Les Déviantes

Véritable ode à la liberté pour quatre femmes confrontées aux attentes d'une société qui les contraint à une réalité quelque peu morose. Trois âges de vie, quatre parcours différents et pourtant liés par cette même quête de liberté. Non pas celle qui se limiterait à une petite crise pour tout plaquer, mais plutôt celle pour se retrouver "vivante, heureuse et libre". Ces "déviantes" des chemins trop vite tracés pour elles sont poignantes dans leurs hésitations, leurs doutes comme dans leurs résolutions. Style fluide, percutant et drolatique parfois pour ce premier roman. Un vrai petit bonheur de lecture.

Déviante : adjectif : qui s'éloigne de la norme !!
C'est ce que vont devenir ces 3 femmes, bien sous tout rapport, bien intégrées dans la société.
Le cancer de l'une d'elle va leur faire prendre conscience de ce qu'elles ne veulent plus. Elles vont reprendre leur vie en main afin de poursuivre leurs rêves, d'être libres, vivantes et heureuses..
J'ai eu un peu de mal à me mettre dedans, la narration à la 3ème personne m'a un peu perturbée ... mais une fois dedans plus de souci 😊
À 20 ans, Capucine a déjà une analyse très réaliste et pointue de la vie des femmes 😉
Une auteure très prometteuse à suivre ⭐️
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Les éditions Belfond nous offre une belle rentrée littéraire 2020 ! le roman de Capucine Delattre Les Déviantes est un roman de femmes qui s'inscrit parfaitement dans l'air du temps.

Les Déviantes par Delattre
Les Déviantes sont trois jeunes femmes : Anastasia, Iris et Lolita, trois femmes qui refusent les carcans que la société leur ont imposés. Lorsque la maladie arrive dans la vie d'Anastasia, tout le cadre qu'elle s'était construit vole en éclats. Elle, la tueuse au travail, l'archi-diplômée n'est plus rien si ce n'est un corps malade. Et en déviant de la trajectoire qu'elle s'est construite, n'est ce pas finalement le meilleur moyen de goûter à la vie ? Même si la maladie est là, rendant instable ce sentiment de vivre, de vivre libre sans rentrer dans un moule ?

Iris est la meilleure amie d'Anastasia. Elle aussi a une vie bien rangée, une amour de longue date, une situation professionnelle épanouissante, un joli petit appartement, des fiançailles et un mariage à venir mais une amie malade et surtout une lassitude qui la ronge, qui la rend malade. Son envie de liberté est forte, trop forte pour continuer à s'enfermer dans une routine mortifère. Un seul désir : vivre, vite, sans honte ni attache.

Lolita est la petite soeur d'Anastasia. Elle est sur le seuil de l'âge adulte. Partagée entre ses désirs de voyage et les attentes de ses parents, elle est déchirée. S'écouter ou les écouter ? Rentrer dans le moule ou dévier ?

Trois femmes, trois destins, trois trajectoires déviées et une même soif de vivre, d'être une femme sans entraves ni limites. Capucine Delattre nous emporte dans le tourbillon de ces vies avec justesse et sincérité. Elle aborde un sujet d'actualité : la place des femmes et leur image dans la société mais elle le fait avec subtilité et efficacité dans ce roman polyphonique.

C'est un premier roman réussi, avec une plume à suivre !

En résumé : ne suivez pas aveuglément votre trajectoire !

Un premier roman époustouflant de par sa maturité, sa force et la puissance qu'il dégage.
Un roman très féminin sans tomber dans l'ultra-féminisme.


Trois jeunes femmes bousculées par la vie ne vont pas réagir comme elles le « devraient », c'est à dire comme la société s'attend à ce qu'elles le fassent.
Chacune d'elle va vivre SA vie, et surtout décider de choisir ce qu'ELLE veut pour elle, et non pas ce qu'on attend d'elle.
Des choix pas toujours faciles car elles vont devoir aller à l'encontre de leur entourage, elles vont devoir se battre plus fort mais pour une finalité qui peut-être se rapprochera de leur bonheur.


Tout va démarrer avec Anastasia, une jeune femme de 29 ans, brillante et carriériste, son cancer du sein sera le détonateur de son changement de vie, de sa déviation ; puis son amie Iris prendra le relais car finalement le carcan de son couple l'étouffe trop. Et enfin Lolita qui ne veut pas faire les études qu'on veut lui imposer mais mener sa vie, avec ses envies, ses décisions.


Non seulement le récit est bien monté, mais la plume est très belle avec un vocabulaire riche, un rythme dynamique, vivant. Il n'y a pas de pause, on veut dévorer les chapitres les uns après les autres.
C'est un texte d'une justesse impressionnante quand on sait que l'autrice n'a que 19 ans, les personnages sont tout à fait crédibles et attachants.
En tant que femme je crois que l'on peut facilement se sentir proche de l'une ou l'autre, et partager leurs questionnements.


Pour moi un très grand premier roman, une jeune écrivain à suivre !

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Encore un livre que j'ai adoré du début à la fin.
Il est tellement bien écrit. Des phrases courtes mais intenses.
L'histoire est touchante.
Deviendrez vous une deviante après l'avoir lu?
Une auteure prometteuse puisqu'elle a seulement 19 ans. Vu la qualité du 1er livre, je vais la suivre de près.

Tout d'abord, j'ai été bluffée par la plume de l'auteure ; elle est dynamique et très riche, et c'est très impressionnant et plaisant, stylistiquement parlant et même par rapport à la fiction qu'elle nous offre.
J'ai beaucoup aimé l'alternance instaurée entre les phrases longues et les phrases courtes, et le fait qu'elles forment à chaque fois un seul et même paragraphe : c'est vraiment intéressant visuellement et rythmiquement parlant, on aurait presque dit que le texte devenait une partition de musique.
Pour revenir sur sa plume, cette dernière est aussi poétique et en même temps directe, on ne reprend pas son souffle mais on ne se noie pas en même temps, on avance avec l'auteure et les personnages, on est entraîné dans leur courant.
J'ai trouvé très intéressant aussi l'emploi des points de vues (aux titres de chapitres très implicite, presque provocateurs peut-être, mais fracassants surtout, je les ai adoré).
Les métaphores étaient puissantes et chamboulantes. Il y avait un vrai rythme, une vraie poésie dans ses mots.Ce roman est fait de phrases sur lesquelles on s'arrête, qu'on relit et qu'on se répète et c'est la plus belle réussite et beauté de l'écriture.
L'usage de la langue est impressionnant lui aussi, comme je le disais sa plume est riche et variée, et c'est beau de profiter autant, et ainsi, de notre langue française.
Le regard de l'auteure sur les sensations, et sur l'ensemble de ce qu'elle a écrit est mature, clairvoyant, vivace et perspicace.C'est le reflet d'une pensée qui recherche la justesse dans l'expression et le rendu.
Les répétitions sous forme d'anaphores étaient intéressantes, elles aussi, parce qu'elles martèlent le texte et que la pensée les ancre.
Pages 133/134 (et pages 138/139 en écho) : j'ai beaucoup aimé les ébauches de poèmes incrustées à même le texte (sur lesquelles la mise en page du texte joue aussi); les rimes sont belles et le coeur s'emballe en les lisant. Elle a touché à la poésie du roman avec ses phrases courtes, radicales et volubiles qui font de paragraphes mineures des strophes. C'était passionnant et saisissant, sans doute un de mes passage préféré parce qu'autour de l'échange avec Louis, comme une pièce de théâtre, ça faisait une belle ouverture et une belle fermeture
Je me répète sans doute mais j'ai trouvé son écriture très mature et d'une justesse troublante parfois. Elle est aussi ciselée et fracassante, sans pincettes; elle vient à nous avec sa plume et fait ressortir l'intériorité même des gens et la réalité des conventions de la société contemporaine, des normes (sociales, professionnelles ou scolaires) vers la réussite, des rites et des rythmes.
J'ai beaucoup aimé aussi comment elle a rendu avec justesse l'opposition (surtout pour Iris) entre l'habitude et la rupture, leur brusquerie.
Ce premier roman est véritablement flamboyant et brillant. J'ai succombé au plaisir d'une lecture lente parce que je voulais ralentir le temps pour le savourer du mieux possible. Bravo à son auteure !

J'ai dévoré Les Déviantes.
La thématique de l'intrigue est très intéressante et peu ordinaire : Capucine Delattre a su retransmettre avec justesse les émotions et les tourmentes liées à la maladie dont Anastasia est victime. Et on ne rentre pas dans le pathos, au contraire : Anastasia est une femme forte.
J'ai trouvé l'intrigue bien ficelée et les personnages progressent vraiment d'un bout à l'autre du roman : Anastasia et ses amies rêvent de plus et font tout pour changer leur quotidien.
Le rythme de l'intrigue est bien calibré et surtout visuel : les retours à la ligne nous forcent à faire des pauses et à suivre le rythme de lecture pensé par l'autrice. On suit ainsi les pensées, une à une, des personnages. C'est notamment ce qui rend le style d'écriture de Capucine Delattre si particulier.
C'est un très beau premier roman, qui promet de belles choses pour les autres à venir.

Le premier roman de cette auteure qui est d'une grande maturité.
Elle sait captivée le lecteur, elle sait toucher par sa plume moderne.
On peut se retrouver dans les personnages.
Ce roman est une très belle découverte que l'on recommande sans hésiter.

Parfaitement incrusté dans son époque, le premier roman de Capucine Delattre, 19 ans, devrait y trouver une caisse de résonance pour sortir des rails. Ses trois héroïnes "déviantes" prennent la tangente, envoient valser les renoncements et le chaos qui gronde en elles. Plongée dans le monde des adultes, on perd toute aspiration propre, on se liquéfie dans le couple et on se dissout dans Ie regard des autres. Si l'écriture gagnerait à être un peu serrée et les retours à la ligne moins fréquents, les réserves sont balayées par l'énergie communicative et déterminée, de ces jeunes femmes qui refusent de se laisser abattre et qui désirent tordre le cou à un destin contraire. Jolis portraits !

Anastasia est ce qu'on appelle une fonceuse : carrière, argent, prestige... Rien d'autre ne compte ! Consultante en stratégie d'entreprise, elle exerçait hier encore de hautes fonctions, conquérante et rationnelle. "Et rationnellement, on n'a pas de cancer à trente ans. Une boule au sein, neuf fois sur dix, ce n'était rien, assuraient les forums pseudo-médicaux " Soudain, la winneuse prend conscience d'avoir perdu le privilège d'avoir la vie devant soi. Cachant la vérité à ses proches, enfermée chez elle entre deux chimiothérapies, elle imaginait que la solitude la sauverait. Mais c'est lorsqu'elle décide de se confier à sa demi-soeur Lolita et à son amie Iris que s'éclaire pour chacune la possibilité de trajectoires nouvelles. Un beau portrait de femme empreint de douleur, avec de lé résilience et toute la signification du terme combattre.