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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Véritable transition avec ma dernière lecture
La faute aux chinois (p 96)
♫Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur♫
Antoine Renard - création en 1868 +
Nombreux interprètes dont Tino Rossi - 1938 +
Yves Montand - 1955 + Mouloudji - 1958 +
Juliette Gréco - 1983 + Léo Ferré - 1988 + (liste non exhaustive....)
et ma lecture en cours de Bernard Werber
la Boîte de Pandore (p197) :
"[...] Les kibboutzim, ça fonctionne, il n'y a pas d'argent et tout le monde fait ce qui va être utile au groupe "

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-L'Essai- aurait pu être un dernier hommage à Christophe Dominici, car dans ce livre BD documentaire, il est aussi question de transformation .
1903-1907 ,Aiglemont commune au milieu de la forêt des Ardennes, les anarchistes ont décidé de transformer la parole en actes . L'Essai est le nom donné à une colonie libertaire ou Fortuné Henry et ses compagnons d'infortune vont s'essayer à créer la colonie initiale de l'humanité future, baptisée l'Essai, Colonie Communiste expérimentale; Montrer combien l'autorité est irrationnelle et immorale, la combattre sous toutes ses formes; Voilà leur oeuvre, marcher à la conquête d'un meilleur devenir...
♪Il semble encor loin ce temps d'anarchie,
Mais, si loin soit-il, nous le pressentons.
Une foi profonde
Nous fait entrevoir ce bienheureux monde♪
Page 63 chanté sur l'air du temps des cerises ....
Quelle transition, cet Essai pouvait-il nous transformer !!?




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Arrivé en gare d'Aiglemont le 14 juin 1903, Fortuné Henry rejoint la parcelle qu'il vient d'acquérir, en lisière de la forêt des Ardennes et s'attelle aussitôt à drainer le sol et à bâtir un abri sommaire. Avec cette bande dessinée lumineuse, Nicolas Debon relate l'expérience de la colonie libertaire L'Essai, dont la renommé dépassa les frontières et attira des dizaines de curieux, désireux de découvrir cette utopie en acte.

Bientôt rejoint par des camarades ouvriers des communes voisines, il va édifier quelques bâtiments en dur, cultiver la terre, produire pour nourrir la petite communauté et vendre le surplus sur les marchés.
Mieux que les discours, les résultats de leur travail devaient convaincre du bien fondé des idées qu'ils entendaient démontrer : « Rien n'est enviable comme le bonheur ni contagieux comme l'exemple. » « Tout ce que nous avons fait ici l'a était sans qu'un ordre soit donné. Nous vivons sans dieu, sans patrie, sans maître, libres avec la sensation de vivre ce que nous souhaiterions avoir vécu. Cette vie nous a donné des jouissances incomparables des satisfaction journalière inconnues au sein de la société. On ne travaille pas par force mais par raison, pas pour soi mais pour tous, pour les camarades qui nous entourent, et, sur un plan général, pour l'humanité. Montrer combien l'autorité est irrationnelle et immorale, la combattre sous toutes ses formes… permettre aux hommes de s'affranchir de eux-mêmes d'abord, des autres ensuite, préparer une société harmonieuse d'hommes conscients, prélude d'un monde de liberté et d'amour. Voilà notre oeuvre : marcher à la conquête d'un meilleur avenir. » Journalistes, artistes et militants du monde entier succèdent aux curieux des villages alentour pour contempler la révolution sociale réalisée. Un hebdomadaire est aussi imprimé sur place, le Cubilot, avant d'être poursuivi et condamné.

Nicolas Debon signe un remarquable album, soucieux de rendre la lumière de chaque scène autant que d'éclairer cette expérimentation qui semble l'avoir fasciné.

Article à retrouver sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Juin 1903, Fortuné Henry descend en gare d𠆚iglemont (Ardennes) avec quelques outils sur le dos et un chien. Il remonte les rues, s𠆞nfonce dans la nature et s𠆚rrête dans une clairière. Il a acheté un lopin de terre et s𠆚pprête à s’installer pour tenter de montrer par l𠆞xemple et par le travail qu’un autre monde est possible, un monde sans contraintes, sans autorités et sans patronat. Son projet de colonie libertaire est lancé.

Au départ, regardé étrangement par les locaux, il sera rejoint progressivement par des hommes et des femmes venus de tous horizons pour construire et développer en commun ce lieu. « L𠆞ssai’ devient une attraction, avec des visiteurs venant des environs et de bien plus loin, et de toute condition sociale. On vient là, le dimanche, comme on irait dans une foire pour observer ce qui se fait et pour comprendre.

Mais ce lieu utopique n𠆞st pas qu’un paradis, le travail y est très dur dans cette nature hostile du Nord ; des conflits peuvent éclater et au final elle ne résistera pas à l�sence de son fondateur.

Mais au-delà de ces quelques années d𠆞xpérimentation par l𠆞xemple, L𠆞ssai d𠆚iglemont rayonnera dans les milieux anarchistes et libertaires pendant longtemps et sera montré comme un exemple de ce qui peut exister. Il y a du Henry David Thoreau dans ce projet et ce livre.

J𠆚i beaucoup aimé cet ouvrage, que ce soit pour son sujet ou pour le dessin et la couleur. C𠆞st un dessin simple, un peu rude, à l’image du sujet. Et pour connaitre la région, j𠆚i pu voir le beau travail documentaire dans la restitution des lieux.
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Récit authentique d'une utopie qui s'est déroulée au début du XXè siècle dans les Ardennes.
En 1903, l'anarchiste Fortuné Henry débarque à Aiglemont. Là, il a la volonté d'établir une communauté libertaire, en marge de la société française corsetée. Seul à ses débuts, il construit un abri de fortune dans les bois, déblaie et nivèle la terre pour la rendre cultivable. Son entreprise cristallise aux débuts l'interrogation voir la crainte des villageois voisins. Avec le temps, quelques-uns viennent donner un coup de main pour de menus travaux alors que se joignent à l'oeuvre plusieurs camarades, syndicalistes et plus tard, avec le succès, quelques vedettes de l'époque. Héritière des utopies de Thoreau ou de Fourier, le groupe vit en communauté dans de rares bâtisses, partage les tâches et les récoltes. Bon an, mal an, ces hommes et ces femmes tentent de créer une autre société sans « Dieu, ni maître ». Les intempéries, le caractère de plus en plus tyrannique d'Henry ainsi que ses publications auront raison du rêve. L'Essai aura duré à peine 4 années.
La fièvre de l'entreprise est contrebalancée et curieusement magnifiée par la sobriété du traitement. Peu de texte, quelques dialogues. Debon a eu l'intelligence de garder une certaine distance vis-à-vis du récit et de de ne pas jouer ou se laisser emporter par le lyrisme de la situation. Des traits simples et des aplats puissants forgent un univers unique sur lesquels passent les lumières froides de l'hiver, l'humidité de la pluie ou la chaleur accablante de l'été. le traitement des saisons et du temps est presque impressionniste au sens premier de l'expression. L'histoire est non seulement intéressante mais aussi maîtrisée, le graphisme magnifique. Les 3 premières planches en blanc et gris qui font entrer dans le bois sont une pure splendeur.
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Je ne m'imaginais pas que des communautés anarchistes aient pu s'organiser aussi tôt dans l'histoire. L'essai est impressionnant dans ses dimensions : construction de l'énorme grange, nombre de personnes sur le projet. Ce qui m'a particulièrement plu c'est la couleur dans les dessins de Nicolas Bedon, le ton pastel à dominante ocre. Les cases pourraient être des tableaux du courant réaliste américain, des Hopper ocre.
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J'ai dit que je n'aimais pas les BD.
Mais il y a des exceptions. Ce livre en fait partie.
Je l'ai emprunté à la bibliothèque après un comité de lecture où il avait été présenté.
Je me suis sentie concernée par cette histoire, car bien qu'étant ardennaise, je n'en avais jamais entendu parler. La curiosité n'est pas toujours un vilain défaut.
En 1903, un homme, muni de quelques outils, fait halte dans un vallon solitaire de la forêt des Ardennes.
Bientôt, des camarades ouvriers, des repris de justice, des libertaires, vont le rejoindre, porté par le même rêve : bâtir un monde meilleur.
Cet homme, c'est l'anarchiste Fortuné Henry, pas ardennais du tout.
La colonie l'Essai s'est installée à Aiglemont, à côté de Charleville.
L'expérience n'a pas duré longtemps.
J'ai donc apprécié l'histoire et le graphisme. Je me suis dis : la BD, çà peut être bien et j'en ai testé d'autres. Mais toujours avec une histoire réelle en fond.
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