AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de beatriceferon


Il existe toute une collection de bandes dessinées publiées par les éditions Anspach et consacrées à des moments particuliers de l'histoire belge.
Lorsque nous étions enfants, nos parents nous emmenaient en vacances à la côte. Très souvent, nous sommes allés à Ostende, c'est pourquoi j'avais choisi le volume « Ostende 1905 ». Mais, à côté de celui-ci, je remarque ce « Coq-sur-Mer 1933 » et, sur la couverture, quelqu'un qui ressemble à Einstein.
Quoi ? Je ne connais pas du tout Coq-sur-Mer et je ne savais pas que le savant y avait vécu ! En y regardant un peu plus attentivement, on remarque, derrière lui, un homme inquiétant, tout de noir vêtu, comme un agent de la Gestapo. Entre eux, une jolie jeune femme en tailleur. Mais, ne serait-elle pas en train de menacer le physicien à l'aide d'un petit revolver ?
Tout cela me semble bien étrange. Je vais donc me lancer dans cette lecture pour comprendre.
A Berlin, Hitler rassemble de plus en plus de partisans. Des savants préparent activement du matériel militaire de pointe. Pourtant, les ingénieurs butent sur certaines difficultés et pensent qu'un seul homme pourrait les sortir de l'impasse. L'ennui, c'est que celui-ci n'est pas pressé de coopérer. En voyant se multiplier les affiches de propagande, Einstein songe à quitter le pays, mais comment faire pour emporter ses travaux sans qu'on les lui vole ? le subterfuge qu'il imagine est vraiment inattendu. C'est ainsi que le savant quitte sa maison et vient s'installer à la « Villa savoyarde » au Coq-sur-Mer. Il est étroitement surveillé par la sûreté de l'État. Il ne faudrait pas qu'il lui arrive malheur.
Einstein n'est pas la seule célébrité que le lecteur croisera au fil des pages. On le découvre amateur d'art et il rencontre Ensor, le célèbre peintre ostendais ou même la reine Élisabeth.
Les dessins de Baudouin Deville m'ont fait penser à la ligne claire et j'ai beaucoup aimé les bâtiments qui forment le décor et que, pour la plupart, je n'ai jamais vus, mis à part le Kursaal d'Ostende ou la maison de James Ensor. Les quelques toiles de l'artiste qui émaillent le récit m'ont paru très fidèles et les couleurs de Bérengère Marquebreucq sont, pour la plupart, fraîches et vivantes. On parle d'ailleurs de « mise en lumière » pour son travail, ce qui me paraît très approprié.
L'album se referme, comme les autres, sur un dossier qui m'a appris beaucoup de choses que je ne connaissais pas : la ville, telle qu'elle était à l'époque, les constructions qui n'ont pas changé et ont été soigneusement entretenues et rénovées, telle la « station de tramway du Coq où Albert Einstein et ses proches débarquent, lourdement chargés (dix-sept malles ... et un violon) », son élève et collaborateur Léo Szilard, ainsi que de nombreuses précisions et anecdotes sur la vie du savant lui-même.
Cette lecture m'a beaucoup plu.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}