Le cycle de Syffe, tome 2 : La peste et la vigne

Le premier tome ayant été lu il y a 2 ans, difficile de me souvenir de certains événements et personnages qui sont évoqués dans ce tome.Je ne me souvenais que de la trame générale ! Il n'empêche je suis très bien rentrée dans l'histoire , j'ai retrouvé avec bonheur cette écriture poétique et j'ai une fois de plus adoré suivre les aventures de Syffe. de la mine à la forêt Des ronces en passant par les Arces , on explore une partie de ce monde à ses côtés, sans jamais un moment s'ennuyer. Cette forêt m'a d'ailleurs fait froid dans le dos et rappelé un peu celle de Déracinée de Novik !
Syffe est décidé coûte que coûte à retrouver Brindille mais il n'est pas au bout de ses surprises. On en apprend beaucoup sur lui et sur son "destin". Vivement la suite !
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La suite des aventures de Syffe, que l'on retrouve esclave et prisonnier des mines d'Iphos. Et les pages se tournent et tournent et tournent encore. Ce petit pavé de 700 pages est clairement haletant de bout en bout. Syffe y est en proie à des choix cornéliens, traverse des paysages splendides et hostiles tandis qu'il s'emmêle étroitement avec La Vigne.
Une petite pépite.

Où l'on retrouve Syffe capturé, esclave, survivant, reprenant les longs chemins de l'exil, a la recherche de Brindille. Toujours cette belle écriture très intériorisée, ces réflexions sur soi-même, ces analyses stratégiques, ces observations des humains dans leur simplicité, leur rusticité, comme un guerrier qui raconterait une époque barbare.
Même si cette histoire n'est pas vraiment originale, l'auteur prend le temps de décrire, d'amener les nombreuses et longues étapes des marches de Syffe, de manière réaliste et humaine. Un autre personnage de ce livre est la nature, et surtout la forêt, omniprésente, à la fois sombre et pleines de ressources, dangereuse mais hospitalière.
On s'attache à tous les personnages, à leurs pérégrinations, à leurs souffrances. Les scènes de combat, de batailles sont peu nombreuses mais très réussies.
Et puis la dernière partie bascule dans le fantastique.... et je n'en dirai pas plus. C'est la conclusion lumineuse de cet opus !

Le cycle de Syffe où tout simplement l'une des plus passionnantes quêtes initiatiques écrites ces dernières années dans le paysage de la fantasy française. N'ayons pas peur des superlatifs
Débuté avec L'Enfant de poussière, cette saga nous conte la vie d'un jeune orphelin du nom de Syffe porté par un destin aux multiples facettes qui l'ammènera à devenir tour à tour un voleur, un espion , un guerrier... Syffe découvre le monde qui l'entoure, il en est à la fois le témoin et l'acteur distant et proche des guerres intestines qui déchirent les primautés.

Syffe, l'orphelin devenu guerrier , le gosse devenu un homme sous la houlette d'un puissant Var voit son existence de nouveau brisée à la fin du premier tome alors qu'il se fait capturer par des traitres et envoyé en esclavage dans le nord, par delà les montagnes, en plein territoire Carmide.
Ce tome 2 , La Peste et la Vigne, s'ouvre sur une premiere partie fort difficile pour le héros , désormais âgé de 18 ans, qui est devenu depuis la bataille de Aigue-Passe, un esclave presque brisé... Presque car une peste "bienfaitrice" va permettre au jeune homme de retrouver un minimum d'espoir, un espoir de liberté mais aussi l'espoir de retrouver son amour de toujours , Brindille.

Cette quête est toujours aussi sublimée et passionnante à suivre grâce
à l'écriture précise et riche de Patrick K.Dewdney qui , à la sureprensation du merveilleux, préfère de loin la description brute et sombre d'un voyage imprévisible au coeur de paysages variés et de rencontres décisives. le Cycle de Syffe est un roman de fantasy catalogué comme tel mais qui en réalité se démarque agréablement du genre pour privilégier l'initiation, l'évolution ou la régression de Syffe.

Dans ce tome, notre pauvre et malheureux instrument du destin découvrira d'autres peuples comme les Arces, un peuple des montagnes exilé par les Brunides ou encore les curieux et étranges Kuroi et Feuillus, un peuple qui partage les secrets des rêves de Syffe.
Entre ces rencontres, Syffe rejoint aussi une compagnie de mercenaires engagés dans une guerre lente et tenace contre les Feuillus. Sans perdre de rythme, Patrick K. Dewdney continue de nous immerger dans son monde à travers le point de vue de Syffe et dépeint aussi bien la crudité et la noirceur d'un monde belligérant , désespérant, tout en relevant de jolies pointes oniriques et poétiques avec l'arrivée de Syffe au coeur du Vraak, le territoire sacré des Kuroi. Chaque rencontre est décrite avec précision et met en valeur des personnages forts et marquants bien que très temporaires dans les turbulences de l'existence de notre heros.
La fantasy est une ode au voyage et ça, Patrick K Dewdney l'a très bien compris même si parfois il traite ce voyage de manière un peu trop cruel et pessimiste pour notre pauvre Syffe dont l'odyssée, dans ce second volume, finit par prendre un nouveau détour des plus tragiques.
De quoi nous laisser bouche bée mais aussi sur notre fin devant ce nouveau coup du sort qui peut paralyser la lecture. En effet, on peut émettre une petite réserve quant à l'envie de l'écrivain à multiplier les rebondissements tragiques . Quel sens possède au fond ce cycle de Syffe ? Ainsi certaines révélations autour des rêves semblent s'achever ici dans un pathos radical et un peu trop expéditif....
C'est une petite réserve qui n'annule pas le talent de conteur de l'auteur , toujours apte a nous captiver dans cette tragique odyssée . le voyage en lui-même demeure le point fort et magistral de cette saga.

J'avais terminé mon billet concernant le premier volume en notant qu'il n'y avait pas "mais" jusqu'alors. Je pourrais poursuivre celui sur le deuxième en établissant le même constat : L'enfant de poussière était assez irréprochable, La Peste et la Vigne l'est également. Malgré un trou d'un an entre la lecture des deux romans, j'ai replongé sans peine dans la suite des aventures de Syffe, que j'ai retrouvé avec un plaisir total. Depuis la fin du premier volume, les années ont passé. le roman continue à dérouler le fil des souvenir du narrateur qui d'enfant est devenu adolescent. Les décors sont toujours aussi somptueux, l'intrigue aussi fluide, l'action aussi bien menée, les thématiques aussi subtiles, la langue aussi riche et les personnages aussi nuancés et solides, Syffe comme les nombreux personnages qui gravitent autour de lui.
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Syffe a grandi dans les faubourgs de Corne-Brune, sans rien connaître de ses origines. Adolescent, il est réduit à l'esclavage dans les mines d'Iphos. Une terrible épidémie de peste sévit et emporte tous ceux qui l'entourent. Par miracle, il est épargné et parvient à s'enfuir et reconquérir sa liberté. Mais le chemin reste long et s'enfonce dans des montagnes hostiles et glacées. Il va alors rencontrer le peuple des Arces, peuple martyr qui vit reclus. Sa route le conduit ensuite vers l'armée des Affranchis et il s'engage à leurs côtés comme mercenaire pour vaincre les Feuillus. Car une idée l'aiguillonne depuis longtemps : retrouver Brindille, son amie et amour d'enfance, captive de ce peuple redoutable. Après la peste, il va devoir affronter la Vigne et ses énigmes, au péril de sa raison, et de sa vie.

« La Peste et la Vigne » est le deuxième tome du Cycle de Syffe écrit par Patrick K. Dewdney, récompensé du Prix de l'Imaginaire et du Grand Prix du Roman francophone en 2019.

La magie continue d'opérer dans ce deuxième opus, tant au niveau de la forme que du fond. Quatre livres découpent l'intrigue, illustrés de beaux dessins suggestifs et de cartes qui permettent au lecteur de suivre la progression de Syffe. Quelques citations inaugurent chacun des livres. L'écriture est captivante, adoptant la voix narrative de Syffe, alternant descriptions de ses paysages intérieurs et des environnements qu'il côtoie, et actions. L'auteur est un époustouflant peintre d'atmosphères, notamment dans la deuxième partie quand débute la guerre avec les Feuillus. Les paysages lugubres et dantesques prennent vie sous la plume de Dewdney et leur force lugubre est saisissante. le fantastique affleure sous les roches, au plus profond des limbes qui coagulent les sous-bois, enkystent le moral des troupes et la folie gagne même les animaux.

A l'instar du premier tome, Syffe n'est pas épargné dans ce deuxième opus. Il poursuit sa route, tancé par l'image de Brindille et le désir de la retrouver. Peintre d'atmosphères, l'auteur sait l'être aussi pour les paysages intérieurs qui habitent Syffe. En ce sens, l'intrigue est à hauteur d'homme, d'un jeune homme habité par bien des tourments. Si la première partie peut sembler parfois un peu longue, s'enliser dans des détours vains, la deuxième est saisissante de suspens et d'une beauté suspecte, que l'on pressent démoniaque. La montée vers le Vraak-Ketoï est un moment de rare intensité littéraire : l'environnement prend une allure démesurée, à l'image des mystères qu'il abrite au plus profond et la raison de Syffe – déjà bien mise à mal – vacille sous le poids de la mission qui lui est attribuée et des rêves qui viennent peupler l'envers de ses nuits d'une myriade d'étoiles toxiques. La fin est proprement hallucinante et hallucinée ; elle nous permet de mesurer tout le talent et la force narrative de Dewdney.

Ce tome 2 est une suite directe du tome 1, que j'ai regretté de ne pas avoir relu juste avant, car j'avais oublié des noms et des situations passées. (Mais une fois lancée, il était hors de question que j'arrête pour relire le tome 1)
Ici, on retrouve ce même rythme lent et contemplatif que nous avions découvert avec le tome 1, et il se passe beaucoup moins de choses que dans le précédent tome également. Ce qui n'est pas gênant en soi (sauf si on aime l'action pure, bien sûr).
Je pense que dans l'ensemble, j'ai tout de même un peu moins aimé ce tome, qui répond assez peu aux multiples questions qui ont été lancées auparavant. Je crois que j'attendais quelques révélations, quelques dénouements, et je reste un peu sur ma faim !
Cela dit, j'ai tout de même passé un très bon moment en compagnie de Syffe, pour qui j'ai vraiment beaucoup d'attachement. L'histoire est imprévisible, et notre petit héros terriblement humain, et faillible.
Hâte de lire la suite !

Quelle découverte cette saga !
J'ai eu un coup de coeur pour le premier tome (malgré quelques réserves sur la toute fin) et je me suis précipitée sur ce tome 2 !
J'ai adoré ce tome 2 mais je dois dire que j'y ai trouvé plus de longueurs que dans le tome 1. Les rencontres que fait le personnages m'ont moins marquées, j'ai trouvé les peuples qu'il croise moins intéressants que dans le t1. Bref, j'ai préféré le t1 mais ça reste un excellent roman.
J'aime notamment que l'auteur prenne son temps (même si parfois il prend trop son temps à mon gout), qu'on s'imprègne de l'atmosphère, qu'on soit si proche de la nature. le parcours de Syffe est extrêmement touchant et révoltant. le personnage est balloté d'un évènement à un autre entre deux moments d'errance.
La ressemblance avec l'Assassin Royal est frappante mais le cycle de Syffe est unique à sa façon et j'ai hate de continuer la saga.

Syffe grandit, l'univers prend de l'épaisseur, le ton reste unique et l'écriture d'une étonnante intensité poétique.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/09/11/note-de-lecture-la-peste-et-la-vigne-patrick-k-dewdney/
Lien : https://charybde2.wordpress...

En mai dernier, Patrick K. Dewdney faisait une entrée fracassante dans le milieu de l'imaginaire français avec L'Enfant de poussière, premier volume d'un ambitieux cycle de fantasy en sept volumes.
L'auteur d'Écume et de Neva poursuit le chemin de son héros, le jeune Syffe avec ce second volume sobrement intitulé La Peste et la Vigne. Toujours publié Au Diable Vauvert et superbement illustré par la talentueuse Fanny Etienne-Arthur, ce deuxième opus pose la question cruciale que tous les lecteurs enchantés par le premier roman se posent : le Cycle de Syffe tient-il toutes ses promesses ?
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