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Critique de Meta6


Texte très dérangeant.

À la fois par la vacuité du personnage principal (Julien/Vengel), par le cynisme d'un concepteur de jeu vidéo (Adrien Sterner)qui enferme des millions d'individus dans la toile du «metavers » et enfin par l'exposé clinique de l'illusion de puissance, de mieux être, que semble apporter ce monde parallèle à des sujets peu satisfaits de leur quotidien.

Nathan Dévers, très jeune auteur, aborde donc un sujet assez étranger et novateur pour les plus «vieux » et très loin d'être enthousiasmant car émaillé de « passions tristes ».
En fait non, pas de passions dans ce roman /documentaire (sans recherche littéraire) mais la progression d'une addiction qui comme toutes les addictions, est mortifère.

Assez bien campé, ce créateur d'addiction, imprégné de mythologie biblique, abondamment citée . Démiurge qui finira par transgresser la règle de l'anonymat imposée à ses ingénieurs dès le départ, jusqu'à ce qu'un avatar finisse par acquérir une trop grande notoriété dont il finira par craindre qu'elle ne lui nuise.

Donc le va-et-vient entre réel et virtuel est extrêmement bien contrôlé par cet Adrien Sterner tyrannique envers ses employés, pas loin de se prendre pour un dieu…
Contrairement aux millions de joueurs, plus intéressés par leur avatar dans l'Anti-monde que par leur réalité bien concrète sur laquelle ils semblent n'avoir aucune prise. Rude constat !

Titre parfaitement adapté au sujet ! Ainsi que la belle image de couverture !


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