J’ai le sentiments que quelques chose a changé. Les couleurs paraissent moins ternes, mon cœur pèse moins lourd et mon âme semble avoir été … réanimée. C’est comme si je respirais à nouveau après avoir passé des années et des années la tête sous l’eau.
En marchant vers mon chez-moi, je me dis que, peut-être, tout n’est pas perdu. Pour moi, pour mes rêves, pour ma vie.
Lorsque je descends, deux stations plus tard, j'ai le sentiment que quelque chose a changé. Les couleurs paraissent moins ternes, mon cœur pèse moins lourd et mon âme semble avoir été... réanimée. C'est comme si je respirais à nouveau après avoir passé des années et des années la tête sous l'eau.
Journée pourrie. Temps pourri. Vie pourrie.
Le cœur battant, je prends mon courage à deux mains et, l'air de rien, commence par relever le menton. Après quelques secondes, je risque un coup d’œil vers l'homme au regard couleur de ciel, qui, mon Dieu, est toujours focalisé sur moi. C'est là qu'un truc impossible se produit. Il me sourit...
Le métro se remet mollement en branle, je pose la tête contre la vitre. Les vibrations sont très désagréables, elles me donnent mal à la tête, mais cette petite douleur me fait du bien. Pendant ce temps-là, je sens mon corps et je sais que j'existe, que je ne suis pas qu'une ombre inconsistante.
C'est pour ça qu'il m'a quittée, d'ailleurs. Il est parti avec une des filles qui travaillait avec lui, une certaine Ludivine. "Une vraie femme, Nina", m'avait-il dit. "Qui voit plus loin que le bout de sonnez et qui ne se complaît pas dans la médiocrité". ça m'a fait mal à mourir, mais... il avait encore raison.