Citations sur Histoires d'humour et de sagesse (35)
Quand le moineau construit son nid dans la forêt,
Il n’occupe qu’une branche.
Quand le cerf étanche sa soif à la rivière,
il ne boit pas plus que son estomac ne peut contenir.
Nous accumulons les choses, parce que nos cœurs sont vides.
Un homme s’approche d’un ancien et lui dit : On m’a dit que tu es sage… S’il te plaît, dis-moi quelles sont les choses que peut faire un sage qui ne sont pas à la portée de tout le monde.
L’ancien lui répond : Quand je mange, je mange ; quand je dors, je dors ; et quand je parle avec toi, je parle avec toi. Mais enfin, ça aussi je peux le faire et je ne suis pas sage pour autant, lui répond l’homme surpris. Je ne le crois pas, lui réplique l’ancien. Parce que quand tu dors, tu te remémores les problèmes que tu as eu au cours de la journée ou tu imagines ceux que tu pourrais avoir au réveil. Quand tu manges, tu planifie ce que tu vas faire plus tard. Et pendant que tu parles avec moi, tu penses à ta prochaine question où à ce que tu vas me répondre, avant que j’ai terminé de parler. Le secret, c’est d’être conscient de ce que nous faisons dans le moment présent et ainsi profiter pleinement à chaque instant du miracle de la vie.
La famille s'était installée au restaurant. La serveuse prit d'abord les commandes des adultes puis se tourna vers le petit garçon de sept ans.
« Qu'est-ce que tu vas prendre ? » demanda-t-elle.
Le petit garçon jeta un regard timide autour de la table et dit : « J'aimerais un hot dog. »
Avant que la serveuse pût noter la commande, la mère intervint : « Pas de hot dog, dit-elle. Apportez-lui un bifteck avec purée de pommes de terre et carottes. »
La serveuse ne prêta aucune attention à la mère : « Veux-tu du ketchup ou de la moutarde avec ton hot dog ? demanda-t-elle au petit garçon.
- Du ketchup.
- Ça vient tout de suite », dit la serveuse en se dirigeant vers la cuisine.
Tout le monde resta muet de stupeur. Finalement le petit garçon regarda chacun de ceux qui étaient là et dit : « Savez-vous une chose ? Pour elle, j'existe vraiment ! »
En raison de diverses circonstances, l'oeuf d'un aigle aboutit dans un coin de la grange où une poule était en train de couver ses oeufs. Le moment venu, l'aiglon vit le jour avec les autres oisillons.
Or, avec le temps, l'aiglon à peine emplumé se mit inexplicablement à éprouver le désir de voler. Il demanda donc à sa mère, la poule : « Quand est-ce que je vais apprendre à voler ? »
La pauvre poule était parfaitement consciente qu'elle ne pouvait voler et n'avait absolument aucune idée de ce que les autres oiseaux faisaient pour initier leurs petits à l'art de voler. Mais elle avait honte d'avouer cette impuissance ; aussi répondit-elle : « Pas tout de suite, mon enfant, pas tout de suite. Je te l'enseignerai quand tu seras prêt. »
Les mois passèrent et l'aiglon commença à soupçonner que sa mère ne savait pas voler. Pourtant il ne put se résigner à se libérer et à voler de ses propres ailes car son désir de voler ne l'emportait pas sur la gratitude qu'il éprouvait à l'égard de l'oiseau qui l'avait couvé.
La Peste était en route vers Damas et croisa à toute vitesse la caravane d’un chef dans le désert.
– « Où allez-vous si vite ? » s’enquit le chef.
– « A Damas, j’ai l’intention d’y prendre mille vies. »
Au retour de Damas, la Peste croisa de nouveau la caravane. Le chef dit :
– « C’est cinquante mille vies que vous avez prises, non mille. »
– « Non, dit la Peste. J’en ai pris mille. C’est la Peur qui a pris le reste. »
La quête du spirituel est un voyage sans distance.
On voyage depuis l'endroit où l'on se trouve actuellement jusqu'à l'endroit où l'on a toujours été.
Depuis l'ignorance jusqu'à la reconnaissance, parce que tout ce qu'on fait, c'est de voir pour la première fois ce qu'on a toujours regardé
Un riche musulman venu à la Mosquée après une réception, dut enlever ses chaussures et les laisser à l’extérieur. Quant il sortit après la prière, les chaussures n’étaient plus là.
« Comment j’ai été négligent, se dit-il. En commettant la folie de laisser mes chaussures, ici, j’ai donné l’occasion à quelqu’un de les voler. Je les lui aurais volontiers données. Maintenant, je suis coupable d’avoir fait un voleur. »
On ne possède jamais réellement les choses.
On ne fait que les tenir un instant.
Si l'on est incapable de les laisser aller,
ce sont elles qui nous possèdent.
Quel que soit ce que l'on chérit,
il faut le tenir dans le creux de sa main
comme on retient l'eau.
Dès qu'on la saisit,
elle n'est plus là.
Si on se l'approprie,
on la souille.
Si on la libère,
elle est à soi pour toujours.
Bouddha ne semblait pas du tout affecté par les insultes que lui hurlait un visiteur. Lorsque, plus tard, ses disciples lui demandèrent quel était le secret de sa sérénité, il dit :
« Imaginez ce qui arriverait si quelqu'un déposait une offrande devant vous et que vous ne la ramassiez pas ; ou encore, si quelqu'un vous envoyait une lettre que vous refuseriez d'ouvrir : vous ne seriez pas du tout affectés par son contenu, n'est-il pas vrai ? Faites cela chaque fois qu'on vous insulte et vous ne perdrez pas votre sérénité. »
Socrate se trouvait en prison dans l’attente de son exécution. Un jour, il entendit un prisonnier chanter un poème du poète Stesichoros.
Il demanda à l’homme de lui enseigner les vers,
« Pourquoi ? demanda le chanteur.
Pour que je puisse mourir en sachant quelque chose de plus », répondit le grand homme. »
Le disciple : Pourquoi apprendre quelque chose de nouveau une semaine avant de mourir ?
Le maître : Pour exactement la même raison pour laquelle vous apprendriez quelque chose cinquante ans avant de mourir.