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Critique de paroles


J'aime bien quand Virginie Despentes gueule. Oui, j'aime bien parcequ'elle dit tout haut ce que je pense tout bas et que je ne sais pas exprimer. Ben oui, j'ai été élevée comme une fille n'ayant pas le droit à la parole, n'ayant pas le droit de quitter la maison. Jouer dehors ? Je ne sais pas ce que ça veut dire. « Un espace qui n'est pas pour nous ». Privilège réservé aux garçons. Rencontrer des potes ? Je ne sais pas non plus. Privilège réservé au frangin. Non, ma jeunesse, c'était les livres. Ma seule évasion. Mais une évasion que j'ai conservée ! C'est là que j'ai appris, rencontré, voyagé, vécu. Oui vécu. Non, je n'ai pas de regret. Ça ne sert à rien les regrets. J'ai fait de belles rencontres. Comme celle-ci.
Comme j'aurais aimé pousser ce coup de gueule sur le sort des femmes, sur la non-reconnaissance de ce statut d'être humain qui concerne 50% de la population mondiale. J'aurais aimé dire que le corps, ce corps de femme, n'appartient qu'à elle. Revendiquer le pouvoir des mots et oser parler de sexe, de plaisir, de masturbation, de prostitution, de pornographie. de harcèlement et de viol aussi. Et tout ça librement, sans avoir le consentement ni l'approbation du mâle dominant.
Je ne vais pas vous résumer l'essai de Virginie Despentes. Non ! Je préfère vous inviter à le lire. Oui, vous, mesdames. Mais aussi vous, messieurs. Vous y apprendrez comment Virginie Despentes s'est construite et est devenue l'écrivaine que nous connaissons aujourd'hui. C'est par son témoignage et ce qu'elle a vécu (et subi) qu'elle revendique haut et fort le droit de disposer librement de son corps et d'exprimer ses idées sans tabou.
Une femme qui parle des femmes : quoi de plus naturel !
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