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Critique de TeaCup


TeaCup
14 septembre 2016
Ce roman marque par sa nostalgie, son rapport à l'enfance. L'auteur y égrène des anecdotes de lieux de vacances, sur sa famille… pour nous faire découvrir une enfance particulière et à la fois semblable à tant d'autres.

J'ai beaucoup aimé les premières pages qui donnent le ton, on sent une plongée intimiste avec des traits d'humour, de belles phrases et foison d'anecdotes. L'auteur a vraiment une plume très maîtrisée, il propose des métaphores qui font mouche, et capable de comparer certaines choses avec un grand décalage (je n'ai pas d'exemple précis en tête, là tout de suite). Et on sent une espèce de tendresse douce-amère qui m'a beaucoup parlé, c'est un juste reflet de l'enfance et de ce qu'elle nous laisse.

D'ailleurs tout le roman tourne autour de ça, le basculement dans l'âge adulte, quel moment devient déterminant et quel moment fait basculer l'enfance dans le souvenir (presque dit en ces termes, si ma mémoire est bonne). Ce rapport au souvenir est lancé par le papy qui a un Alzheimer et sort à son petit-fils une phrase incongrue dans un éclair de lucidité « tout passe, tout casse, tout lasse ». de là le héros se demande pourquoi cette phrase, ce que lui-même dirait il la resitue dans leur histoire… cette espèce de quête est vraiment intéressante à suivre et le premier quart du roman passe dans un vrai plaisir.

Là où je me suis sentie décrochée et ça explique la note, c'est qu'à mon sens le roman est presque « générationnel » si ça se dit. Il parlera plus aux gens des années 70 qui auront gardé souvenir de tout un tas d'événements décrit… que je n'ai pas connu. Des guerres, l'arrivée de tel animateur sur telle chaîne… Il y a presque un catalogue des fois avec de nombreuses personnes/références où je ne me repérais que difficilement.

Ensuite, il y a une forme récurrente dans le roman moins perceptible au début : les chapitres se rapportent à une idée/un souvenir/une personne. Belle idée, concept qui plait un bon moment, puis une forme de répétition se met en place. « je voulais devenir astronaute parce que »… et il déroule l'idée sur un paragraphe. Paragraphe suivant même début, et on repart sur un nouveau déroulé presque similaire, mais pas tout à fait, car il va parler d'un autre souvenir/une autre idée (je ne sais pas si je suis claire ?) ce qui donne au récit une répétition/redondance un peu ennuyeuse. Ou je l'ai perçu tel quel. Des fois la répétition ancre, fonctionne bien, on pense presque à une rengaine sympa genre chanson… des fois ça a totalement cassé mon intérêt, je finissais par sauter des phrases. Ce que je fais rarement.

À mon sens, un bon roman, empreint d'une grande nostalgie, de phrases magnifiques et d'une réflexion globale que j'ai beaucoup aimée, mais qui parlera plus à partir de 40 ans vus les références assez précises (les voitures, l'actualité, les humoristes…). Reste une douce poésie, des phrases qui vous trottent dans la tête et une réflexion empreinte d'une jolie tendresse avec des personnages bien campés tout ça en quelques phrases.


Lien : http://thereadinglistofninie..
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