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Critique de fanfanouche24


Un petit trésor nouveau d'Erri de Luca lu avec toujours autant de bonheur et d'admiration !
Un texte à la fois très bref et fort dense... Pour le savourer en profondeur, je l'ai lu en plusieurs fois, alternant avec d'autres lectures...
La poésie, un regard différent sur le monde et ses habitants...
Un homme, sculpteur, mais qui surtout refuse de se prendre pour un artiste, au grand dam de sa compagne, qui partira, découragée par autant de réserve et de modestie !
Cet homme se retrouve sollicité pour restaurer un christ en marbre...

Parallèlement, cet "artisan-artiste" fait office de "passeur", fait payer comme on peut s'y attendre , "les migrants" ...pour finalement leur rendre leur précieux pécule à l'arrivée ...!

Bien que le style soit différent, la prose me fait énormément songer à celle
de Christian Bobin, ainsi qu'une certaine similitude dans un regard bienveillant, rempli de poésie ainsi que d'empathie pour tout ce qui les entoure. Une manière très intense de contempler l'Humain et le monde....

Il est question à travers la restauration de ce Christ crucifié de spiritualité et d'histoire des religions...
Un écrit étonnant qui croise de multiples sujets: les fonctions de l'artiste, une quête spirituelle et humaine, l'amour de l'humain, à travers l'Art et la contemplation de la nature, une grande préférence (ceci dit de l'auteur) pour la montagne et ses secrets ... sans omettre de très belles descriptions sur la sculpture et le métier très délicat d'un restaurateur....

Christian Bobin, comme Erri de Luca sont des auteurs atypiques, qui me réconfortent; hors mode, hors du temps, dans une quête perpétuelle, dans une prose à la fois épurée et ciselée ! Tous deux possèdent une musique très personnelle...

"(...) il existe des livres qui font ressentir un amour plus intense que celui qu'on a connu,un courage plus grand que celui dont on a fait preuve. C'est l'effet que doit produire l'art: il dépasse l'expérience personnelle, il fait atteindre des limites inconnues aux corps,aux nerfs, au sang." (p. 43-44)


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