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Critique de 4bis


Mauvaise passe, je viens de commencer puis d'abandonner coup sur coup trois livres : un que j'avais déjà lu. Delta blues (Julien Delmaire) et ses personnages exclus, paumés mais grandioses d'humanité. Et le dernier Tarantino. Alors, le rire des déesses, j'ai eu dès le début la ferme intention de le terminer. Et je me suis accrochée. L'Inde éternelle et inconnue, le pouvoir malfaisant du désir masculin qui prend sans jamais respecter l'autre, la beauté de la danse et des fleurs, la grandeur et la naïveté de la foi des foules ; depuis les bas fonds de leur misère, la puissance des femmes, des mères et des parias, le tragique et la désespérance de l'existence... stop !! Je crois que je fais une overdose de revendication identitaire, d'affirmation des voix exclues. Non que je sois contre, évidemment. Mais j'ai atteint un point de saturation et je voudrais m'évader de ce seul prisme. La question des singularités est essentielle, s'interroger sur la manière de tricoter du social en associant les identités de chacun sans verser dans un communautarisme excluant est fondamental. Dénoncer le scandale des laissés pour compte, des destins déjà tracés de famine, de viols et de mort est salutaire. Planter cette problématique au coeur de l'Inde, de ses castes, de ses connexions à la mondialisation et à des traditions séculaires est une bonne idée. L'exotisme décentre, le pittoresque divertit (même si là j'ai trouvé que c'était souvent assez artificiel et que les personnages étaient davantage taillés à la hache que ciselés dans le marbre). Mais toutes mes lectures contemporaines ne tournent qu'autour de cela ! Et quand elles ne le font pas, le dernier Tarantino par exemple, elles me paraissent tellement hors sol et gratuites qu'elles me semblent violentes dans leur négation même de cette dimension. Alors voilà, je n'en peux plus de lire toujours les mêmes fils tissés entre eux mais je ne supporte pas qu'on puisse raconter aujourd'hui des histoires qui excluent ces réalités. Je m'en vais me replonger dans les Trois mousquetaires, Croc blanc ou quoi que ce soit d'autre de divertissant et d'assez antérieur pour ne pas être suspect d'aborder ou non l'exclusion des singularités dans le fonctionnement de nos sociétés. Ca me fera des vacances, tiens. Vous avez des suggestions à me faire ?
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