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Critique de balloonvenus


Nul n'est besoin d'être végéta*ien pour savoir les dégâts causés par l'élevage intensif et la consommation de chair animale (de qualité de plus en plus piètre, si cela peut au moins être un argument en faveur d'une transition vers une alimentation végétalisée) : pollution des sols, dépenses énergétiques élevées, animaux farcis d'antibiotiques divers et variés, mais surtout une souffrance et une maltraitance inadmissibles... Un milliard d'animaux terrestres tués en France chaque année (c'est sans compter la production marine et les poussins mâles issus des poules pondeuses broyés ou étouffés)... sans tenir compte de la législation en vigueur qui impose l'étourdissement (cadences infernales qui ne laissent pas le temps nécessaire à cette opération, dédain totale du stress des animaux car négligence absolue de leur intelligence et de leur ressenti, matériel obsolète et défaillant, services vétérinaires absents...). Depuis de nombreuses années, l'association L214 (nom du décret légiférant le bien-être animal dans les élevages) milite pour le respect de cette législation, voire pour la fermeture des abattoirs. Une action pédagogique (interventions télévisées, manifestations, distribution de tracts...) faite de patience admirable face aux questions parfois stupides des journalistes qui jouent aux avocats du diable, mais aussi des infiltrations d'élevage ou de lieux d'abattage et la pose de caméras cachées afin de montrer au public ce qu'il se passe vraiment avant que la viande n'arrive dans les assiettes, afin que les consommateurs sachent, à défaut de prendre conscience. Jean-Baptiste del Amo, vegan et militant à l'association, a décidé de raconter l'histoire de L214 (remarquables parcours de vie que ceux de Brigitte Gothière et Sébastien Arsac, co-fondateurs avec Antoine Comiti), de dire de manière documentée, chiffrée, objective tout ce qu'implique la consommation de viande aujourd'hui, et surtout de dépeindre le parcours de militants, salariés de l'association à part entière (moi qui suis bénévole, il est étrange de voir racontée la vie de personnes que désormais je connais). L214, pour son travail toujours sérieux, documenté, devrait être déclarée d'utilité publique. L'asso est d'ailleurs lauréate du prix de la solidarité 2017. Et si on prenait enfin conscience qu'épargner les animaux, c'est aussi assurer aux hommes une vie meilleure ? (santé, environnement, nourriture pour tous...)
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