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Critique de marina53


C'est plein de colère et de rage qu'Édouard pénètre dans le silence sépulcral de l'église. Bascule le bénitier, fracasse la Mère du Christ contre le mur, lance les vases, renverse les chaises, démembre les prie-Dieu, arrache les pages d'un missel, brise un vitrail. Une haine tournée vers l'église, la religion. Entendant tout ce raffut, un prêtre affolé bondit vers lui et lui demande les raisons de son geste. Ce à quoi Édouard, repensant à son fils, Benjamin, lui demande aussi pourquoi ? Pourquoi avoir fait ça à son fils ? Pourquoi l'avoir violé ? Pourquoi lui ? le père de famille veut des réponses. Là. Maintenant. Ne veut aucune zone d'ombre. Des réponses, Édouard en aura... Aussi cruelles, violentes et inimaginables soient-elles...

Grégoire Delacourt nous plonge dans un huis-clos aussi terrifiant qu'impensable. Durant 3 jours se confrontent le père et le prêtre qui a violé son fils. Parce qu'Édouard veut tout savoir, tout comprendre, quitte à se montrer violent, le prêtre n'aura d'autre choix que de se confesser. Ce roman paraît alors qu'un nouveau scandale de pédophilie éclabousse l'église catholique et que sort sur les écrans le film de François Ozon, "Grâce à Dieu'. Non seulement Grégoire Delacourt parle de pédophilie, aussi crûment et bestialement soit-elle, il aborde également divers thèmes tels que la vengeance, le pardon, la lâcheté humaine, la justice. Il entrecoupe, également, les confessions du prêtre avec les souvenirs d'Édouard. Souvenirs de son enfance au sein d'une famille très croyante et souvenirs des moments emplis de joie avec son fils. "Mon père" est un cri du coeur d'un papa qui n'a rien vu venir, un cri de révolte, d'indignation, d'horreur et de colère.
Percutant, étouffant et bouleversant...

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