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Critique de Arakasi
En 1726, un certain Capitaine Johnson réjouit la population britannique avec son « Histoire des plus fameux pyrates » publiée en deux volumes. le public s'arrache ces récits d'aventures riches des faits divers les plus sanglants et des crimes les plus excentriques. Mais qui est ce mystérieux Capitaine Johnson ? Est-il lui-même un pirate pour si bien connaître leurs faits et gestes ? Il faudra attendre plusieurs décennies pour que son identité soit enfin révélée : il s'agit de Daniel Defoe, l'auteur du grand succès littéraire « Robinson Crusoé ». Mais pourquoi s'être donné la peine de prendre un faux nom ? C'est qu'il n'a pas une très bonne réputation d'historien, notre ami Defoe, et il lui est déjà arrivé d'inventer certaines biographies de toutes pièces… Bien malin qui, par exemple, parviendra à trouver des preuves de l'existence de son fameux Capitaine Misson, pirate idéaliste à l'altruisme trop beau pour être vrai. Alors, un peu escroc, l'ami Defoe ? Un poil, juste un poil, mais un grand écrivain tout de même et, moi qui avait envie de découvrir l'univers de la piraterie, j'ai préféré m'y aventurer par le biais de la littérature plutôt que par celui de l'écrit purement documentaire. Ai-je bien fait ? C'est à voir…
En fait, tout était dans le titre : ce n'est pas une Histoire, avec grand H, de la piraterie que nous propose Defoe, mais un compte-rendu des carrières des capitaines pirates anglo-saxon les plus connus de la première moitié du XVIIIe siècle. Aucune approche sociologique, politique ou culturelle du mythe pirate, juste une suite de ce qui ressemble à s'y méprendre à des procès verbaux se concluant presque inévitablement par un procès ou une pendaison. Comment ces gens-là vivaient, mourraient, mangeaient, baisaient ? On ne sait pas trop, par contre on a droit à une liste détaillée de tous les navires qu'ils ont attaqué et de tous les lieux où ils ont fait mouillage. Ce n'est pas dénué de valeur littéraire et on peut comprendre le plaisir un peu voyeuriste que les contemporains de Defoe pouvaient tirer de cet ouvrage, véritable catalogue du crime maritime, mais étant donné qu'il n'y a rien qui ressemble autant à une carrière de pirate que la carrière d'un autre pirate, un sentiment de lassitude s'installe rapidement. J'ai lu les cents premières pages avec intérêt, mais le plaisir s'est vite essoufflé et je l'ai terminé en trainant les pieds. Je ressors assez déçue de cette première expédition sous l'ombre du Jolly Rogers et m'attaquerai la prochaine fois à un ouvrage documentaire plus analytique. Encore faut-il que j'en trouve un… Des suggestions, les gens ?
En fait, tout était dans le titre : ce n'est pas une Histoire, avec grand H, de la piraterie que nous propose Defoe, mais un compte-rendu des carrières des capitaines pirates anglo-saxon les plus connus de la première moitié du XVIIIe siècle. Aucune approche sociologique, politique ou culturelle du mythe pirate, juste une suite de ce qui ressemble à s'y méprendre à des procès verbaux se concluant presque inévitablement par un procès ou une pendaison. Comment ces gens-là vivaient, mourraient, mangeaient, baisaient ? On ne sait pas trop, par contre on a droit à une liste détaillée de tous les navires qu'ils ont attaqué et de tous les lieux où ils ont fait mouillage. Ce n'est pas dénué de valeur littéraire et on peut comprendre le plaisir un peu voyeuriste que les contemporains de Defoe pouvaient tirer de cet ouvrage, véritable catalogue du crime maritime, mais étant donné qu'il n'y a rien qui ressemble autant à une carrière de pirate que la carrière d'un autre pirate, un sentiment de lassitude s'installe rapidement. J'ai lu les cents premières pages avec intérêt, mais le plaisir s'est vite essoufflé et je l'ai terminé en trainant les pieds. Je ressors assez déçue de cette première expédition sous l'ombre du Jolly Rogers et m'attaquerai la prochaine fois à un ouvrage documentaire plus analytique. Encore faut-il que j'en trouve un… Des suggestions, les gens ?
