AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,38

sur 76 notes
5
8 avis
4
5 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis
"Un homme devrait être autorisé à battre légèrement sa femme si elle refuse ses ordres et refuse de s'habiller tel qu'il le souhaite, décline des demandes de relations sexuelles sans justification religieuse, ou ne prend pas de bain après un rapport sexuel ou lorsqu'elle a ses règles." Cette loi ne date pas du mariage de Phoolan Devi en 1974 à l'âge de 11 ans, c'est un projet de loi actuel du conseil de l'Idéologie Islamique du Pakistan !

Cette autobiographie est celle d'une femme, appelée Fleur parce que née le jour de la fête des fleurs, qui ne savait ni lire, ni écrire et ne connaissait que le Ramayana, l'histoire de Rama, livre dont, petite, on lui avait fait la lecture.
Son récit sur bandes magnétiques, une fois retranscrit correspondait à 2000 pages qui furent rebâties en un manuscrit par Marie-Thérèse Cuny et Paul Rambal.

Quelle vie fut la sienne, jeune fille pauvre, toujours frappée parce que répudiée au point de vouloir se jeter dans le puits. La vie est rude pour les enfants et surtout les filles, battues et pas seulement par leurs parents. Elle sera humiliée, violée.

"Mon père m'a expliqué qu'au village, il y avait deux sortes de gens. Les riches et les pauvres. Celui qui possède la terre, dirige et ordonne. Il a le pouvoir de frapper et de punir parce qu'il est propriétaire, qu'il a une maison, des champs, de l'argent. Celui qui est pauvre n'a rien. Ni terre, ni argent, ni pouvoir. Il est méprisable. Il ne doit même pas protester, il est né pour servir." Elle s'opposera à cette loi et sera considérée, à 15 ans, comme un Dacoît (bandit).

Le témoignage est sans équivalent, riche d'une personnalité révoltée qui, après 11 ans d'emprisonnement, siégera au parlement indien.
Mais on sent un peu les limites de l'expression "reprise" et c'est parfois un peu répétitif au point qu'on finirait à s'habituer aux coups de lathi ! de plus la pudeur culturelle fait diminuer un peu l'intensité car il faut deviner tout ce qui se niche dans cette phrase : "Je n'ai fait que rendre aux hommes ce qu'ils m'avaient fait subir".
Commenter  J’apprécie          220
Battue, violée, humiliée durant des années, elle trouvera la force de vivre. de se battre les armes à la main, menant une troupe d'hommes. Elle sèmera la terreur quelques années, malgré la police, dans les villages pour venger les faibles, les pauvres, les femmes, les basses castes. Contre ceux qui pensent qu'argent et pouvoir donnent TOUS les droits. Contre les violeurs qui forcent les filles, les obligeant à se suicider. Contre les spoliateurs. Contre les injustices de son pays, avec ses moyens.
Elle finira par se rendre.
Conflits de castes, corruption, violence, mort omniprésente : rien ne nous est épargné. Rien ne lui fut épargné. Elle a gagné le respect, au prix du sang. Mais femme d'honneur, n'a jamais tué sans raison (tu ne tueras point, certes. Mais là présentement, c'est parfois moins évident, malheureusement). Elle a également beaucoup aidé, distribué de l'argent, tentant de diminuer les injustices où elle le pouvait.
Elle est mort assassinée en 2001.
Commenter  J’apprécie          160
Quand j'ai décidé de lire ce livre je ne m'"attendais pas à quelque chose de fort, de découvrir une fille de 11 ans, naive, vivre un calvaire cruel, se marier avec un homme de 35 ans , trois fois plus agé qu'elle, qu'elle n'aime pas , se faire violer devant ses parents, être victime d'un viol collectif de la part des Tackurs, on constate qu'il y a encore des pays où la Loi du plus riche règne et surtout le Loi de celui qui appartient a une caste plus élevée règne, je me demande comment de tels choses peuvent arrivée. tuer pour survivre, c'est vrai c'est pas la meilleur solution, mais je pense que même dans les cas les plus dramatique , Dieu existe. Toutes ces choses le viol, l'humiliation, être battue tout le temps, ne jamais être comprise, ça fait sortir en nous de ce qu'il y a de mauvais, et d'autant plus qu'être illettré et analphabète, ça rend les choses plus difficile, mais je l'envie, car elle a su se battre, face à l'injustice, et ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est le soutien de ses parents, des personnes honnête, et l'histoire avec Mallahn celui qui l'a aidé a croire encore à la vie, vraiment cette femme c'est du pur , un " CHE GUEVARA " en femme. Hommage a phoolan DEVI, celle qui a battu pour la cause des pauvres.
Commenter  J’apprécie          80
Un livre dévoré il y a pas mal d'années, une histoire vraie, chronique de violence et de mort. Mais dans l'INDE d'aujourd'hui, où de jeunes femmes se font violer devant leur fiancé, c'est finalement bien utile de voir que ce subcontinent en pleine croissance économique n'est pas celui de la non-violence. A mettre en parallèle avec le plus récent "Compartiment pour dames" d'Anita Nair qui traite autrement d ela condition des femmes indiennes.
Commenter  J’apprécie          70
Phoolan Devi, cette jeune indienne qui a été choisie par Pénélope Bagieu comme l'une des personnages forts féminins de sa BD "Culottées" a vraiment eu une vie terrible, qui s'est malheureusement arrêtée net quand elle a été abattue à la sortie de son domicile alors qu'elle était élue du peuple au Parlement indien.
Née dans une basse caste, mariée alors qu'elle était enfant, elle a été maltraitée, méprisée et a du se battre pour obtenir tout simplement le droit de vivre.
Cette biographie remarquable met en évidence le sort des femmes dans l'Inde contemporaine et contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce mode de vie ancestral qui laisse libre cours à la violence sociale et à la corruption, n'a pas été éradiqué par l'essor économique du pays puisque les faits relatés se déroulent dans la seconde partie du 20ème siècle !
Le système des castes est mis en cause mais aussi la toute puissance de l'argent et des puissants face à un peuple de miséreux.
Quand les pauvres prennent les armes et se transforment en "Robins des Bois" indiens, ils ont le soutien de tous à tel point que les bandits qui se rendent à la justice concluent des traités antérieurs à leur reddition, cette dernière s'opérant de façon spectaculaire, en présence d'une foule immense.
La vie de Phoolan Devi fait plonger le lecteur occidental dans un monde dur et sans pitié, bien loin du message du Mahatma Gandhi dont tous ne paraissent pas vouloir suivre les enseignements.
Quel courage il a fallu à cette femme pour se rebeller et témoigner de son parcours vraiment tragique!
Commenter  J’apprécie          50
Une destinée de pirate ou de Robin des bois ! Quand Phoolan Devi décide de dire Non à une vie d'asservissement et qu'elle prend les armes pour protéger la veuve et l'orphelin, elle monte une armée de parias et prend sa revanche pour le bien de tous. Un témoignage fort pour un destin d'exception.
Commenter  J’apprécie          50
Autobiographie de Phoolan Devi.

Phoolan raconte comment elle a porté la honte sur sa famille quand, mariée et violée à onze ans, elle a osé de révolter et ne pas accepter son malheur en silence. Déterminée à se battre pour ses droits, elle fuit. Rattrapée maintes fois, violée encore plus souvent, elle supplie mais n'émeut jamais ses bourreaux. Quand son oncle demande à des bandits de l'enlever, Phoolan ne sait pas que c'est sa plus grand chance. Un chef de bande l'épouse et lui donne la force qu'elle cherchait pour se venger. Devenue la reine des bandits, elle ne sera plus jamais une victime.

L'auteure ne relate que la partie violence de son existence. Son récit n'aborde pas son accession au poste de députée de son pays. Témoignage brutal, le texte insiste sur les conflits entre les castes en Inde. La violence est omniprésente dans les faits et dans les mots. Incapable de juger du texte original, je souligne le travail du traducteur qui fait de cette autobiographie un cri de révolte audible dans chaque phrase.

Je ne suis pas friande des autobiographies (probablement un reste de ressentiment envers JJ Rousseau...) et je n'apprécie pas les récits de femme larmoyants et misérabilistes. Néanmoins, le récit de Phoolan Devi illustre brillamment les difficultés de ceux qui osent se rebeller contre leur sort et demander un peu plus d'humanité à leurs congénères.

Lien : http://lililectrice.canalblo..
Commenter  J’apprécie          50
c'est un livre fort que j'ai lu il y a pas mal d'années, mais son souvenir reste en moi... livre important sur la détermination dont peuvent être capables les femmes.... un livre à lire !
Commenter  J’apprécie          30
Un fabuleux livre biographique sur l'histoire d'une femme devenant bandit presque par hasard. Une Robin des jungles indienne.
Phoolan vient d'un village pauvre de l'Etat de l'Uttar Pradesh au bord de la Yamunâ. Sa famille est pauvre et sans terre, l'oncle de Phoolan puis son cousin ont pris toutes les terres et les richesses des aïeux. Sa famille est de la caste des mallahs, et la vie de Phoolan est rythmée à chercher du fourrage pour les animaux et à nourrir les bêtes, faire des galettes de bouse de vache, chercher de l'eau au puit, aller aux champs ... Elle a toujours connu les coups, les insultes, ... dès qu'elle n'avait pas fait son travail correctement ou parfois pour rien. Ses parents la marirent à l'âge de onze ans avec un homme 3 fois plus âgé, elle était censée rester auprès de ses parents le temps qu'il lui faut pour qu'elle soit mature. Mais cet homme la veux tout de suite, il la viole, la bat, la prends pour une esclave, abuse d'elle, elle s'enfuit plusieurs fois mais doit y revenir plusieurs fois. Quand enfin elle est libérée de son monstre, les gens du village la trouve impure et elle est humiliée quotidiennement ainsi que sa famille, les gens des villages voisins viennent spécialement la voir car il la prenne pour une prostitué.
À quinze ans environ, sa vie bascule de nouveau et se fait kidnapper par des bandits qui la ramène dans la jungle, marchant des jours. Mais ses peurs des hommes s'apaisent grâce la protection de Vikram et son oncle. Ces bandits des mallahs comme elle, sont là pour donner des leçons aux riches qui ont volé, maltraité, profité, violé des pauvres en volant leur argent et en les empêchant de recommencer. Ils redistribuent une partie du butin aux gens pauvres ... Et Phoolan deviendra l'une des leurs.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
Commenter  J’apprécie          20
Quand je me dis "pfiou ça craint", je pense à Phoolan Devi et je relativise.
L'inde n'est pas un pays qui m'attire au niveau des moeurs. La conditions de certaines catégories de personnes y est désastreuse. Cette autobiographie a confirmé que la vie peut y être très dure.
Cette femme a un destin hors norme et elle a décidé de le partager avec ses lecteurs.
Cela fait réfléchir aux personnes qui ont eu moins de "chance" que Phoolan Devi et qui vivent, à notre époques dans des conditions de misère absolue. Des femmes qui sont considérées comme des ventre ou des animaux au 21eme siècle. Même si la lecture était difficile, je suis contente d'avoir lu ce livre et je remercie Mme. Phoolan Devi d'avoir partagé son histoire avec le monde. Celle-ci m'a profondément touchée.
Commenter  J’apprécie          10



Lecteurs (190) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}