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Critique de Mimimelie


Une trentaine de petites expressions convenues, phrases pirouettes, que l’on dit, plutôt que l’on répète machinalement faute d’imagination, sans trop y penser et surtout sans se préoccuper de leur intime signification, sont mises au jour sous la plume alerte de Philippe Delerm. Cela ne sera pas sans nous rappeler sa fameuse « Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules » et c’est bien car cette gorgée me fut assez plaisante.


C’était une belle idée, prometteuse de réjouissances, promesse qui, hélas, à mon avis n’a pas été tenue. Il y en a bien deux ou trois par ci par là qui sont bien senties, « on ne vous fait pas fuir au moins », « c’est le soir que c’est difficile », « c’est maintenant qu’il faut en profiter »… mais pour l’ensemble il m’a semblé qu’il a oublié la loupe qui lui aurait permis de les regarder avec un peu plus de profondeur.


Sans compter celles pour lesquelles on n’avait pas besoin de M. Delerm pour nous orienter la torche, comme par exemple son « Y a un peu plus, je laisse ? » ou le « Quel est votre plus gros défaut » que tous les recruteurs en herbe utilisent à tour de bras. Et je ne parle pas des expressions retenues dont l’insipidité vous laisse perplexe telle « On était écroulées » expression très usitée par chacun d’entre nous, comme on sait, et encore moins de celles qu’il est parmi les rares à connaître, telles « J’ai moins huit su’l’plateau » « je vais prendre les matchs un par un » "Que son frère" et qui plus est, l'auteur n’a pas même réussi faire comprendre à la niaise que je suis, ce qu’elles signifiaient vraiment.


Et si encore on avait un peu souri... à part une esquisse avec "Et qu'est-ce que vous allez faire aujourd'hui ?"... et encore !


Enfin bref, « moi j’ai pas bien aimé » et pour être plus précise, disons que je suis plutôt déçue, parce qu’encore une fois cette idée m’avait semblé très intéressante mais malheureusement l’ensemble donne l’impression d’avoir été traité sans soin, « par-dessus la jambe », et encore, je ne suis pas loin de penser que c'est même limite du filoutage littéraire et c’est bien dommage.

Impression accentuée du fait de la mise en page qui comporte presque autant de plages blanches que de textes, dame ! il fallait faire du remplissage avec seulement 34 expressions pour atteindre probablement le nombre de pages minimum requis par le format ; du reste, pour ce faire, 1/5e du livre est utilisé pour la table, les ouvrages du même auteur et ceux de l’éditeur…avec les mêmes répartitions blanc/texte évidemment, voilà voilà !

Pas grave, j'ai pas perdu trop de temps, c'était un livre tout riquiqui dans toutes ses dimensions.
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