AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de YvesParis


Écrire des carnets de voyage, c'est un peu comme faire la recension d'un livre. Il faut naviguer entre deux écueils. le premier est celui du résumé poussif du livre, de la narration plate des étapes de son voyage. Certains auteurs, tel Jean Rolin que j'adore, réussissent à merveille dans cet exercice difficile. Mais le risque est grand de verser dans une prose répétitive et nombriliste.
Le second est de se lancer dans de vastes considérations générales. le voyage ou la lecture sont alors réduits à un prétexte pour une réflexion plus ample. le récit dérive alors vers l'essai au risque de perdre le charme qui doit entourer les carnets de voyage.
Patrick Deville zigzague entre ses deux écueils en remontant le Mekong depuis le Vietnam jusqu'à la Chine . Son livre est composé d'une cinquantaine de chapitres, très courts, qui peuvent parfois donner le sentiment de la confusion à force de virevolter dans l'espace et dans le temps. Sans doute faut-il avoir déjà quelques notions de l'histoire du Kampuchea démocratique, le nom donné par les Khmers rouges au Cambodge, pour en goûter tout le sel. A cette condition, ce récit kaléidoscopique réjouira tous les amoureux du Cambodge et au-delà tous ceux qui aiment, le temps de quelques pages, s'évader vers les berges tropicales d'un long fleuve asiatique.
Commenter  J’apprécie          180



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}