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Critique de Northanger


Didier Decoin est un scénariste et écrivain français. Parallèlement à sa carrière littéraire, couronnée de succès puisqu'il est notamment Secrétaire général de l'Académie Goncourt, il signe un certain nombre d'adaptations pour la télévision (Le Comte de Monte-Cristo, Les Misérables, Balzac, etc.) La femme de chambre du Titanic est l'un de ses nombreux romans.

Je suis toujours à l'affût de nouvelles lectures sur le thème du Titanic et j'ai découvert ce livre à la bibliothèque il y a trois semaines.

Avril 1912. Horty, un docker français marié à Zoé, remporte le premier prix d'un concours qui consiste à courir sur le port, un veau juché sur les épaules. Mais contrairement aux années précédentes, au lieu de gagner le veau, il obtient la possibilité d'aller assister à l'appareillage du Titanic à Southampton. A cette occasion, il va faire la connaissance de Marie Diotret qui s'apprête à embarquer en tant que femme de chambre. Horty, pourtant fruste et peu sentimental, est sensible à la beauté et à la fragilité de cette jeune femme qui a la tête pleine de rêves : elle espère être remarquée au cours de la traversée par un riche américain qui lui proposera de l'épouser… Mais quelques jours après son retour en France, Horty apprend que le Titanic a sombré corps et biens dans l'Atlantique...

Ce roman me laisse une drôle d'impression. Je m'attendais à un récit un brin répétitif eu égard aux nombreuses lectures que j'ai déjà faites sur ce thème. Je m'attendais à découvrir le point de vue d'une domestique de première classe sur le naufrage. Je pensais y dénicher un luxe de détails sur le quotidien des grandes dames, leurs parures, leurs tenues, leurs préoccupations… En fait, il n'en est rien. C'est en cela que réside l'originalité du roman : si le Titanic est bien au centre du récit, on ne passe pas une seule minute à bord ! de ce point de vue, mon côté midinette a été déçu : pas de déclarations enflammées sur la proue ni de dentelles rehaussées de perles...

Après l'annonce de la catastrophe, Horty plonge dans une sorte d'état dépressif. On assiste alors à une idéalisation de Marie, Horty racontant à qui veut l'entendre la nuit passée avec elle. La prose de Didier Decoin est sobre et limpide, très agréable à lire. C'est un récit au réel parfum d'authenticité (les difficiles conditions de vie dans un port au début du XXème siècle, le commerce des marchandises des épaves ramenées vers le rivage, la prostitution...). Malgré tout, je n'ai pu m'attacher à aucun personnage et je n'ai pas vraiment adhéré à l'histoire. Peut-être qu'en d'autres temps, j'aurais adoré cette histoire d'amour peu commune et cruellement réaliste, mais pas cette fois... Un film est sorti en 1997 avec Olivier Martinez et Romane Bohringer, je ne l'ai pas vu mais j'espère le découvrir dès que possible.

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