Citations sur Jacques de Molay - Le crépuscule des templiers (16)
Les templiers ont agi en tant que propriétaires de bateaux qu'ils utilisent pour leur propre compte ou qu'ils louent à des tiers. Ils transportent des hommes, des marchandises et des espèces monétaires (le « portage »). Il serait pourtant erroné d'assimiler le Temple à une banque, même s'il est vrai que celui-ci fournit certains services commerciales du temps (portage, prêt).
2009 - [PBP n° 964, p.176]
N'oublions pas que tout croisé en route pour la Terre sainte part avec l'espoir de visiter les lieux sacralisé par la présence de Jésus, de la Vierge et des saints ; pereginus, pèlerin, est le nom le plus souvent donné par les textes du temps aux croisés. Louis IX visita tous les Lieux saints, encore aux mains des chrétiens (Nazareth par exemple).
1759 - [PBP n° 964, p. 36]
... en histoire, il faut respecter la chronologie et l'ordre des faits.
1958 - [PBP n° 964, p. 171]
Dans le dernier tiers du XIIe siècle, les principaux souverains d'Occident, les rois d'Angleterre, de France, de Castille, d'Aragon et de Sicile, sans qu'on puisse les taxer d'hostilité envers les ordres, ont cherché à réduire les privilèges concédés par le passé à ceux-ci dans leurs Etats. C'est le cas en Catalogne où le roi d'Aragon, également comte de Barcelone, veut se rendre totalement maître de la basse vallée de l'Ebre...
1820 - [PBP n° 964, p. 129]
Lorsqu'il quitte la Terre sainte en 1254, Louis IX laisse sur place ce que l'on a appelé le « régiment français », soit un contingent de cent chevaliers (avec écuyers, valets, palefreniers, tous également en état de combattre), entièrement soldé par le roi de France et basé dans un premier temps à Jaffa ; il est placé sous le commandement de Geoffroy de Sergines, un des meilleurs capitaines de Louis IX pendant la croisade. C'est en effet de forces permanentes de ce genre, comparables à celles constituées par les ordres religieux-militaires, plutôt que de croisade, temporaire, que les Etats latins ont besoin. Ce régiment français restera opérationnel jusqu'à la chute d'Acre en 1291. Le roi d'Angleterre Edouard Ier imitera le roi de France un peu plus tard en envoyant un contingent placé sous la direction d'un seigneur franc-comtois passé à son service, Otton de Grandson. La route de ce dernier va croiser, à plusieurs reprises, celle de Jacques de Molay.
1764 - [PBP n° 964, p. 37]
Sait-on qu'à Paris, entre février et mai 1310, six cent cinquante templiers se sont présentés pour, dans leur immense majorité, prendre la défense de leur ordre devant la commission pontificale chargée de juger de l'hérésie de celui-ci ? pour la plupart d'entre eux, nous n'avons pas trace dans les archives de procès-verbaux d’interrogatoires.
1741 - [PBP n° 964, p. 12]
... disparition des archives centrales du Temple - probablement à Chypre au moment de la conquête de l'île en 1566...
2008 - [PBP n° 964, p. 174]
Grandson appartient à ce courant de la noblesse comtoise hostile à la mainmise française sur la comté.
Philippe Le Bel a exploité la rivalité entre deux branches de la famille comtale, celle d'Otton IV, comte, et celle de Jean de Châlons, seigneur d'Arlay. Le premier s'est rallié au roi de France et l'a suivi dans la croisade d'Aragon. Cette alliance s'est vue renforcée par des mariages : Otton IV a épousé Mahaut d'Artois, et leur fille Jeanne épousera le deuxième fils du roi, le futur Philippe V. En 1295, le traité de Vincennes livre la comté à l'administration française. Quant à Jean de Châlons, il est le beau-frère de l'empereur Rodolphe de Habsbourg, élu en 1273 après le « grand interrègne » qui a suivi la mort de Frédéric II en 1250. A sa suite, des seigneurs comtois hostiles à la mainmise française ont formé une ligue, ou confédération, dès 1289 peut-être, en 1295 à coup sûr.
1815 - [PBP n° 964, p. 110/111]
Le Temple est un ordre religieux-militaire, pas un ordre monastique ; et l'expression de « moine-soldat », courante et galvaudée et impropre.
Tous les frères portent un habit, un uniforme : c'est le manteau orné d'un insigne, la croix rouge, simple ou pattée sur l'épaule. Le manteau est blanc pour le chevaliers, de bure, marron ou noir, pour les autres. Les frères chapelains sont tonsurés et imberbes ; les chevaliers et les sergents portent la barbe et le cheveu court. La bannière de l'ordre est « baucent », c'est-à-dire mi-partie blanc, mi-partie noir ; le mot, malgré les élucubrations d'étymologistes de Monoprix, n'a jamais eu d'autre sens.
1772 - [PBP n° 964, p. 47]
En abandonnant la Terre sainte (1291), les templiers avaient pris soin de transférer à Chypre leur trésor (c'est-à-dire leurs archives, perdues depuis) et les reliques de leurs chapelles et église de Syrie-Palestine. Malgré la situation peu favorable, des pèlerins essayaient toujours de se rendre à Jérusalem. La papauté avait interdit le pèlerinage, car il permettait au sultan mamelouk de percevoir des taxes sur les pèlerins à l'entrée de Jérusalem et du Saint-Sépulcre, mais certains d'entre eux étaient prêts à risquer l'excommunication pour visiter la Ville sainte (ce qui est paradoxale).
2012 - [PBP n° 964, p. 183]