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Citations sur La vie des Forçats (22)

Voyons d’abord les « pas de chance », les gosses de pauvres, les abandonnés. Ceux-là leurs parents devraient être au bagne à leur place.
C’est en parlant d’eux que Louis Roubaud, dans les « Enfants de Caïn » nous émeut d’une angoisse profonde.
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La vie des déportés est plus triste que celle des forçats. A force de voir toujours les mêmes visages dans les mêmes endroits et aux mêmes heures, les déportés semblent s’ignorer les uns les autres. Et c’est pire que la solitude absolue. Lorsqu’ils regardent autour d’eux, ils subissent comme un remords. Le supplice d’autres regards pareils où ils retrouvent toute l’amertume d’un lourd passé, d’un lamentable présent et d’ un avenir sans issue.
Les déportés sont les plus tristes d’entre tous les condamnés de Guyane.
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Dans un naufrage, je préférais le voisinage de requins que celui d’un homme nageant vers moi pour me voler l’épave à laquelle je me soutiendrais. Le requin pourrait me laisser la vie, mais l’homme, je présume, me tuerait.
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Le tuberculeux doit cracher devant le médecin, car celui-ci sait que les infirmiers lui passent des crachoirs pleins de bacilles de Koch, appartenant à d'autres malades que celui qui est censé les avoir remplis. Qu'à cela ne tienne. Pour deux cent francs, l'infirmier vous vend un authentique crachat de tuberculeux tertiaire.
Si vous avez le courage de le mettre dans la bouche avant la visite, pour le cracher devant le major, votre envoi au Nouveau Camp est assuré.
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Ces assassinats sont toujours horrifiants.
C'est un jeune forçat que d'autres ont violé, puis volé, en lui ouvrant le ventre pour prendre le "plan" quand cet objet n'a pu sortir autrement.
C'est un libéré dont on a retrouvé les morceaux du corps ici et là dans la brousse.
Ce sont des évadés qui, attirés par le désir de liberté, se font tuer comme des chiens dans la forêt ou dans la vase, par ceux-là mêmes qui devaient les conduire en évasion.
Deux mobiles, toujours les mêmes : le vol et la fureur sexuelle engendrent ces assassinats.
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Le plus important de tous les embusqués, c’est le cuisinier en pied de l’hôpital. Les forçats le flattent pour sa richesse et pour les gamelles pleines de nourriture volée sur la ration des malades, qu’il rentre en case sans même se cacher du surveillant. Adroit, le cuisinier invite à manger quelques fiers-à-bras, lesquels invitent leurs mignons. Sur le lit de camp d’en face, les hommes de la corvée générale, regardent manger ces heureux.
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Comme dans toutes les foules, on remarque des traits communs entre les forçats. Au bagne, les traits sont d’autant plus accusés que le milieu est plus rigoureusement fermé aux influences de l’extérieur.
Sans le vouloir, sans le savoir même, par la seule force de l’ambiance déprimante et morbide du bagne, le forçat ordinaire s’adapte au milieu sans réagir et devient peu à peu comme ses voisins. J’entends par forçat ordinaire celui qui est pauvrement doué par la nature du côté de son caractère, et dont les penchants malsains n’ont pas été atténués par la discipline d’une éducation première. C’est la majorité.
Il reste cependant une forte minorité de condamnés, lesquels mieux doués, réagissent, gardent leur personnalité et s’améliorent au contact de tant de misère.
C’est une erreur profonde, quoique très répandue, de croire qu’un bagnard est forcément perdu à seuls égards du seul fait d’être au bagne. Nous verrons qu’il n’en est rien.
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Il est huit heures du soir. La plupart des quinquets de fortune sont éteints. Quelques solitaires lisent encore, absolument étrangers à cette vie écœurante. Les auteurs les plus variés échouent au bagne. Qu’ils se rassurent. C’ est là qu’ils font le plus de bien, le vrai bien, le bien anonyme, celui qui empêche le fourvoyé de s’enfoncer dans la fange et de s’adapter aux hontes du bagne.
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La vie des déportés est plus triste que celle des forçats. A force de voir toujours les mêmes visages dans les mêmes endroits et aux mêmes heures, les déportés semblent s'ignorer les uns les autres. Et c'est pire que la solitude absolue. Lorsqu'ils regardent autour d'eux, ils subissent comme un remords. Le supplice d'autres regards pareils où ils retrouvent l'amertume d'un lourd passé, d'un lamentable présent et d'un avenir sans issue.
Les déportés sont les plus tristes d'entre tous les condamnés de Guyane.
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La haine, c’est ce qui dominait dans la case. Il y en avait de terribles qui se tranchaient au poignard. Il y en avait de sourdes qui finissaient par le poison. Il y en avait de louches, et la délation calomnieuse les réglait.
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