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Critique de kouette_kouette


Ceci n'est pas un roman.
C'est la vision de Virginie Despentes sur ce qu'implique la sexualité au sein des rapports homme-femme.
Vision en lien direct avec sa propre vie.
Son viol, sa prostitution, son taf de critique de films pornographiques.
Une vie trash, à l'image de sa plume. Ou plutôt à l'origine de sa plume. En parlant de son viol elle dit d'ailleurs : « J'imagine toujours pouvoir un jour en finir avec ça. Liquider l'événement, le vider, l'épuiser. Impossible. Il est fondateur. de ce que je suis en tant qu'écrivain, en tant que femme qui n'en est plus tout à fait une. C'est en même temps ce qui me défigure, et ce qui me constitue. »
C'est toujours un peu gênant pour moi d'apprécier une plume dont l'origine est violemment dégueulasse, mais j'aime lire pour comprendre mon voisin au même titre que la personne vivant aux antipodes. Virginie Despentes est donc à mes yeux un écrivain utile, nous jetant en pleine face ce qu'on se refuse parfois à admettre.
Pour la première fois, je n'ai pas soufflé de désintérêt en lisant un texte féministe.
Pour la première fois, j'ai envie d'arrêter d'user de l'expression «paire de couilles» pour parler de courage. Arrêter cette association systématique du courage avec le masculin. Parce que comme le dit Virginie : « Il y a des hommes plutôt faits pour la cueillette, la décoration d'intérieur et les enfants au parc, et des femmes bâties pour aller trépaner le mammouth, faire du bruit et des embuscades. »

Évidemment le lecteur n'est pas obligé d'être en accord avec toutes les réflexions énoncées, mais je vous promets que c'est autrement plus pertinent que le discours de la femme qui se croit au top de l'humour revendicatif en faisant imprimer le mot « connasse » sur son T-shirt.
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