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Critique de sabine59


Je ne connaissais ni l'auteur, ni les éditions Passiflore, et contrairement à Céline ( alias" The Wind") , le livre que j'ai choisi dans l'opération Masse critique,en raison de son titre, ne m'a pas déçue, il m'a au contraire ravie !

Un grand merci donc à Babelio , à Chantal Detcherry et à son éditeur, pour ce tendre et juste témoignage d'une parcelle de vie illuminée par la compagnie d'un chat.Dès les premières lignes, j'ai senti que j'allais être comblée par ce livre et je me suis imprégnée de l'amour fusionnel qu'elle a connu avec Petit-Gris:" J'abrite dans mon coeur un visage triangulaire, couleur de nuée, des yeux de raisins verts,un petit corps souple et fourré.Cet amour s'est emparé de moi, et c'est comme au premier jour.Nulle altération dans le ravissement qui me saisit chaque fois que je le vois."

Dans un style tout en délicatesse, mais sans sentimentalisme exacerbé, l'auteur nous raconte cette histoire unique, depuis la rencontre, jusqu'à la mort annoncée de ce beau chat des forêts norvégiennes, venu chez elle par hasard.Ce hasard bienheureux comme il l'a été aussi pour Annie Duperey.

Amoureuse des chats, j'ai trouvé très justes ses réflexions sur le lien particulier que l'on noue avec un chat.C'est un être si complexe, tour à tour pataud et élégant , mystérieux et joueur, sauvage et routinier.Et j'ai tellement apprécié son style, profond et empreint de poésie , au vocabulaire riche et précis.L'émotion est là, retenue et à fleur d'âme, elle nous pénètre en douceur.

Elle a voulu écrire ce livre du vivant de Petit-Gris ( nommé aussi Nuage et de bien d'autres noms) car, à la fin, on apprend que son chat est atteint d'une maladie incurable, une inflammation de la bouche, le chat s'affaiblit et ne sait plus manger.

A ce moment, le livre a eu une résonance personnelle: plusieurs de mes chats sont morts de cette maladie cruelle. On se sent impuissant à ne pas pouvoir soulager leurs souffrances.Les piqures ne suffisent pas.Et à l'heure où j'écris cette critique, ma petite Léna, qui a cette maladie, a disparu depuis plusieurs jours.A jamais, j'en ai peur...

" Un jour, il vient, il s'annonce, vous fait l'offrande d'un grand regard limpide, penche la tête et avance son fin museau pour une interrogation.Il a juste besoin de votre assentiment." Quel délice, quelle aventure que ce jour où vos yeux rencontrent ce regard doux et étrange, " ces prunelles d'un vert diamanté"!

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