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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un bouquin hélas soporifique pour une aventure à priori passionnante. Geoffroy Delorme passe 7 ans à vivre à plein temps dans les bois en compagnie des chevreuils et autres bestioles. Je respecte profondément le bonhomme pour son épopée et toute la richesse qu'elle a dû contenir, dommage qu'il n'aie pas la plume pour évoquer cette richesse. L'écriture est simpliste, enfantine ; les rares et courtes réflexions sont peut-être justes, mais surtout banales et superficielles.

Il n'est pas question d'humains, on passe tout notre temps avec l'auteur, mais il n'a pas l'air d'avoir une vie intérieure plus riche que celle d'un cerf. Je ne dis pas ça méchamment, après tout, pour vivre ainsi, il faut une tournure d'esprit épurée, mais le fait est que c'est très chiant à lire. On ne sait pas ce qu'il pense, on ne connait pas ses opinions, on ne saura jamais rien sur sa relation glaciale avec ses parents : on sait juste qu'il aime les chevreuils. Les chevreuils, quant à eux, sont nettement moins intéressants que des humains.

J'ai dû sauter deux lignes sur trois pour ne pas m'ennuyer face à cet étonnant manque de profondeur. Pour une approche plus réfléchie de la vie sauvage, lire L'année sauvage de Mark Boyle, et pour une histoire d'ermite avec plus d'élan narratif, lire le dernier ermite de Michael Finke.

Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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Ce récit aurait pu être fascinant à plus d'un titre, mais l'auteur a, semblé-t-il, fait d'emblée un choix éditorial : raconter son aventure du seul point de vue de sa relation avec les chevreuils. Exit son organisation pour survivre dans une forêt pendant toutes ces années, sans visiblement n'avoir jamais été malade ou blessé, exit les interrogations, les doutes, les réflexions, pensées, tout ce qui fait la richesse intérieure d'un être, exit sa relation avec le monde des humains, exit son retour à la civilisation et son choix de parcourir tous les plateaux médiatiques.
Certes il aborde ces sujets, mais un tout, tout petit peu. Est-ce par peur de trop en dire et perdre en crédibilité, par manque de talent ou simplement manque total de recul et de faculté d'analyse ?
Ou bien, et j'y reviens, il s'agit d'un choix éditorial à mon avis difficile à justifier.
Sauf que, à ne parler que des chevreuils, à décrire leurs jeux, leurs balades, leurs amours, on tourne vite en rond et ce n'est pas le style creux et vide du récit qui va nous sauver d'un ennui croissant (j'ai lu le dernier tiers en diagonale).
Même si j'ai de forts doutes sur le fait qu'il ait pu se nourrir de feuilles pendant 7 ans (et parfois d'un pot de fromage blanc chez papa-maman), qu'il ne dorme que par courtes pauses en journée en étant éveillé la nuit (à cause du froid), peu importe s'il avait su transmettre sa passion (dont en revanche on ne peut douter).
Il y a sur la fin un couplet écolo tout à fait entendable, mais vu du seul point de vue des chevreuils (je fais moi aussi de l'anthropomorphisme !) et qui manque de hauteur et contradictions pour être pris tel quel.
Petite anecdote : ce matin même, au cours d'une sortie VTT dans une forêt très proche de celle où a vécu l'auteur, un chevreuil nous a précédé sur au moins 500m, en sautillant. Impossible de savoir s'il cherchait à fuir ou pas, mais je me suis bien sûr replongé dans toutes les différentes situations décrites dans l'ouvrage. J'ai même imaginé que son compagnon avait été abattu au cours d'une battue organisée la veille à cet endroit.
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La sauvegarde et la préservation de la nature est une noble cause largement partagée aujourd'hui. L'expérience d'immersion totale telle que Geoffroy Delorme, marginal écolo, la présente est assez admirable et sidérante. Son message écologique est louable et on ne peut qu'acquiescer, même aux banalités parfois déclarées dans son propos, jusqu'à la naïveté ...
En effet, cette survie en milieu hostile se métamorphose en fable animalière, à la limite du conte pour enfant. Ainsi, quand il évoque la façon dont il enseigne aux brocards comment échapper aux chasseurs, on se dit que là, franchement, il pousse le bouchon ! du coup, ça ôte pas mal de crédibilité au reste du récit.
le plus exaspérant, c'est cet anthropomorphisme à tout crin ... de chevreuil qui émaille le bouquin et qui laisse sceptique, si bien que le doute émerge sur l'authenticité du vécu dont la narration ne m'a pas semblé toujours très réaliste. J'ai même un peu l'impression d'avoir été trompée sur la marchandise et que l'auteur a commis un ouvrage qui à coup sûr allait bien se vendre ... Ce qu'il faut savoir c'est que cette histoire date de plus de 15 ans et qu'aujourd'hui, selon l'INRA et L ONF, l'espèce se porte bien en Normandie.
Enfin, cette édition constitue un beau livre qui, en plus du texte intégral, est illustrée de magnifiques photographies de l'auteur. A offrir à un ami ayant la fibre verte et un peu naïve ...
[Merci à Masse Critique et aux Editions Les Arènes pour cet ouvrage]
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