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Citations sur Le sel (37)

On se fabrique des drames sans signification. C'est la propension humaine pour la tragédie.
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Les cloches de l’église Saint-Louis éparpillaient midi sur les hauteurs de Sète. Leur rondeur de métal vibrait dans la moiteur du port et sur les plages où les vagues s’ourlaient et chuintaient, drapaient les cris des enfants.

(C'est mauvais, hein ? Ma critique sur bibliolingus.over-blog.fr)
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Parmi les siens plus qu'auprès de quiconque, il éprouvait la distance qui peut séparer les êtres
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Le matin, la mère a eu de fortes nausées et le père a tôt compris qu'elle était grosse. Alors l'a passée à tabac. Armando se souviendra de sa mère rampant au sol sous les coups tandis qu'il se terre avec Antonio et leurs soeurs dans un angle de la pièce. Les enfants, comme les petits d'une meute prédatrice, ont appris à suivre leur instinct de survie. Leurs corps s'emboîtent parfaitement.
Les poings fermés, lourds comme des pierres, s'abattent dans le silence de la pièce sur le bas-ventre et le sexe de sa mère et elle ne crie pas.
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Jonas a le pressentiment que Nadia ne luttera pas, et la potentialité de sa mort, nichée au cœur de ce jour d'été, est insoutenable. L'été. Aucune saison ne lui semble soudain plus redoutable. Les jours de désastre sont souvent les jours d'un soleil qui n'en fait paraître que plus impitoyable et d'une violence inouïe cette beauté figée par la lumière; cette cristallisation du monde où la mort et la débâcle se glissent, insidieuses, souveraines, et calmes, sûrement. Pourquoi, pense Jonas, faut-il que les choses que l'on croit acquises basculent soudain et nous confrontent à notre propre insignifiance?
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Des images affluaient, se jetaient dans l'opaque mer de ses songes sans qu'elle cherchât à démêler les parcelles de sa vie de celles, réelles et supposées, de l'existence de Louise. Comme autant d'atomes, les rêves étaient des bribes et composaient un tout, une illusion.
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Louise avait accepté le jeu de séduction d'un homme qu'elle trouvait désormais, face à elle, insignifiant. Elle s'était prêtée à sa caresse et avait mis en péril la vie de son fils. Elle était salie par cette main, par le souvenir de son impression sur sa peau. Salie d'un adultère auquel jamais elle n'aurait supposé se prêter, avec un homme qui lui inspirait l'exact contraire de ce qu'elle devait aimer par-dessus tout. La peur, la rancœur et l'humiliation métamorphosaient la plage et le paysage dont elle avait cru percevoir la dimension poétique et infinie.
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-Tu peux me reprocher mon injustice, Fanny. C'est comme ça, les adultes ont des paroles, des gestes, qui hantent la vie des enfants et ils n'en savent rien.
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Ce pourraient être des îlots de lumière, des îles dans le courant que j'essaie de représenter; la vie elle-même qui s'écoule.
Virginia Woolf Journal
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C'est comme ça, les adultes ont des paroles, des gestes qui hantent le vie des enfants et ils n'en savent rien
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