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Citations sur C'est mon jour de chance ! Addiction au jeu et fausse.. (19)

Notre travail révèle, nous semble-t-il, en quoi les approches comportementales et cognitivistes constituent une réponse cohérente mais incomplète à la prise en charge clinique dans la mesure où leur champ n’inclut pas –ou pas assez- les enjeux inconscients du joueur, parmi lesquels le masochisme au premier plan. Ce hors-champ est d’autant plus préjudiciable dans le cas du jeu pathologique que les buts conscients et inconscients sont ici strictement antagonistes : gagner ou perdre. 
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Le choix du terme d’addiction s’inscrit aussi, selon nous, dans une « euphémisation » destinée à lisser le langage et à en évacuer les connotations stigmatisantes. La toxicomanie devient addiction comme l’aveugle devient non-voyant ; le balayeur, technicien de surface ; le chômeur, demandeur d’emploi ; le patron, chef d’entreprise ou le Noir, personne de couleur. Il en va ainsi du langage officiel, sous l’influence du politiquement correct, constituant ainsi, pour reprendre une expression du journaliste Pierre Merle, un « français précieux » du XXIe siècle qui n’aurait rien à envier à celui des précieuses (ridicules ?) du XVIIe siècle !
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Je ne pense pas être allé au casino pour gagner parce que de toute façon, l’argent du jeu n’a pas la même valeur que dans la vie réelle. En fait, quand on joue, on est deux personnes différentes, avec de l’argent qui a deux valeurs différentes.
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Dans le hall d’ l’Hôtel de Paris, à proximité de la porte, trône une statue équestre en bronze de Louis XV. La légende veut que le joueur qui sort de l’hôtel pour se rendre au casino serait chanceux au jeu s’il a préalablement touché la patte avant droite du cheval du roi. Celle-ci, effectivement, témoigne d’une usure du bronze très parlante…
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Maintenant, si vous voulez la preuve que je suis une droguée, je vais vous raconter un truc. Il y a quelques années, c’était un matin, j’étais chez moi et j’étais en train de me maquiller pour aller au casino. Mon fils m’appelle de Paris et m’annonce que mon petit-fils vient d’être transporté d’urgence à l’hôpital à la suite d’un accident de la circulation. Il avait l’air complètement paniqué au téléphone. Et moi, ben moi… je n’en avais rien à foutre. Je n’avais qu’un seul but : aller jouer. Je suis allée jouer et je n’ai pensé à rien du tout. Vers 13 heures, je suis sortie du casino et c’est là que j’ai repensé au coup de fil de mon fils. A mon petit-fils que j’adore. Et c’est là, seulement, que j’ai été prise de panique et que, évidemment, j’ai sauté dans le premier avion pour monter à Paris. Mais avant que j’aie joué, j’étais totalement insensible à tout ce qui aurait pu arriver.
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En posant l’hypothèse du jeu pathologique comme symptôme du masochisme moral et de la pulsion de mort qui s’y rattache, nous faisons du jeu pathologique un comportement dont le but inconscient est la perte et la jouissance mortifère qu’elle provoque chez le sujet.
De la même manière que les cognitions erronées rendent conciliables la volonté de gagner et l’aléa défavorable, nous posons l’hypothèse selon laquelle il pourrait exister d’autres cognitions erronées dont la fonction psychique serait justement de rendre conciliables le but conscient de gagner et le but inconscient de perdre.
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[…] il existerait des cognitions erronées ayant pour fonction de concilier volonté consciente de gagner et désir inconscient de perdre. Pour préserver sa cohérence interne, le joueur ne mettrait-il pas en scène des cognitions erronées destinées à attribuer à autrui une volonté de le faire perdre ?
[…] Si l’hypothèse est infirmée, nous en déduirons que seul le champ du conscient, déjà largement étudié par les travaux des cognitivistes, fait appel au concept de cognition erronées. Si elle est confirmée, nous pourrons nous proposer d’enrichir et d’élargir le concept même de cognitions erronées et d’en proposer une nouvelle typologie.
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Le cas de Michel pourrait nous permettre d’affirmer que, là où le masochisme est conscient, les cognitions erronées sont psychiquement inutiles, donc absentes.
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Le concept de dépendance doit être manié avec précaution afin de ne pas le limiter au caractère indispensable d’une substance ou d’un comportement. Pour qu’il y ait dépendance, il faut qu’il y ait une forme d’envahissement psychologique, faute de quoi, nous pourrions tous nous définir comme dépendants à l’eau que nous buvons, à la nourriture que nous ingérons ou à l’air que nous respirons !
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Le fantasme ordalique, nous dit Marc Valleur (2006) dans Le jeu pathologique, « serait le fait de s’en remettre à l’Autre, au hasard, au destin, à la chance, pour le maîtriser ou en être l’élu et, par sa survie, prouver tout son droit à la vie […]. Cette conduite ordalique est donc toujours à deux faces : abandon ou soumission au verdict du destin, mais aussi tentative de maîtrise, de reprise du contrôle sur sa vie. »
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