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Critique de nathlectrice


Le Bureau des Jardins et des Etangs
Didier DECOIN
Editeur : Stock - Janvier 2017 -
Nous sommes au Japon, au XIIe siècle. La culture impériale est à son apogée, c'est l'époque Heian (qui signifie la Paix, l'esprit paisible).
L'empereur aime voir les lacs et les étangs sacrés peuplés des plus belles carpes du royaume. Katsuro est le meilleur des pêcheurs et c'est avec une immense fierté qu'il les ravitaille.
Le jour où son épouse, Miyuki , apprend son décès par noyade, elle décide de quitter son village (elle n'en est jamais sortie) pour honorer la mémoire de son mari et la voici donc partie , une palanche sur les épaules, pour un merveilleux voyage aux mille odeurs, aux mille couleurs, aux mille sensations. Tout va se dérouler selon ce que son mari lui a raconté, elle ne voyage pas seule, il l'accompagne pas à pas.
Nous voyageons nous aussi avec cette femme solaire, liée à son époux au-delà de la mort, puisque celle-ci ne les sépare pas. Il l'accompagne à chaque instant, jusque dans ses rêves.
Puissant roman d'amour, splendide peinture de ce Japon méconnu pour nous, occidentaux, et porté par la plume reconnaissable entre mille de Didier Decoin, ce « Bureau des Jardins et des Etangs » est un régal, un hymne aux sens.
Peuplé de descriptions, de métaphores, de poésie, d'un romanesque sublimissime, cette merveille de la rentrée littéraire 2017 a été pour moi une véritable révélation. En effet, je ne connaissais que de très loin l'histoire du Japon, les coutumes nippones, et voici que ce Monde s'est ouvert devant moi, m'offrant une magnifique découverte.
« Depuis la mort de Katsuro, la jeune femme vivait dans un brouillard qui assourdissait les sons, détrempait les couleurs. Mais elle pressentait que cette opacité se dissiperait dès qu'elle prendrait la route, et qu'elle verrait alors le monde tel qu'il est en réalité, avec ses aspects positifs et ses pentes néfastes. Puis, lorsqu'elle aurait livré ses poissons, lorsqu'ils glisseraient dans les bassins des temples, sa vie s'empâterait de nouveau, l'obscurité la reprendrait. »

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