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Critique de CasusBelli


C'est à la suite d'un échange sur Babelio au sujet de Primo Levi que je découvre Charlotte Delbo (Merci Doriane).
Il n'est pas dans mes intentions de comparer ces deux ouvrages, ils racontent chacun avec une tonalité différente l'holocauste et la Shoa.
Charlotte Delbo nous parle de l'enfer des camps du point de vue des femmes dans un style riche en métaphores, j'ai ressenti une distanciation dans sa façon d'évoquer ses souvenirs, distance qui lui a été apparemment nécessaire pour ne pas sombrer dans la folie et renoncer. le récit alterne tantôt les scènes brutales et insoutenables et tantôt des descriptions métaphoriques proches d'un cauchemar éveillé.
J'ai trouvé le style très suggestif, comme une succession de tableaux que l'auteure commente avec un recul certain, une distance, je n'ai pas de mot plus précis, elle semble vouloir nous montrer quelque chose qu'elle ne veut pas voir. J'ai eu l'impression de lire un poème parfois, c'est déroutant.
Je ne comparerai pas ces deux livres, mais je peux comparer mes ressentis, j'ai été plus ému et durablement marqué par Primo Levi dont la sensibilité m'a ébranlé, sa conscience de la perte d'humanité notamment.
Cela dit le récit et le témoignage de Charlotte Delbo valent d'être lus, huit semaines d'un calvaire effroyable, chaque voix a sa propre note pour exprimer une même souffrance.
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