteront mes personnages préférés mais j'ai adoré également Jack et les princes maudits. L'histoire est tellement passionnante avec une intrigue de folie.⁣

L'auteure a su me prendre dans ses filets, j'ai plongé dans son univers la tête la première. Elle m'a fait ressentir tant d'émotions, je n'ai pas lu ce livre, je l'ai vécu. J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai enragé après l'auteure. Je me suis dit non elle ne va pas oser mais si elle ose l'impossible. Elle nous malmène.⁣

C'est un livre que je n'oublierai pas de si tôt. J'ai tout aimé, ce fût un voyage magnifique et merveilleux. Foncez car cela serait dommage de passer à côté de cette pépite.
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