AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de koalas


Biribi n'est pas fait pour les bénis oui oui mais pour les fortes têtes des "Bat d'Af" comme Jean Froissard qui y sont envoyées manu militari. Là bas, tu chômes pas mon p'tit apache, tu casses du matin au soir comme au bagne des cailloux, pas beaucoup la croûte, tu construis des routes sous le soleil de midi et quand t'obéis pas aux Chaouchs ou que t'es pas en forme du genou, y'a la torture comme la crapaudine. On t'attache les pieds et les mains dans le dos et on te fait griller comme une sauterelle au soleil. Et t'as super soif. Alors Froissard , il dénonce tout ça. Les gradés comme ce sergent corse, ce sont de belles enflures, ils t'envoient aussi sec au peloton ou au mitard pour un oui ou un non mais faut pas ramper devant eux qu'il dit, tu restes la tête haute avec le petit sourire narquois. Ils veulent te mater pour que tu rentres dans le rang mais ils peuvent se rhabiller les cochons...
Biribi est un roman antimilitariste en grande partie autobiographique. Il sent le vécu ! Georges Darien en a bavé comme un chameau pendant quelques années à Biribi et y raconte l'enfer des camps disciplinaires et de la hiérarchie militaire .L'auteur enrage à toutes les pages. L'insoumis du XIXe siècle n'a pas pris une ride contrairement à d'autres auteurs . Lui, c'était un vrai, un dur, un tatoué. Allez, je vais écouter la complainte de Biribi d'Aristide Bruand et puis je rempile avec Bas les coeurs ! et le Voleur.
Commenter  J’apprécie          504



Ont apprécié cette critique (47)voir plus




{* *}