Rob Davis a magnifiquement incarné le roman de
Cervantès. On s'attache vite à ces deux "fous" que sont
Don Quichotte et Sancho Pança, qui croient en leurs idéaux et à la vérité des livres, pour l'un, et à celle de la parole donnée, pour l'autre, plus qu'ils n'ont confiance en leur proches.
L'auteur nous entraîne finalement dans un univers très moderne. Les dialogues sont incisifs et drôles. Les alternances entre récit direct, récit de l'auteur-narrateur, inclusion de récits fictifs, pages d'onomatopées concluant une scène ou une aventure, créent surprises et rebondissements qui relancent sans cesse le propos.
La mise en images du récit est elle aussi très intelligente. La ligne des personnages, sec pour l'un, très rond pour l'autre, ainsi que celle des personnages secondaires, notamment les proches de
Don Quichotte, apportent une saveur supplémentaire à la projection que le lecteur peut se faire de nos héros transpyrénéens.
Ce premier tome donne envie de lire le suivant avec impatience.
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