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Critique de patlam
Louise Caumont, major à la brigade de recherche de Tarbes, est dépêchée sur les lieux d'une agression sauvage. Par rapport à la mise en scène élaboré, du mode opératoire sophistiqué et d'un graffiti qui s'apparente à une signature, l'enquêtrice appréhende l'émergence d'un tueur en série. Assistée d'une seconde équipe qui ne partage pas vraiment sa méthode d'investigation, Louise va devoir se battre pour s'imposer et élucider cette affaire qui prend ses racines dans le passé. Alors que, sans surprise, les meurtres vont s'enchaîner, un point commun entre les victimes apparaît. Bien qu'elles aient réfuté tous liens les rapprochant, celles-ci ont toutes fréquenté le même lycée durant l'année 2001-2002.
En parallèle de l'enquête policière, Céline Denjean nous plonge, par le biais de nombreux flash-back, dans la jeunesse des divers personnages pour tenter de comprendre ce qui a pu advenir à cette époque, pour engendrer de telles conséquences vingt ans plus tard. On découvre de ce fait une bande d'amis, encore au stade de l'âge ingrat, unis par le besoin de transgresser l'ordre, de franchir les limites, de se lancer les défis les plus périlleux pour éprouver l'ivresse des sens. C'est aussi le temps des premiers émois, de l'éveil de la passion avec des évolutions parfois toxiques ou déraisonnables qui peuvent pousser à aller trop loin et à parfois faire le mauvais choix. L'auteure introduit une multitude de leurres, de faux semblants et d'évènements occultés par la loi du silence. Outre un volet enquête dûment maîtrisé mais un peu léger, Précipice met l'accent sur l'inconscience et la stupidité des adolescents. En s'attardant sur les phénomènes de harcèlement physique et moral, le calvaire résultant des brimades et de la moquerie qui peuvent marquer un être à jamais, Céline Denjean confère un aspect encore plus dramatique au récit. Les acteurs de cette tragédie se révèlent complexes, insaisissables et trompeurs. On ne comprend d'ailleurs leurs motivations et leur duplicité qu'à la toute fin de l'histoire. Quoi qu'il en soit, ils témoignent surtout d'un caractère des plus déplaisants. Concernant les deux enquêtrices, outre le fait qu'elles ne suscitent pas une franche sympathie, leur opposition s'avère quelque peu caricaturale et dualiste, frôlant parfois la stupidité voir l'incompétence. L'intrigue est très dense, bien élaborée, les thèmes traités avec sagacité mais la narration manque parfois d'intensité et de profondeur. Si on cerne très vite l'implication de chacun -notamment suite à l'inconséquence des éditeurs quant au choix de la couverture du livre- et que de facto la solution de l'énigme est facile à anticiper, un élément vient bouleverser les certitudes offrant un incroyable coup de théâtre final confondant.
En dépit de ces quelques légers bémols, Céline Denjean, réalise un brillant thriller, engageant et construit intelligemment.
En parallèle de l'enquête policière, Céline Denjean nous plonge, par le biais de nombreux flash-back, dans la jeunesse des divers personnages pour tenter de comprendre ce qui a pu advenir à cette époque, pour engendrer de telles conséquences vingt ans plus tard. On découvre de ce fait une bande d'amis, encore au stade de l'âge ingrat, unis par le besoin de transgresser l'ordre, de franchir les limites, de se lancer les défis les plus périlleux pour éprouver l'ivresse des sens. C'est aussi le temps des premiers émois, de l'éveil de la passion avec des évolutions parfois toxiques ou déraisonnables qui peuvent pousser à aller trop loin et à parfois faire le mauvais choix. L'auteure introduit une multitude de leurres, de faux semblants et d'évènements occultés par la loi du silence. Outre un volet enquête dûment maîtrisé mais un peu léger, Précipice met l'accent sur l'inconscience et la stupidité des adolescents. En s'attardant sur les phénomènes de harcèlement physique et moral, le calvaire résultant des brimades et de la moquerie qui peuvent marquer un être à jamais, Céline Denjean confère un aspect encore plus dramatique au récit. Les acteurs de cette tragédie se révèlent complexes, insaisissables et trompeurs. On ne comprend d'ailleurs leurs motivations et leur duplicité qu'à la toute fin de l'histoire. Quoi qu'il en soit, ils témoignent surtout d'un caractère des plus déplaisants. Concernant les deux enquêtrices, outre le fait qu'elles ne suscitent pas une franche sympathie, leur opposition s'avère quelque peu caricaturale et dualiste, frôlant parfois la stupidité voir l'incompétence. L'intrigue est très dense, bien élaborée, les thèmes traités avec sagacité mais la narration manque parfois d'intensité et de profondeur. Si on cerne très vite l'implication de chacun -notamment suite à l'inconséquence des éditeurs quant au choix de la couverture du livre- et que de facto la solution de l'énigme est facile à anticiper, un élément vient bouleverser les certitudes offrant un incroyable coup de théâtre final confondant.
En dépit de ces quelques légers bémols, Céline Denjean, réalise un brillant thriller, engageant et construit intelligemment.
