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Critique de RChris


"Un homme devrait être autorisé à battre légèrement sa femme si elle refuse ses ordres et refuse de s'habiller tel qu'il le souhaite, décline des demandes de relations sexuelles sans justification religieuse, ou ne prend pas de bain après un rapport sexuel ou lorsqu'elle a ses règles." Cette loi ne date pas du mariage de Phoolan Devi en 1974 à l'âge de 11 ans, c'est un projet de loi actuel du conseil de l'Idéologie Islamique du Pakistan !

Cette autobiographie est celle d'une femme, appelée Fleur parce que née le jour de la fête des fleurs, qui ne savait ni lire, ni écrire et ne connaissait que le Ramayana, l'histoire de Rama, livre dont, petite, on lui avait fait la lecture.
Son récit sur bandes magnétiques, une fois retranscrit correspondait à 2000 pages qui furent rebâties en un manuscrit par Marie-Thérèse Cuny et Paul Rambal.

Quelle vie fut la sienne, jeune fille pauvre, toujours frappée parce que répudiée au point de vouloir se jeter dans le puits. La vie est rude pour les enfants et surtout les filles, battues et pas seulement par leurs parents. Elle sera humiliée, violée.

"Mon père m'a expliqué qu'au village, il y avait deux sortes de gens. Les riches et les pauvres. Celui qui possède la terre, dirige et ordonne. Il a le pouvoir de frapper et de punir parce qu'il est propriétaire, qu'il a une maison, des champs, de l'argent. Celui qui est pauvre n'a rien. Ni terre, ni argent, ni pouvoir. Il est méprisable. Il ne doit même pas protester, il est né pour servir." Elle s'opposera à cette loi et sera considérée, à 15 ans, comme un Dacoît (bandit).

Le témoignage est sans équivalent, riche d'une personnalité révoltée qui, après 11 ans d'emprisonnement, siégera au parlement indien.
Mais on sent un peu les limites de l'expression "reprise" et c'est parfois un peu répétitif au point qu'on finirait à s'habituer aux coups de lathi ! de plus la pudeur culturelle fait diminuer un peu l'intensité car il faut deviner tout ce qui se niche dans cette phrase : "Je n'ai fait que rendre aux hommes ce qu'ils m'avaient fait subir".
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