(Attention: spoil -fin-)
-J'espère que tu deviendras la personne que tu veux être, conclut Sunny.
-Moi aussi, murmura Stephan.
Il regarda le château où ils s'étaient embrassés, le château de Thora, symbole de la maison de Dieu. (Tu dresses devant moi une table en face de mes ennemis; tu répands l'huile sur ma tête; ma coupe est débordante. Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront, tous les jours de ma vie, et j'habiterai dans la maison de Yahweh, pour toujours. ) (*italique)
Sunny se pencha pour caresser Cletus.
-Au revoir, mon grand. Sois sage.
Elle se redressa et regarda Stephan dans les yeux.
-Je ne te connaissais pas avant que tu arrives à Morley. Je ne peux pas me prononcer sur ce que tu as fait auparavant. Mais quand je t'ai rencontré, j'ai vu du bon en toi. Je sais que tu regrettes de m'avoir fait souffrir. Et... je te pardonne.
Elle recula d'un pas.
-A un de ces jours, Brady Stevenson.
Stephan la regarda se retourner et s'éloigner.
-Merci, Sunshine Vaughn, répondit-il, mais elle paraissait déjà trop loin pour l'entendre.
Lorsqu'elle disparut au détour du sentier, Stephan sentit Cletus l'entraîner.
-Tu veux faire la course, Cletus? Tu veux courir?
Le chien bondit, se retourna et tira sur sa laisse, Stephan courut avec lui.
-Vas-y, mon chien. Allez!
Ils filèrent le long de la plage. Les vagues montèrent à leur rencontre. Enveloppées par les premières chaleurs du printemps, le chien suivait son jeune mettre et le garçon suivait son chien. Stephan l'attrapa par le collier et détacha la laisse.
-Allez. Tu es libre! Cours! cria Stephan.
Il sentit les larmes monter. Cletus pris de la vitesse et devint flou. Ses pattes brisaient la mince surface de l'eau sur la grève, touchant à peine le sable. Derrière lui, Stephan se remit à courir en l'encourageant. A chaque foulée, il sentait son poids le quitter. Il se sentit de plus en plus léger. Je suis plus léger que cet oiseau, plus léger que cette branche, plus léger que ce galet, que ce roseau, que cette feuille! Stephan fit tourner la laisse au dessus de sa tête, comme pour disperser les derniers nuages. De l'autre main, il tenait un livre qui lui était familier. A l'intérieur, se trouvait la réponse tant espérée, claire, simple, tracée à la main même de l'auteure.
Crois tu à l'absolution, à la purification de l'esprit, du corps et de l'âme? Est-ce pour cela que tu as écrit La Noyade?
OUI.
« Le narcissique communautaire, c’est une personne qui donne l’impression d’aider les autres. Il semble plein d’empathie, encourageant, compréhensif. En réalité, ses prétendues bonnes actions n’ont d’autres buts que de susciter les compliments et l’admiration, pour se sentir supérieur au reste de son cercle social. »
« Le poids du passé restait trop lourd à porter. Il pesait plus lourd que son espoir ou sa religion. Plus lourd que son âme. »
« Les hommes vous traitent comme vous les laissez vous traiter. C’est un point essentiel à retenir. »
« Et vous savez quoi ? Parfois mon avis compte. »
« Tu t’obstines à chercher une sorte de mode d’emploi qui t’indique quoi faire ou ne pas faire pour que personne ne souffre. Mais ça n’existe pas. »
« Elle nous disait d’être fière des choses qui nous passionnent : que ce soit la musique, nos vêtements de marque, nos séries ou films préférés. Pour certains elle peuvent paraître frivoles ou idiotes. Mais pour les personnes créatives, on ne sait jamais d’où jaillira l’inspiration. »
« Il attendait désespérément qu’on réécrive sa vie. Elle cherchait juste à l’aider. »
« Les baisers d’encre et de papier transposés dans la réalité le déchiraient. »
« L’amitié demande du temps. Mais aussi de la sincérité. »