AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Jean Yanne : A rebrousse-poil (13)

Cet homme fait rire tout en provoquant un frisson de dégoût.

Commenter  J’apprécie          280
De Funès incarne une société dont les habitudes sont attaquées de toutes parts, et le rire naît de ses tentatives désespérées pour parer ces attaques. En revanche, Jean Yanne personnifie le mouvement, le changement, l’audace. Son comique procède de la subversion des traditions et des positions établies. Il n’incarne pas la panique de la France de papa, mais l’intelligence sans complexe de la modernité.

Commenter  J’apprécie          280
Le producteur Jean Yanne permet donc beaucoup de choses au réalisateur Jean Yanne, qui a évidemment confié le rôle principal à l’acteur Jean Yanne.

Commenter  J’apprécie          280
On lui avait demandé un jour : « Vous voyez-vous un successeur ? » Il avait répondu : « Quand on a un successeur, quel que soit le domaine, c’est qu’on est fini. »
Alors, Jean Yanne n’est pas fini.

(Excipit)

Commenter  J’apprécie          340
[...] ... Même s'il prétend, comme beaucoup de cinéastes, ne pas se soucier des critiques, [Jean Yanne] ne peut lire sans délectation l'article d'Henry Chapier dans Combat à la sortie de Moi Y En A Vouloir des Sous, le 22 février 1973 : "L'immense réussite du film de Jean Yanne, c'est d'avoir résumé, en moins de deux heures, la comédie humaine qui se joue sous nos yeux, à tous les niveaux, et que l'auteur définit à peu près comme "la lutte des imbéciles contre les demeurés pour le maintien d'une société absurde. [...] Jean Yanne, c'est le bon sens de Molière revenu dans le siècle, avec ce que cela comporte de verve, d'imagination, de délire farfelu. [...] La mise en scène rappelle la poigne d'un Abel Gance, son sens de la direction des foules, et son écriture d'architecte, composant chaque plan comme une immense toile en mouvement."

Chapier n'est pas seul à brandir les références majuscules à propos de Moi Y En A Vouloir des Sous. Pour France-Soir, c'est "du Molière de bonne santé et du Courteline sans idées noires" et, pour Le Point, "une énormité à la Céline."

Mais même si La Croix exagère en évoquant une "quasi unanime volée de bois vert", Moi Y En A Vouloir des Sous est voué aux gémonies par la majorité de la presse de gauche. Ainsi, L'Humanité-Dimanche tonne : "On ne met pas dans le même panier exploiteurs et exploités, même pour faire rire, à la manière des chansonniers de bas étages qui s'adressent à un public de bourgeois et de gavés. [...] Yanne se prend pour Jupiter. Du haut de son mépris, il distribue ses coups à droite et à gauche. Mais ça fait rire la droite, qui en a vu d'autres et qui participe au financement du film." L'autre hebdomadaire du parti communiste, France Nouvelle , tranche dans le vif : "Disons que le film de Jean Yanne est le plus bête [...] mais qu'il est aussi ouvertement le plus directement conformiste dans son anti-conformisme affiché." Dans Télérama, on cloue au pilori "saint Jean Yanne, celui qui sait tout et qui détient les clés du Paradis. Lui seul est honnête, généreux, lucide, intelligent." Et, ici ou là, on stigmatise le poujadisme du film et de son auteur. On néologise même en parlant de "pouyannisme."

Mais il ne fait plus de doute pour les observateurs que Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil n'était pas un triomphe sans lendemain et que Jean Yanne s'est taillé une place à part dans le paysage du cinéma français. ... [...]
Commenter  J’apprécie          50
[...] ... A la sortie du Boucher, le 25 février 1970, [Chabrol] évoque "un des films les plus agréables à faire" de sa carrière, et même "le film que je préfère parmi ceux que j'ai faits jusqu'à présent." Puisqu'il joue pour la deuxième fois sous la direction de Chabrol, Yanne est plus souvent interviewé qu'à la sortie de Que la Bête Meure. Il est, lui aussi, ravi de l'ambiance de travail, et surtout de la méthode Chabrol : "Claude m'a fait lire le scénario en me disant que, à partir de là, je n'avais qu'à parler comme je voulais, choisir mon vocabulaire. Sa force, c'est de faire un cinéma qui ne soit pas essentiellement écrit, mais qui tienne compte du physique du comédien, de la peau, du contact entre les acteurs. Et il ajoute : "Avec lui, j'ai l'impression de jouer comme je veux, mais si je suis mauvais, il le sait et il me le dit." Cette entente est aussi manifeste aux yeux de la critique, lorsque sort Le Boucher.

L'enthousiasme de la presse est général. Henry Chapier, dans Combat, claironne : "C'est l'une des plus belles histoires d'amour du cinéma contemporain, un très beau poème grec sur les rapports mythiques de l'amour et de la mort, transposé dans le décor d'une nouvelle de Balzac. [...] Il faut voir sans tarder Le Boucher, le chef-d'oeuvre d'un cinéaste parvenu à la maturité et à la perfection de son art." Et, au bout d'un long paragraphe d'éloge, il écrit : "Jean Yanne est une bête de cinéma qu'on désespérait de trouver en France." ... [...]
Commenter  J’apprécie          20
Par amour, ça m'étonnerait beaucoup que je change quoi que ce soit. Même ma cravate.
Commenter  J’apprécie          170
Entre tourner un chef-d'oeuvre dans les corons ou aller passer deux mois à Bali pour jouer dans une connerie, je n'hésite pas une seconde.
Commenter  J’apprécie          230
On chante « Maréchal nous voilà » dans les écoles, certains enfants portent une étoile jaune sur leur blouse, on écoute Radio Londres le soir, on élève un lapin dans les toilettes pour améliorer l’ordinaire. On attend, on espère, on protège le petit des angoisses des grandes personnes. La liesse de la Libération permet surtout à Jean de voir l’instituteur qui chantait la gloire du Maréchal arborer fièrement un brassard FFI.

Commenter  J’apprécie          370
Si j'avais fabriqué du nougat, je me serais installé à Montélimar; si j'avais fait de la porcelaine, j'aurais opté pour Limoges. Je suis dans show-business, j'ai donc choisi Los Angelès.
Commenter  J’apprécie          230






    Lecteurs (17) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les écrivains et le suicide

    En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

    Virginia Woolf
    Marguerite Duras
    Sylvia Plath
    Victoria Ocampo

    8 questions
    1744 lecteurs ont répondu
    Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}