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Critique de Arimbo


L'inactivité forcée d'un séjour de 3 semaines à l'Hôpital (on peut tomber malade d'autre chose que la Covid, l'Hôpital va, fort heureusement, s'occuper de vous, même en urgence) m'a amené à lire tout ce que l'on me prêtait, et qu'habituellement je n'aurais pas lu.
Ainsi en est-il, entre autres, de cet incroyable récit d'Alexandra David-Néel, récit d'un voyage que cette femme, qui n'avait pas froid aux yeux, avait fait en 1912, alors qu'elle avait 45 ans, au Népal.

Certes, il ne faut pas s'attendre à une oeuvre littéraire, c'est écrit au débotté, mais ce que cette aventurière intrépide, parlant couramment le tibétain, le népalais, l'hindi, l'anglais, etc.... nous raconte ici est absolument extraordinaire.
C'est un témoignage saisissant de la vie de cette région du monde au début du 20ème siècle, et de l'amour de l'auteure, par delà les détails sordides, pour la spiritualité religieuse de cette partie du monde. Une spiritualité où se mêlent bouddhisme, hindouisme, et des croyances ancestrales, où la très grande profondeur voisine avec les rites barbares (égorgements de chèvre et même de boeufs, âmes sensibles s'abstenir) ou complètement abjects, et avec la saleté repoussante des lieux. Car l'auteure ne nous épargne rien, ni les statues maculées d'aliments en décomposition, ni les excréments qui entourent les temples, ni les rites orgiaques qui terminent les cérémonies au sein des maisons. Mais, dans le même temps, elle nous explique la vision cosmique des croyances, et les mythes qui accompagnent l'histoire des temples.
C'est passionnant et troublant.

Je me suis demandé ce qu'il reste à notre époque de la vie et les croyances religieuses dans ce Népal, où notre exploratrice circulait en 1912 soit en chaise à porteur, soit à cheval ou à dos d'éléphant.

Un récit dépaysant, déconcertant, que je ne suis pas près d'oublier.
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