La passion n'est pas l'amour. La passion se fonde constamment sur l'inceste dans le théâtre de Racine. (p.117).
Racine a fait corps avec le régime le plus religieux et le plus policier qu'ait connu la France, le plus intolérant, le plus belliqueux, le plus hiérarchique, le plus explicitement fondé sur le culte du chef. Il s'est uni à cette hydre, il l'a aimée avec ardeur. Il l'a incarnée avec le génie que lui a prodigué la nature et la bonne conscience qu'inspire à tout le monde la pire des passions, celle du maître. (p.42).
Ce qui inspire le romantique inhibe le classique.La poésie de Racine n’est jamais d'épanchement, ni son théâtre. Il saisit l'opportunité et veut le plaisir de la joute: écrire est pour lui un acte principalement social. (p.104).
[Racine] s'est attaché dès le départ à fondre son œuvre dans celle du souverain, non seulement par son théâtre, mais par sa vie. (p.72).
Le théâtre de Racine marie l'obsession du double au thème lancinant du rang et de l'éclat (p.64).
Racine étonna par la perfection de son théâtre pour la même raison qu'il fut extravagant dans l'éloge: il en repoussa les limites. (p.31).