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Je n'ai jamais réussi à lire l'oeuvre de Cervantès. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien. Je n'accroche pas. Et lorsqu'il en est ainsi, si le texte existe en BD, je prends plaisir à lire cette dernière qui joue souvent le rôle de déclencheur. Aussi, lorsque j'ai vu celle-ci, je n'ai pas hésité une seconde. Je ne le regrette pas d'ailleurs. Car non seulement j'en sais un peu plus sur ce fameux Don Quichotte (j'en connaissais les grandes lignes bien sûr, comme tout le monde, mais le détail a son importance) mais, surtout, j'ai ri !

Rob Davis conserve l'histoire du romancier espagnol. Mais le scénario reste moderne et le dessin sert ce dernier. J'ai enfin pu visualiser le pourfendeur de moulins à vent et l'inénarrable Sancho Panza, son fidèle écuyer. Au final, on se demande bien qui est le plus fou dans l'histoire ! Car si le paysan apparaît comme un gros bêta, Alonso Quechana, gentilhomme de son état, alias Don Quichotte, a l'air complètement frappadingue !
Je pense que je vais remettre le nez dans l'oeuvre originale... Je ne risque rien de toute façon, à moins que la folie ne me prenne à moi aussi !

Un grand merci à Babelio et aux Editions Warum (que je redécouvre sous un autre jour, ayant eu une première expérience négative) pour ce bon moment de rigolade. Je vous invite à aller voir quelques planches sur le site de ces dernières afin de vous faire une idée de la ligne graphique et de l'humour qui parcourt cette BD.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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J'ai toujours été rebuté par la taille du pavé que constitue Don Quichotte. L'occasion m'est donnée ici de le découvrir sous une forme plus… imagée, grâce en soit rendue à Babelio et aux éditions Warum (que je découvre avec plaisir).

C'est donc lui Don Quichotte ? Ce vieil homme à cheval sur les 16ème et 17ème siècles – et accessoirement sur son cheval Rossinante - jamais rassasié de romans de chevalerie et qui décide d'en devenir un exemple, devenant plutôt un anachronisme sur pattes (aurait-il lu des comics, il se serait habillé en Batman) ? Cet hidalgo harassé de visions qui lui vaudraient de nos jours un séjour en asile psychiatrique, affublé d'un écuyer – Sancho Panza – qui fait penser au mexicain indolent de Lucky Luke, persuadé de devenir gouverneur d'un archipel ?
Non, Don Quichotte n'est pas que ce pauvre bougre. Il est aussi un rappel des valeurs nobles de justice et d'égalité et de la défense de la veuve et de l'orphelin ; une force de caractère qui ne souffre aucun arrêt, même soumis aux multiples bastonnades de la part des quidams dont il se mêle des affaires et aux arguments raisonnables de ses amis, et un élixir contre le gouffre de la désillusion dans lequel la vie a parfois tendance à vouloir nous pousser.

Le récit est résolument orienté vers l'humour, alternant les expressions classiques et modernes, voire argotiques, multipliant les scènes de mise en abîme (Cervantès discute avec ses créations) ou digne du théâtre de Molière (je pense à l'extraordinaire scène du heaume qui est un plat à barbe). le dessin est simple et percutant (innombrables onomatopées) ; même s'il n'y a pas un rapport direct, il m'a fait penser à la façon dont Hugo Pratt utilise le dessin dans ses récits. Ce n'est pas son esthétique qui prime, mais sa force de suggestion.
Une découverte formidable.

C'est donc lui, Don Quichotte ? J'aime !
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Avant de débuter ma critique, je tiens à remercier Masse Critique ainsi que les éditions Warum pour l'envoi de cette BD !

J'avoue que je n'ai jamais lu l'oeuvre originale de Cervantes, tout simplement parce que je n'ai jamais eu l'opportunité de le faire ! Néanmoins, Don Quichotte, ce héros légendaire, le fameux « chevalier à la Triste Figure » ne m'était pas inconnu, tout comme ses aventures trépidantes dont j'avais entendu parler. Ainsi, en recevant cette BD de Rob Davis, j'ai été ravie de plonger « réellement » dans cette oeuvre, et, même si je ne peux pas comparer cette BD au roman, je n'ai pas été déçue !

Don Quichotte, héros éponyme, constitue l'élément central de cette oeuvre. En effet, l'histoire ne commence que lorsque ce dernier décide de partir à l'aventure, après avoir dévoré un peu trop de romans de chevalerie, et s'invente alors une nouvelle identité et une quête à mener : combattre le mal et conquérir sa chère Dulcinée avec l'aide de son fidèle écuyer, Sancho Panza. C'est l'occasion pour le lecteur de rencontrer, au fil des (très nombreuses !) péripéties de cette bande dessinée, des personnages plus ou moins attachants qui enrichiront le récit en racontant leur propre histoire.

J'ai apprécié l'adaptation de Don Quichotte par Rob Davis ; ce dernier rajoutant sa touche personnelle : il emploie l'humour à merveille afin de montrer le décalage entre l'imagination du héros et la réalité ! L'apparition de Cervantes lui-même m'a également beaucoup plu !

Ainsi, cette BD a été une belle découverte, qui m'a donné envie de plonger (enfin) dans ce chef-d'oeuvre de Cervantes !

A lire !
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moi qui suis une passionnée d'espagnol sous toutes ses formes, je n'ai pas encore lu le grand classique de la littérature espagnole, Don Quichotte (de la Manche). C'est à moitié chose faite grâce à cette BD, bien qu'il me reste le tome 2 à lire. J'ai trouvé l'adaptation en BD par Rob Davis assez originale : l'humour est présent et le ridicule/l'exagération des personnages bien représentée. Certains passages sont parfois un peu longs, mais cela tient aussi de l'histoire originale. C'est pour moi une bonne introduction à l'univers de Cervantès.

Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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Pour qui a la flemme de découvrir le livre de Cervantes, cette bd est une vraie opportunité .Le lecteur y rira souvent et en plus avec intelligence ....
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L'adaptation en BD du "Quichotte" de Cervantès (1547-1616) par l'Anglais Rob Davis est d'abord remarquable en raison de sa fidélité à cet ouvrage satirique majeur, considéré aussi à juste titre comme le "roman des romans". La BD n'a pas à prouver qu'elle est un art ; ce serait vain et contraire à l'histoire. La BD contribue à l'humour et la satire et côtoie, ou s'efforce de côtoyer ainsi, les meilleurs littérateurs des temps modernes que sont Cervantès, Shakespeare, notre Molière... et quelques autres.

Don Quichotte n'est pas fait pour inspirer la sympathie au lecteur, pas plus que le Don Juan de Molière ; mais ces deux personnages incarnent une forme d'élitisme qui a conduit la culture dominante à gommer la critique de Cervantès et Molière ; la culture est, en effet, une notion essentiellement élitiste, y compris et surtout quand elle feint d'être "égalitaire". Sancho Pança et Sganarelle sont tous deux emblématiques de l'homme du peuple qui suit bêtement l'homme d'élite jusqu'en enfer, contre une somme d'argent, une promesse d'enrichissement.

La force des grands auteurs, on le sait, est de ne pas se démoder, de résister au temps. Don Quichotte est un personnage contemporain. Tintin, par exemple, est une sorte de Don Quichotte, mais comme la BD d'Hergé est faite pour les enfants, la dimension satirique qui fait la force de "Don Quichotte" est bien sûr absente de "Tintin".

On pense aussi à certain philosophe tintinesque ou quichottesque, qui parcourt le monde afin d'inculquer à des peuples étrangers l'idéal démocratique. Si la manière de procéder de ce philosophe évoque Don Quichotte, ce n'est pas un hasard, mais probablement parce que le mal que la satire de Cervantès dénonce persiste.

Cervantès met la culture en accusation, comme j'y faisais allusion plus haut, et pour être plus précis la culture moderne, en permanence sous la menace de l'idéalisme et des catastrophes qui en découlent.

Une femme, Dulcinée du Tobosco, incarne cet idéalisme catastrophique, et Cervantès souligne qu'elle est un pur fantasme, une matrone à laquelle l'hidalgo prête la dignité d'une princesse. Don Quichotte est une caricature, et son aveuglement amoureux excède par conséquent la bêtise amoureuse ordinaire. Plus prosaïque, Sancho Pança est mû par l'intérêt, la promesse de récompense faite par son maître.

Louis Viardot, traducteur et commentateur du "Quichotte", parle de "la délicate satire du goût dépravé pour les romans de chevalerie". "On raconte que le duc don Alonzo Lopez de Zuniga y Sotomayor, ajoute Viardot, en apprenant que l'objet du Don Quichotte était une raillerie, crut sa dignité compromise, et refusa la dédicace."

Le "Quichotte", qui met en scène un antihéros, est donc un antiroman. Pour mesurer l'actualité du Quichotte, je propose cette analogie avec les super-héros de la culture américaine ; ils ont la prétention de sauver le monde, mais ne font qu'entretenir la passivité de leurs nombreux lecteurs et exciter leur goût pour le divertissement. Ces super-héros sont les héritiers des romans de chevalerie médiévaux, dont le récit des aventures détournait les jeunes gens de la haute société de loisirs mieux remplis.

Et le féminisme ou la galanterie forcenée du Quichotte ? L. Viardot en donne la raison : "(...) Les femmes, dont les moeurs publiques ne défendaient pas encore la faiblesse, sont le principal objet de la généreuse protection du chevalier errant ; le christianisme a donné naissance à la galanterie, ce nouvel amour inconnu de l'antiquité, en mêlant aux plaisirs sensuels les respects et la foi d'une espèce de culte religieux." Encore faut-il préciser ici ce que l'on comprend mieux en lisant le "Roméo & Juliette" de Shakespeare : en fait de "christianisme", il s'agit de la transposition dans la culture aristocratique du christianisme.

Le style schématique et caricatural, nerveux, de Rob Davis, sert son adaptation. On exagère en général la difficulté qu'il y a à lire l'ouvrage de Cervantès, rebutant par le volume. On pourrait tout aussi bien souligner la part importante accordée au divertissement dans la culture contemporaine. La longueur du texte est, certes, assez rédhibitoire (de 800 à plus de 1000 pages selon les éditions), mais le "Quichotte" peut se lire par petits morceaux, ou dans une édition abrégée. Il reste que la version de Rob Davis, synthétique (deux vol.), permet d'autant mieux d'apprécier l'humour de Cervantès et l'esprit satirique du roman.

On ne regrette que la mise en couleurs superflue, avec des tons pastels "éteints" ; le noir et blanc auraient mieux convenu.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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J'avoue, je ne sais plus où j'ai vu passer cette BD. Mais, rebutée que j'étais par le pavé qu'est le roman de Cervantès, tout en étant curieuse de cet immense classique, j'ai saisi l'occasion de découvrir l'histoire en images.

Effectivement, je ne pense pas que je lirai le roman. C'est que les situations sont répétitives : Don Quichotte est un fou jusqu'au boutiste qui veut vivre à une époque largement terminée, secondé par un idiot, régulièrement rossé. Il a le chic pour provoquer les coups. Là où le lecteur pourrait le plaindre, on ne fait que suivre ses aventures sans vraiment d'empathie tellement il a le chic pour provoquer ce qui lui arrive. En même temps, à toujours rebondir sur ses pieds, à toujours trouver le courage de continuer et à être habité par cette formidable énergie qui le pousse en avant, l'illustre Chevalier à la Triste Figure en force le respect.
Parlons maintenant de cette adaptation. Car le sujet est dès plus compliqué ; on sait que Terry Gillam s'y est essayé au cinéma pendant des années avant d'abandonner définitivement. Car le récit est bourré d'intrusions du narrateur ou d'histoires dans l'histoire qui peuvent casser le récit mais sont ici très habilement gérées, notamment avec un changement de style graphique qui éclaire le lecteur pour lui permettre de se situer en permanence dans le récit. Les situations répétitives, je le disais plus haut, pourraient vite être lassantes. Pourtant, les cases colorées à souhait, le trait épais comme pour souligner l'épaisseur de la bêtise et de la méchanceté des protagonistes, l'énergie que se dégage de la mise en scène tiennent le lecteur en haleine.

L'auteur fait donc un joli travail d'adaptation qui en charmera beaucoup et permet enfin de découvrir cette histoire pour les plus réticents à se lancer dans le roman original.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Rob Davis a magnifiquement incarné le roman de Cervantès. On s'attache vite à ces deux "fous" que sont Don Quichotte et Sancho Pança, qui croient en leurs idéaux et à la vérité des livres, pour l'un, et à celle de la parole donnée, pour l'autre, plus qu'ils n'ont confiance en leur proches.
L'auteur nous entraîne finalement dans un univers très moderne. Les dialogues sont incisifs et drôles. Les alternances entre récit direct, récit de l'auteur-narrateur, inclusion de récits fictifs, pages d'onomatopées concluant une scène ou une aventure, créent surprises et rebondissements qui relancent sans cesse le propos.
La mise en images du récit est elle aussi très intelligente. La ligne des personnages, sec pour l'un, très rond pour l'autre, ainsi que celle des personnages secondaires, notamment les proches de Don Quichotte, apportent une saveur supplémentaire à la projection que le lecteur peut se faire de nos héros transpyrénéens.
Ce premier tome donne envie de lire le suivant avec impatience.
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La tête farcie de récits merveilleux, d'aventures chevaleresques et de combats épiques, don Quichotte de la Manche ne fait plus la distinction entre la fiction et la réalité : il est désormais persuadé que l'univers des romans de chevalerie est bien réel, que tout ce qui s'y passe est véritable et authentique. Alors, dans son cerveau dérangé naît un projet insensé : il décide de s'en aller courir le monde pour accomplir des exploits mémorables, exactement comme ses héros de fiction. Malheureusement, hanté par ses rêves fous, don Quichotte n'entend plus que ce qu'il veut entendre, et ne voit plus que ce qu'il a envie de voir, par exemple un château, là où il n'y a qu'une simple auberge... Ses mésaventures ne font que commencer...

L'avis de Marius, 14 ans : C'est vraiment très drôle, voilà une bonne adaptation bien pensée. En revanche, c'est un peu violent pour une BD principalement comique, c'est dommage.

L'avis de la rédaction : J'ai beaucoup aimé cette adaptation en BD de Don Quichotte. le scénario est fidèle à l'humour de Cervantès, et le dessin, avec ses jeux de couleurs, illustre vraiment bien l'univers de l'extravagant “chevalier à la Triste figure”.
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