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Critique de BazaR


BazaR
21 décembre 2023
Je crois qu'on peut construire deux catégories avec ce recueil.
Il y a les nouvelles publiées dans les années 1950-60 et celles publiées dans les années 1980.
Autre catégorisation : les nouvelles que j'ai appréciées et celles beaucoup moins.
Eh bien les deux catégorisations donnent la même partition : j'ai bien aimé les nouvelles les plus anciennes, bien moins les plus récentes.

Les plus anciennes sont plus simples, plus directes, plus « pulps ». Elles détendent et ne prennent pas la tête. Parfaites pour la fin d'année.
Cela ne les empêche pas d'attaquer des thèmes originaux qui jouent avec le psychisme ou l'illusion dans un contexte SF. Par exemple l'histoire de ces hommes qui ne peuvent physiologiquement pas intégrer le concept de morale, ce qui les rend très très dangereux (« Non-O »), ou ces explorateurs spatiaux qui reviennent au bercail et sont vraiment très mal reçus, car sont-ils vraiment ce qu'ils croient être ? (« le retour des explorateurs »). « Que faire de Ragland Park ? » montre ce qui peut se passer quand un banal chanteur de balades possède le pouvoir du « génie de la lampe » qui rend réel ce qu'il chante, à l'insu de son plein gré. Quant à « Un numéro inédit », j'ai passé mon temps à penser que j'avais déjà lu ça quelque part. J'ai fini par réaliser que Philip K. Dick a intégré ce matériau dans son roman Simulacres un an plus tard (un roman que j'ai qualifié de « plat de spaghettis », lol).

Dick a bien changé dans les années 1980. Les affres du subconscient, le pouvoir des drogues ont envahi ses textes qui sont beaucoup moins légers. « le cas Rautavaara », avec sa façon de retourner les préceptes de Jésus qui devient cannibale en mangeant le corps et en buvant le sang de ses adeptes, m'a laissé nauséeux. « le voyage gelé », lui, était à cent lieu de ce que je m'attendais à lire, car il s'agit des multiples tentatives de l'ordinateur de bord pour maintenir en état l'esprit d'un passager dont le corps est endormi mais l'esprit est resté éveillé. Un sort qui va durer dix ans ; de quoi devenir dingue.
Enfin, « L'autremental » est inacceptable pour moi. Je ne peux pas souffrir le sort que ce pilote spatial fait subir à son gentil petit chat. Non mais !

Dick me sort toujours de ma zone de confort. J'en lis pourtant toujours au moins un par an. Satisfait ou pas. le prochain devrait être le dieu venu du Centaure.
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