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Citations sur L'homme-chevreuil (56)

J’aime toujours me remémorer cette ancienne légende indienne des Hurons- Wendats, chez qui le nom divin du chevreuil est Dehenyanteh, l’arc-en-ciel selon Les Hurons….

« Envieux de la Petite Tortue, la gardienne du ciel, le Chevreuil désirait quitter la Grande Île et, plus que tout, il voulait avoir accès au grand ciel bleu. Pour réaliser son ambition, il consulta L’Oiseau-Tonnerre qui lui conseilla de monter au ciel en utilisant un arc-en-ciel.
Alors, le Chevreuil attendit le printemps et, suite à la première pluie envoyée par Hinon, il emprunta le chemin par l'arc-en-ciel. Ainsi il se retrouva rapidement au Ciel, ou il fut libre de courir à sa guise. Au même moment, réunis en conseil, le animaux cherchèrent le Chevreuil. Le Loup fouilla les bois, alors que le Faucon scruta l'azur. C’est alors que tous virent le Chevreuil gambadant avec grande agilité. Les animaux décidèrent de rendre au ciel en empruntant le pont le toutes de les couleurs. L'Ours reprocha au Chevreuil de penser uniquement à lui et d'oublier tous les autres animaux de la Grande île. Faisant fi de tout reproche, le Chevreuil provoqua l'Ours en duel. Le combat s 'engagea sur le champ. Rapide comme l'éclair, le Chevreuil piqua l'Ours de ses bois pointus. L'Ours était mortellement atteint et le sang s’écoula avec abondance de ses plaies. Le sang ruissela jusque sur la Grande Île, où les feuilles des arbres se teintèrent de la couleur du sang de l'animal.
Depuis, chaque année, lorsque revient l'automne, la nature commémore le combat du Chevreuil et de l'Ours, et le feuillage des arbres devient rouge. »

Selon la tradition, les beautés de l'automne, lorsque la nature meurt, sont source de nostalgie pour les âmes des disparus qui se remémorent leur ancienne demeure terrestre. …
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L’équilibre ne peut pas exister lorsqu’on force un milieu naturel à se transformer en gisement.
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La nature n’est pas un gisement, c’est un bien commun à tous les animaux, Homme compris.
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Mieux vaut être pauvre et libre que riche et contraint.
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Vivre le moment présent, à l’image des animaux de la forêt, me remet à ma vraie place dans l’ordre des choses.
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Sans la forêt, il n'y a pas de vie animale, alors respectons-la, respectons les animaux qui y vivent et n'oublions pas, par égoïsme, cette dette que nous avons envers elle.
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Dégoûté par ma propre espèce, qui tue sauvagement mes amis, détruit leur environnement, manque de respect à la forêt, et blessé par l'attitude de mon entourage, je décide, à partir de ce moment, de rester le plus longtemps possible en complète autonomie, à vivre de la forêt sans retourner dans ce monde humain, inhumain, que je ne comprends décidément pas. Chévi est le chevreuil le plus intelligent que je connaisse, il ne me juge pas, est sensible à ma détresse, toujours de bon secours lorsque j'ai besoin de lui. Il a en quelque sorte un comportement "humain", au sens noble du terme.
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La nature n'est pas un gisement, c'est un bien commun à tous les animaux, Homme compris.
Souvenons-nous que :
Si la civilisation et la culture pénètrent dans un pays par l'abattage du premier géant de la forêt, elles disparaissent à leur tour quand la hache a fini son travail et que le dernier arbre a été abattu.
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La forêt colonisée par l'Homme moderne ne laisse aucune place aux autres espèces qui en vivent également. Pourtant, il est simple d'apprendre à partager et je dirai même "apprendre à donner pour recevoir". Si je plante un saule sans attrait lucratif à côté d'un hêtre ou d'un épicéa, c'est le saule qui sera mangé par les chevreuils, car sur le plan gustatif c'est meilleur. Si je laisse les ronciers dans les zones forestières "sans exploitation", je crée un refuge et une protection qui ne donnera pas envie aux chevreuils d'aller voir ce qui se fait de mieux ailleurs. Si je laisse les clairières avec leurs graminées non fauchées, les chevreuils iront moins sur le bord des routes pour les manger, et ainsi de suite. Il ne faut pas considérer la forêt comme un site industriel mais comme un capital qui produit des intérêts que nous pouvons utiliser de façon illimitée. Dans nos «champs d'arbres », les chevreuils ne vont pas s'arrêter de manger pour nos beaux yeux. Ils interagissent avec la forêt. Ils ne l'exploitent pas, ils l'entretiennent, ils s'en nourrissent et n'ont aucun intérêt à gaspiller cette ressource naturelle vitale. Il ne faut pas chercher la densité idéale d'animaux pour que l'industrie du bois soit préservée de tous ces sauvages. L'équilibre cynégétique ne doit pas être géré, il ne l'a jamais été et ne peut pas l'être, car il est instable et varie depuis la nuit des temps. Il dépend du climat, des conditions météorologiques, de l'offre en nourriture, de la prédation et de beaucoup d'autres facteurs. L'industrie moderne de notre siècle instaure des quotas et surproduit en prévision d'une demande qui elle aussi est incertaine. Ce mode de fonctionnement ne peut pas fonctionner sur le milieu forestier ni sur aucun autre milieu naturel. Appliquer une densité limite de vingt chevreuils pour cent hectares n'a pas de sens pour des animaux qui vivent très loin de nos règles mercantiles. Ce n'est pas un indicateur suffisant pour établir un équilibre "naturo-industriel" dans un monde déjà perturbé par les changements climatiques. Les comptages effectués annuellement ne représentent qu'une moyenne évolutive de la population mais en aucun cas un indicateur absolu. L'équilibre ne peut pas exister lorsqu'on force un milieu naturel à se transformer en gisement. C'est à l'industrie du bois de se glisser dans le moule des lois naturelles, sans quoi l'équilibre est rompu. Il faut laisser les taillis dans la forêt, créer des zones de quiétude, faire du recépage, laisser les clairières naturelles, favoriser les semis naturels, réduire la pression exercée par la chasse et admettre que les chevreuils s'autorégulent. Non, l'Homme n'est pas utile dans ce processus, il ne remplace pas les prédateurs et doit rester à sa place.
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Courage se retrouve sans protection sur le territoire de ses concurrents. Aucune chevrette ne veut d'un mâle sans territoire, incapable de lui offrir une zone de quiétude. Dans l'impossibilité de recréer un nouveau domaine en si peu de temps, puis chassé de territoire en territoire par les autres brocards, Courage passe l'été dans un hallier de cinq mètres carrés. Le manque de nourriture en quantité et en variété le détruit physiquement et psychologiquement. Sa vie misérable, ses conditions de vie atroces le poussent à braver les interdits au péril sa vie. Il s'épuise, s'amaigrit, perd ses poils, les parasites envahissent son corps et j'ai peur que la maladie le gagne. Il pleure, gémit et attend l'automne, saison à laquelle les amitiés hivernales renaissent. Je n'ai jamais vu un chevreuil dans un tel état de santé.
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