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Critique de finitysend


Intéressant et noir . Un roman très noir ..

Un univers très bien campé par des mots aussi bien choisis que puissamment évocateurs (des images fulgurantes).
Un monde de charbon .. de mines .. de fumées .. de jours obscurs .. de dénuement ..

Des personnages perdus qui souffrent en silence sans perspectives d'avenir . Cette donnée est palpable .
Il n'y a rien de sordide ou de malsain dans ce roman ( à moins de considérer la souffrance et les conséquences de la violence politique comme quelque chose de malsain ) .

Comme dans Méddik ou bien dans Les trois reliques d'Orvil Fisher le personnage dérape dans une quête teintée de violence .. de perte de repères et d'obsessions idéatives ...
C'est assez fascinant de voir comment l'auteur crée un univers fantastique ( ou fantasque ? ) en le faisant vibrer et correspondre à la problématique du personnage principal ( résonances ) ..

Comme à l'accoutumée le personnage central se met en route avec un but qui est le résultat de chimères et qui est également le reflet d'une errance psychique ..
Le sujet est une fois de plus d'explorer la source de la colère ... de la violence :au travers d'une quête sombre comme ce monde et comme l'environnement des personnages.

Comment dire ? L'auteur dans son oeuvre examine et dissèque globalement , la racine et les modes d'expression des comportements violents , en se plaçant à différentes échelles ( individu , collectif , masse ) .

Les univers sont des métaphores chez di Rollo , aussi fantasques que souvent sublimes . On pourrait dire surréalistes ? oui un peu , ou bien apparenté à Brussolo . Moi je dirais pensez à Arcimboldo …

Les univers de l'auteur ont principalement vocation à poser un cadre particulier qui contribue à donner du sens général par des correspondances ,
Bien que non réalistes ( ils ne sont absolument pas réalistes ) , on ne saurait donc les qualifier de prétextes ou de décoratifs pour autant .

Par ailleurs même s'il s'agit le plus souvent d'un processus de maturation psychologique , et d'une errance psychologique , on ne peut véritablement parler de névrose symbole des personnages principaux , chez les personnages principaux .
Ce cheminement psychologique aurait franchement plus à voir avec le concept de Fatum , de l'antiquité romaine .Avec comme corollaire l'intervention des Parques .
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