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LE CHANT DES HOMMES PUNIS : HISTOIRE DES BAGNES
Liste créée par wellibus2 le 13/12/2014
52 livres. Thèmes et genres : bagne , bagne pour enfants , bagnard , exil

Le bronze a retenti ; debout, il est 5 heures.

Les voiles de la nuit couvrent encore l'Orapu.

Les vampires affreux regagnent leurs demeures

Ivres du sang humain dont ils se sont repus.

Pour beaucoup d'entre nous, réveil épouvantable.

Notre esprit vagabond plane sous d'autres cieux.

Mais la cloche, en sonnant l'appel impitoyable,

Nous ramène troublés pour souffrir en ces lieux.

... " Le Chant de l'Orapu "



1. Histoire des galères, bagnes et prisons en France de l'Ancien Régime
Nicole Castan
4.00★ (7)

Les geôles du Moyen Age n'ont rien en commun avec nos prisons actuelles. Au XIIIe siècle, elles se résument à une «mesure de sûreté», une retenue préventive pour les hommes en attente de jugement, une peine de substitution pour les femmes, enfants et vieillards. Décrivant les marges d'une société, cet ouvrage s'intéresse aux différentes formes de la réclusion sous l'Ancien Régime : de la répression exercée par l'Inquisition aux galères du XVe siècle et aux bagnes des grands ports maritimes - Toulon, Rochefort, Brest - qui se perpétuent jusqu'au milieu du XIXe siècle malgré la fin partielle de l'arbitraire au XVIIIe siècle. Cependant, avec les Lumières, la durée des sentences est désormais respectée et les règles de fonctionnement de la détention paraissent mieux définies. A l'heure où le mot «sécurité» couvre les lèvres de tout homme politique, il peut paraître opportun de saisir comment la France a cherché à répondre aux actes de ses marginaux.
2. Le Dernier Exil : Histoire des bagnes et des forcats
Michel Pierre
4.50★ (21)

Après le temps des galères vient celui des bagnes portuaires. La peine des travaux forcés s'y accomplit à Toulon, Brest ou Rochefort. Le bonnet vert marque les condamnés à perpétuité, le rouge ceux qui le sont à temps. C'est l'époque de Vidocq, des chaînes, de la grande ou petite fatigue. Puis, au milieu du XIXe siècle, la France ne supporte plus la présence dans ses ports d'une population criminelle. La Guyane, de 1852 à 1938, la Nouvelle-Calédonie, de 1867 à 1896, deviennent les terres de la grande punition. Spécialiste d'histoire pénale, Michel Pierre raconte l'enfermement, le travail forcé, la misère, la honte, la maladie et la mort, le tragique destin de dizaines de milliers de condamnés.
3. Le pénitencier de Saint-Martin-de-Ré : De 1685 à nos jours
Monique Jambut
4.00★ (2)

La citadelle de Saint-Martin, construite par Vauban à partir de 1681, sert dès 1685 de prison royale. Les premiers " pensionnaires " seront des protestants ayant refusé d'abjurer leur religion après la Révocation de l'Edit de Nantes. Dès lors, régulièrement, la citadelle servira surtout de prison politique, accueillant, notamment le jeune Mirabeau en 1768. Au moment de la Révolution, une des pages les plus sombres de l'Histoire se déroulera à Saint-Martin. Les prêtres réfractaires seront acheminés de toute la France dans des conditions épouvantables pour y être entassés avant leur déportation vers la Guyane. Ainsi, dès 1798, les ecclésiastiques sont groupés et leur nombre dépasse le millier car les Anglais empêchent les départs vers la terre d'exil. Les conditions de détention sont déplorables et beaucoup mourront. Le calvaire ne prendra fin que progressivement, puisque les derniers libérés le seront en 1802 seulement. Quelques années plus tard, un drame encore plus inhumain se jouera là. La situation militaire devenant délicate pour l'Empire, de nombreux déserteurs fuient les armées napoléoniennes et beaucoup de conscrits refusent de s'enrôler. Entre 1811 et 1812, 10 000 de ces réfractaires seront menés à Saint-Martin où la dureté de la détention en fera périr 3000 ! Au début du Second Empire, les bagnes d'arsenaux sont supprimés et remplacés par la transportation des condamnés vers les colonies, la Guyane et la Nouvelle-Calédonie (de 1867 à 1897). En 1852, les départs ont lieu depuis Brest et Toulon, puis à partir de 1873, le dépôt de Saint-Martin sera l'unique centre de départ pour la Guyane et, pour une partie, celui vers la Nouvelle-Calédonie. Avant cela toutefois, la citadelle servit encore de prison pour les Communards dont le plus célèbre fut le polémiste Henri Rochefort. On distinguait plusieurs types de condamnés : les déportés politiques, les transportés et les relégués. Les transportés sont jugés par les cours d'assises et si leur peine est inférieure à huit ans, ils sont soumis au " doublage ", c'est-à-dire qu'ils doivent rester autant d'années en exil dans la colonie avant de pouvoir rentrer en France. Pour les peines plus lourdes, les condamnés doivent rester définitivement dans la colonie. Les relégués, eux, sont des récidivistes, souvent coupables de délits mineurs. Après leur peine purgée, ils doivent également séjourner en Guyane jusqu'à la fin de leurs jours. Le jugement prononcé, le détenu est incarcéré en maison centrale, puis acheminé par le train, en wagons cellulaires, vers la prison de La Rochelle. Après 1933, ces transferts se feront par la route, en fourgons cellulaires, le point de rencontre des convois étant situé à Usseau, près de La Rochelle. Le lendemain de l'arrivée, les forçats se rendent à pied vers l'embarcadère sur le vieux port où les attendent les vapeurs qui assurent la liaison régulière avec Saint-Martin. Ce spectacle attire toujours la foule des curieux, venus voir les " vedettes " des cours d'assises, les plus dangereux criminels qui ont fait la une de la presse avide de faits divers. Plus tard, la traversée s'effectuera depuis le port de La Pallice. Arrivé à Saint-Martin, le convoi rejoint à pied la citadelle où les condamnés séjourneront de quelques semaines à plusieurs mois. Là, les détenus travaillent, et quinze jours avant le départ, ils sont mis au repos et bénéficient d'un régime alimentaire amélioré. Après avoir subi une ultime visite médicale et reçut des effets, les forçats sont rassemblés et bénis par le curé ou le pasteur. Ce moment tragique était suivi avec beaucoup d'émotion par la population locale. Les condamnés embarquent sur des chaloupes à partir du port de la citadelle, puis du havre même de Saint-Martin après 1900. De là, ils rejoignent le bateau-bagne qui attend sa triste cargaison à quelques encablures. Au début, de vieux navires en bois étaient utilisés, puis à partir de 1891, des bateaux mieux adaptés effectuent les voyages. Le Ville de Saint-Nazaire, le Calédonie, le Loire se sont succédés, puis de 1922 à 1938, le Martinière assura le service. Après 1933, l'embarquement avait lieu directement en rade de La Pallice. Le dernier convoi quitte Saint-Martin en novembre 1938, quelques mois après la fin officielle du bagne. Il faudra attendre 1953 pour que les derniers rapatriés arrivent en France. Le plus célèbre des pensionnaires de la citadelle a été le capitaine Dreyfus, au début de l'année 1895. La fin du bagne ne signifie pas pour autant la fin de l'activité carcérale de la citadelle. Les lieux, occupés par les Allemands pendant la guerre, retrouveront leur destination dès la fin des hostilités. Les relégués seront internés dans la citadelle alors que la caserne Toiras abritera les détenus politiques et ce jusqu'en 1968. La relégation ne cessera qu'en 1970. A cette date, les deux bâtiments, citadelle et caserne Toiras, seront utilisés comme Maison Centrale pour les condamnés de droit commun. http://laetima.club.fr/penitencier.html
4. Bagnards - La terre de la grande punition : Cayenne, 1852-1953
Autrement
4.17★ (13)

Les premiers condamnés arrivèrent en 1852, les derniers en 1938. Transportés, relégués ou déportés, ils furent près de 70000 à subir leur peine en Guyane, relevant tous d'une loi différente. Leur univers pénitentiaire une étendue de terre du Maroni à l'Oyapock, non loin de l'équateur, en bordure de la forêt amazonienne, entre Surinam et Brésil. Leurs bagnes s'appelaient Cayenne, les îles du Salut, Kourou, Saint-Laurent, Saint-Jean, Charvein... Commencé dans l'utopie du rachat par le travail forcé, le siècle des bagnards se poursuit par la seule volonté d'exclure, d'exiler, d'éliminer, et s'achève dans un bilan tragique. Dossiers, témoignages, archives, récits racontent la vie et la mort d'hommes et de femmes dont la justice française se débarrassa loin de ses côtes. Certains noms appartiennent déjà à la mémoire collective Dieudonné de la bande à Bonnot, le capitaine Dreyfus, Seznec, Papillon et combien d'autres relevant de l'expression "tu finiras au bagne". À l'heure où la France s'interroge sur la punition, la prison et le système pénal, cet ouvrage fouille l'histoire des bagnes de Guyane, en éclaire la genèse, en restitue la vie quotidienne et en décrit les vestiges.
5. Le Bagne : Trace mémoire du bagne
Patrick Chamoiseau
De Saint-Laurent jusqu'aux îles du Salut, le bagne de Guyane n'a encore jamais fait l'objet d'un travail de photographies d'auteur. Bagne est un projet d'ouvrage d'art ayant pour ambition de " donner la parole " à ces vestiges historiques qui sont une part essentielle du patrimoine de nos régions Antilles-Guyane. Le projet sera réalisé par Jean-luc de Laguarigue, photographe, auteur de nombreux ouvrages sur le patrimoine créole, et Patrick Chamoiseau, écrivain, prix Goncourt 1992 pour Texaco (Gallimard), dont le texte suit les photographies. L'instant de la découverte déclencha une charge émotionnelle si puissante que je fus submergé par des sentiments contradictoires : l'envie de passer rapidement tout en voulant pousser plus loin l'exploration ; l'idée d'être totalement perdu et la conviction d'être naturellement au bon endroit, au bon moment ; l'illusion de vivre un rêve éveillé et la révélation de mille formes humaines et inquiétantes dans chaque ombre ou racine, comme quand j'étais enfant ; la constatation que j'étais seul et l'intuition que des yeux invisibles m'épiaient ; et puis ces ondes du vent sur ma peau qui faisaient écho aux vibrations du lieu et de la mer... Je voyais la pierre suintant qui m'offrait toutes ses mémoires ; la couleur des arbres qui, par osmose, se décalque sur les murs ; les murs qui épousent les racines comme des corps fossilisés, formant çà et là des tumeurs et des excroissances. De partout venaient à moi le silence et le bruit, la chaleur et l'humidité, et le ressac de la vie et de la mort imbibant cette forêt de pierre et de bois de laquelle surgissait une danse de fantômes.
6. La Légende noire du bagne : Le Journal du forçat Clémens
Jean-Joseph Clémens
4.00★ (11)

Découvertes Gallimard D'après le manuscrit du forçat Clémens enfermé au bagne à Rochefort de 1834 à 1847. Les dessins, pris sur le vif, et les extraits du texte reproduits ici constituent un document inestimable sur les bagnes portuaires de cette époque. Quatrième de couverture La Légende noire du bagne « Il est le dernier acteur d'un vieux spectacle, celui de l'homme puni, exposé, marqué, convoyé. Le bagnard, le forçat a son théâtre dans les arsenaux des ports de Toulon de Brest et de Rochefort. Monde de pierre de fer, de bois et de chanvre. Bruits de chaînes et de grilles, de serrures ouvertes puis refermées, de sabots raclant les pavés des cours. Odeurs de centaines de condamnés rassemblés le soir dans des salles vastes comme des coursives de bateaux immobiles. De cet univers enfoui dans la mémoire collective surgissent des bribes de textes littéraires, des expressions populaires et quelques images. Celles ici proposées percent l'au-delà des murs, témoignent du réel, visions sur le vif au centre de l'existence des détenus.» Michel Pierre
7. Le Bagne de mon père
Jean Simola
5.00★ (7)

Document 1999 - Surveillant militaire au bagne de Guyane ? C'était certes l'aventure, d'autres ciels, un autre monde étrange à tous égards. C'était aussi l'exil lointain, et une vie constamment dangereuse. Fils de surveillant, l'auteur a vécu son enfance et son adolescence avec ses parents, en ce lieu de punition ; et son témoignage, parfaitement authentique, riche en épisodes parfois cocasses, mais le plus souvent brutaux ou émouvants, illustre les étonnantes particularités de cette extraordinaire vie commune entre les condamnées et leurs gardiens. Il ne pouvait bien sûr en être autrement au contact quotidien du plus grand rassemblement d'escrocs, de violents, violeurs, criminels et même fous, dont la justice avait voulu se débarrasser en expédiant ce singulier troupeau d'êtres humains, où devait bien se trouver quelque innocent, dans une région où sévissait, à l'époque, une malaria meurtrière associée à d'autres endémies équatoriales. Le bagne, depuis, a été supprimé mais reste la Guyane, qui a retrouvé son âme et sa prodigieuse beauté. http://www.philippepoisson-hotmail.com
8. Guyane : Traces-mémoires du bagne
Patrick Chamoiseau
4.00★ (4)

Le bagne de Guyane est aboli depuis 1945, mais la liberté ne semble s'y être véritablement frayé un chemin qu'à la faveur d'une nature opiniâtre ... et de l'oubli des hommes. De ces lieux d'enfermement et de souffrance mais aussi d'espoir, d'humanité, de dignité, émane une émotion paradoxale dont ce livre, à la fois parcours d'images et texte d'hommage, construit la "trace-mémoires".
9. Au bagne
Albert Londres
4.22★ (384)

Cayenne, Guyane française. Le bagne. C'est l'absolue folie d'une institution qu'Albert Londres, missionné par sa rédaction, va découvrir, entre l'Ile du Diable et l'Ile du Salut. Dans cet espace d'exotisme et de misère crue, c'est derrière les barreaux que se rencontrent les hommes. Les tatoués, les parias, les bandits, innocents et criminels, ils sont tous là, inoubliables. Enquête, reportage, Au bagne est un de ces livres majeurs qui, par sa vérité, force les choses. Un an après sa parution, la France fermait pour toujours les portes du bagne.
10. Il Etait une Fois le Bagne Colonial. Vie d'un Fonctionnaire Civil de l'Administration Penitentiaire
Danielle Donet-Vincent
5.00★ (3)

un livre où se mêlent parcours individuel et histoire collective, écriture et image Bien plus que l’histoire du bagne, déjà largement connue, c’est la vie d’un homme qui apparaît ici. Albert Ubaud, né en Algérie, fils d’un fonctionnaire civil de l’administration pénitentiaire coloniale en poste à la Nouvelle-Calédonie, puis lui-même fonctionnaire civil de cette même administration en Guyane de 1926 à 1943, est le héros de cet ouvrage. Pendant sa vie d’« exilé volontaire », il note, photographie, dessine, peint tout ce qui le captive ou le surprend. Au cœur même des rouages de la puissante institution pénale, il donne à voir le décor et son envers, les condamnés inconnus ou célèbres, ses collègues et supérieurs, les notables et populations de la colonie, mais aussi les paysages, les voyages transatlantiques et les rencontres inattendues. Il marche dans les pas du plus célèbre des condamnés, le capitaine Dreyfus, dont il retrace le par- cours, consulte les archives pénitentiaires pour constituer ses dossiers. Ami du directeur de l’administration pénitentiaire Prevel, il exerce des fonctions à responsabilité à Saint-Laurent-du-Maroni et aux îles du Salut et a l’occasion de croiser le gouverneur Félix Éboué et son épouse, Charles Péan, responsable de l’Armée du Salut en Guyane Revenu en métropole au moment de sa retraite, il reprend la masse de ses observations, les organise et corrige jusqu’à la fin de sa vie. De ce long retour sur son passé, il nous reste les pages attachantes ou curieuses qui ont été reprisés ici, montrant un Ubaud dont le cœur et l’esprit sont restés ancrés dans les terres lointaines où il a vécu. À partir des archives et œuvres transmises par Ubaud, l’auteure s’est efforcée de replacer les situations et les faits dépeints dans leur contexte historique, tout en laissant la première place à la sensibilité et aux opinions d’Ubaud sur un monde colonial et pénal, désormais disparu. En guise de conclusion, elle laisse la parole et l’image à la famille Mesnard, qui, dix ans après le départ d’Ubaud, parcourt les mêmes paysages, rencontre les mêmes populations, qu’elle s’efforce de saisir, comme Ubaud, dans leur richesse et leurs beautés si différentes et attachantes.
11. L'archipel des forçats : Histoire du bagne de Nouvelle-Calédonie, 1863-1931
Louis-José Barbançon
3.75★ (6)

: De 1863 à 1931, la Nouvelle-Calédonie est connue sous le nom de « la Nouvelle ». Vingt-deux mille transportés des travaux forcés, plus de 4 000 déportés politiques surtout de la Commune de Paris, près de 4 000 relégués en majorité récidivistes de délits mineurs, auxquels il faut ajouter plus de 1 000 femmes, condamnées aux travaux forcés ou à la relégation mais aussi à la réclusion ou à la prison y débarquent, faisant de cette terre kanake du Pacifique Sud, l'archipel des forçats. Dans cet ouvrage, issu de sa thèse de doctorat « Entre les Chaînes et la terre », Louis-José Barbançon retrace l'histoire de la Transportation des forçats à « la Nouvelle ». Une histoire vécue à travers l'exemple du premier convoi de 250 forçats de l'Iphigénie, arrivés dès 1864. Comme l'écrit l'auteur : « dans un pays d'immigration, l'importance dévolue aux premiers arrivés, pionniers volontaires ou malgré eux, reste une dominante de la conscience collective. On a les Mayflower qu'on peut ». Ces premiers transportés sont suivis dans une étude exhaustive de leurs dossiers individuels, de leurs origines et de leur devenir personnel sur près de six décennies. Ce ne sont pas des forçats virtuels qui sont mis en scène mais bien des hommes de chair et de sang replacés dans le contexte historique d'une terre de bagne, face à la répression ou à la réhabilitation. L'originalité de ce travail tient donc avant tout dans le fait qu'au-delà des lois, des statistiques, de la chronologie, l'auteur tente de donner la parole à des femmes et à des hommes de rien dont il est lui-même originaire, faisant accéder ces oubliés de toujours, comme l'écrit en préface Michelle Perrot : « à la dignité de l'Histoire »
12. Souvenirs amers - mémoires (1836-1902): Déporté de la Commune
François Camille Cron
Mai 1871 : La Commune de Paris s’achève dans un bain de sang. Des milliers de morts, d’arrestations, de déportations. Parmi les obscurs combattants de la Commune : François Camille Cron. Il n’est ni stratège, ni politicien, ni journaliste ; seulement employé comptable. Son histoire serait banale si, trois années après l’insurrection parisienne, une dénonciation de voisinage ne l’envoyait en déportation en Nouvelle-Calédonie. De l’Île des Pins où il réside, Cron se sent dépositaire d’une mission. Il entreprend de consigner à l’usage de son fils qui ne le lira jamais, le récit de sa participation à la Commune et de sa vie quotidienne à l’autre bout du monde. Frère de Michelet, d’Edgar Quinet en même temps que du facteur Cheval, Cron se jette dans le récit de son histoire toute traversée de rêves, de troubles, d’angoisses, de secrets désirs. Ce trésor esthétique, politique et moral nous concerne et nous touche par son extraordinaire modernité.
13. Le Livre du bagne
Louise Michel
4.12★ (8)

Louise Michel entreprit la rédaction du Livre du bagne en 1872. Elle venait alors d'être transportée de la prison des Chantiers de Versailles à la centrale d'Auberive, en Haute-Marne. En 1877, déportée depuis trois ans en Nouvelle-Calédonie, elle reprit son récit. Après son retour en métropole en 1880, elle laissa de côté l'ouvrage, puis confrontée à de nouvelles prisons, elle ajouta une troisième partie depuis la maison centrale de Clermont en 1884. Regroupé avec les textes Lueurs dans l'ombre, plus d'idiots, plus de fous, daté de 1861, et Le Livre d'Hermann, écrit vraisemblablement avant la Commune, ce corpus qui mêle nouvelles et essais se réfère à l'appréhension de l'enfermement asilaire ou carcéral. Louise Michel s'interroge à propos de la folie et de la criminalité : Que faire pour le fou ? Que faire du criminel ? Existe-t-il, au-delà de la communauté de sort, une parenté entre ces deux états, si ce n'est la privation de liberté qu'ils induisent ? Enfermer les fous est-ce pour les soigner ou les reléguer ? Incarcérer les criminels, est-ce pour les amender ou les punir ? Ecrits à quelques années d'intervalles, Le Livre du bagne et Lueurs dans l'ombre, plus d'idiots, plus de fous se font écho et reflètent les débats qui animent les dernières décennies du XIXe siècle. Oeuvre de jeunesse pour Le Livre d'Hermann ou oeuvre de maturité pour Le Livre du bagne, ces textes révèlent l'intérêt que Louise Michel portait «à la grande famille indéfinie et confuse des anormaux» (Michel Foucault). Elle ne fait pas qu'effleurer les débats, elle pose la question, au travers de ses nouvelles, des origines et de la parenté éventuelle entre crime et folie. Elle examine en dernier ressort les conduites à adopter et les remèdes à apporter afin «d'éveiller l'intelligence» des fous et des idiots. Ces textes inédits jusqu'alors nous permettront de découvrir une Louise Michel partagée entre ferveur religieuse et positivisme assidu.
14. Biribi
Dominique Kalifa
4.05★ (33)

Biribi, c'est le nom donné à la fin du XIXe siècle aux nombreux bagnes militaires que l'armée française installa en Afrique du Nord pour se débarrasser de ses " mauvais sujets " : on y envoyait les fortes têtes, les indisciplinés, les condamnés des conseils de guerre, les jeunes qui sortaient de prison, mais aussi parfois les opposants politiques, les homosexuels ou les faibles d'esprit. Ce livre retrace, pour la première fois, l'histoire tragique de ces " corps spéciaux " : compagnies disciplinaires, bataillons d'Afrique ou ateliers de travaux publics. Il décrit le sort terrible réservé aux milliers d'hommes qui y furent envoyés, les brimades, les sévices, parfois les tortures infligées par des sous-officiers indignes, le travail harassant sous un soleil de plomb, la violence des relations entre hommes dans ce qui était considéré comme les bas-fonds de l'armée. Mais il montre aussi comment le courage de quelques-uns, condamnés, médecins, militants ou journalistes comme Albert Londres, contribua à faire peu à peu prendre conscience au pays de l'horreur quotidienne vécue dans ces camps disciplinaires. Les derniers " corps spéciaux " de l'armée française furent supprimés au début des années 1970.
15. Les bagnes de l'armée française
André Ruff
4.50★ (3)

Fort d'Aiton, situe en Savoie à quelques kilomètres de Chambéry..... La CILA bagne militaire stationne près de Djibouti ... Abrutissement physique et conditionnement psychologique visant à une soumission pleine et entière de tous les instants constituent à Aiton et à la CILA, un aboutissement particulièrement tragique du rôle répressif joue par l'armée.
16. L'Epreuve, le bagne de la Légion
Henry Allainmat
3.45★ (31)

Au domaine de Saint Jean, dans la montagne à quelques kilomètres de Corte, la Légion étrangère avait installé sa « Section d'épreuve ». Celle-ci était réservée aux légionnaires coupables de fautes graves. Quinze gradés se chargeaient de la « rééducation » d'une trentaine de détenus. Doués d'une imagination rare-ment en défaut, ils faisaient subir à ces hommes, nuit et jour, et durant de longs mois, des traitements d'une invraisemblable férocité... Carte blanche leur était donnée pour « attendrir » (terme de boucherie) les hommes qui leur étaient confiés par les responsables de la Légion. Certains mouraient, d'autres devenaient fous, et les plus résistants étaient ensuite des légionnaires exemplaires. Tous les faits, tous les détails rapportés dans ce livre sont rigoureusement authentiques. Deux ans d'enquête ont permis d'accumuler des preuves et des témoignages irréfutables.
17. Les bagnes d'enfants et autres lieux d'enfermement : Enfance délinquante et violence institutionnelle du XVIIIe au XXe siècles
Paul Dartiguenave
4.00★ (6)

La délinquance enfantine et la criminalité juvénile existent depuis toujours. Ou presque. En tout cas, depuis que la misère sociale qui les sous-tend est de ce monde ! Pour y faire face, des siècles durant, on a réprimé et enfermé. Et on a envoyé des enfants en prison, dans des bagnes, dans des colonies pénitentiaires, dans des maisons de correction... Ce livre, littéralement hallucinant, nous conte l'histoire d'une gestion à la hache (c'était avant le "karscher") de la délinquance des mineurs. Et c'est terrifiant, caron ne souhaiterait pas la moitié de çà à son pire ennemi. Pour autant, il nous raconte également l'histoire d'une stratégie de la répression et de l'enfermement qui s'est révélé tellement contre-productive que l'évidence de la prévention et de l'éducatif s'est peu à peu imposée à l'institution judiciaire et au législateur. A l'heure d'aujourd'hui, c'est à dire d'un délire sécuritaire (savamment orchestré par les mates du monde) prônant un retour prioritaire à la répression et à l'enfermement, c'est peu dire que ce livre est à lire... de toute urgence !
18. Enfants du malheur ! : Les bagnes d'enfants
Henri Danjou
4.67★ (11)

Jacques Prévert s'était inspiré d'une triste réalité : le témoignage d'Henri Danjou sur les colonies pénitentiaires réservées aux enfants publié en 1932. La discipline y était draconienne. Le silence absolu obligatoire. Henri Danjon, écrivain reporter, retrace l'histoire de lieux maudits nommés colonies pénitentiaires, maisons de redressement, maisons de correction. A la colonie du Luc (Gard), à celles de la Loge (Cher), du Mont Saint-Michel (Manche), d'Aniane (Hérault), Belle Ile en Mer, Cadillac (Gironde), Doullens (Sommes), Chanteloup (Yvelines), Mettray (Indre), partout la même férocité, quel que soit l'époque ou le régime. Les premières maisons d'incarcération du XVIIIe siècle offraient un cadre qui dépasse l'imagination. Si l'amputation de la main pour les parricides fut abolie en 1832, la liste des supplices restait longue. Qui punit-on dans ces établissements ? Des mineurs coupables de vols, souvent des vols alimentaires ou se livrant à la prostitution. Ceux que les pouvoirs appellent les " classes dangereuses ". Les vagabonds et tous ceux qui échappent au contrôle des familles, des patrons et du clergé sont dans le collimateur. Ils ne sont pas les seuls. Orphelins, pauvres, chapardeurs : dans l'esprit du législateur, si ces gamins ne sont pas encore délinquants, ils le deviendront un jour ou l'autre. De la promiscuité enfants/adultes où prospèrent toutes sortes de crimes aux règlements monstrueux calqués sur la barbarie militaire, en passant par le sadisme des geôliers, le travail forcé, les oubliettes, les maladies et autres horreurs, les monstruosités sont toujours justifiées au nom de la morale républicaine ou de la religion : la rédemption par la punition. La logique de la répression et de l'enfermement a tellement été contreproductive. et dénoncée par quelques esprits éclairés, que l'évidence de la prévention et de l'éducatif s'est enfin, peu à peu, imposée à la République. Ce témoignage d'abord publié sous forme de feuilleton dans Délabre dans les années 30 est d'une écriture très actuelle. A l'heure où la question sécuritaire revient au galop dans les discours, il n'est pas inutile de se souvenir des heures sombres des dogmatismes moraux et religieux qui bâtirent les tragiques bagnes d'enfants.
19. Les enfants de l'ile du levant
Claude Gritti
3.81★ (93)

En février 1861, un convoi d'une soixantaine d'enfants de cinq à vingt et un ans sort de la prison de La Roquette à Paris. Leur destination : la plus sauvage et la plus belle des îles d'Or, Le Levant. Ils seront les premiers pensionnaires de la " colonie agricole " de Sainte-Anne dont le propriétaire est le comte de Pourtalès. En autorisant les bagnes privés pour mineurs, l'empereur Napoléon III entend débarrasser les villes et les campagnes des innombrables gavroches, vagabonds et orphelins qui les peuplent. Il y a là Jean Devillaz, un solide savoyard qui a fui les sévices de son oncle ; Théo Gruner, matelot depuis l'âge de huit ans et arrêté à l'occasion d'une bagarre sur le port de Marseille ; Roncelin, apprenti forgeron ; Beaumais, un jeune aventurier belge ... Ensemble, ils vont constituer la bande des " Vulnérables " qui défendra les plus jeunes et les plus fragiles. Ensemble, ils vont survivre aux brimades, privations, mutineries et évasions qui se succéderont jusqu'à leur libération. En s'appuyant sur les archives de l'époque et à travers un récit plein de rebondissements, Claude Gritti a reconstitué l'histoire du plus terrible et du plus émouvant des bagnes, celui pour enfants de l'île du Levant.
20. Les hauts murs
Auguste Le Breton
4.12★ (136)

Un silence pesant écrasait le réfectoire. Seules le troublaient, par instants, les louches heurtant les grosses assiettes de faïence ébréchées par l'usage. Les serveuses en tablier gris distribuaient une égale mesure de pois cassés à tous les pupilles. Ceux-ci, le buste droit, les avant-bras croisés dans le dos, attendaient, l'oeil rivé sur le crâne rasé de leur vis-à-vis, que Mme Lerbier, la directrice, leur permit d'avaler leur pitance. Les plus affamés guettaient avec impatience le claquement de mains rituel, qui, les libérant de leur pénible position, leur permettrait de se bourrer l'estomac. Lis autres, d'une mine écoeurée, reniflaient l'odeur trop familière qui montait de leur assiette. Tréguier était de ceux-ci.
21. Souvenirs de la maison des morts (Les carnets de la maison morte)
Fiodor Dostoïevski
4.08★ (1334)

La maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevsky a purgé comme condamné politique une peine de quatre années de travaux forcés et de six ans de " service militaire ". Mais la maison des morts, c'est aussi le Goulag. La Russie de Dostoïevsky est déjà celle de Staline, de Beria, de Vychinsky, des grands procès où les accusés rivalisent devant leurs procureurs de contrition et d'aveux. Comme l'écrit Claude Roy, " la Russie d'hier et la Russie moderne sont exemplaires dans la science du "châtiment" sur deux points essentiels. Elles ont poussé plus avant peut©être qu'aucun peuple l'art de donner aux tortionnaires cette paix de l'esprit que procure la bonne conscience. Elles ont su simultanément contraindre un nombre important de leurs victimes, non seulement à subir sans révolte les épreuves infligées, mais à donner à leurs tourmenteurs un total acquiescement. "
22. L'Île de Sakhaline
Anton Tchekhov
3.74★ (300)

En 1923, alors qu'il enquêtait sur le bagne de Guyane, Albert Londres avait fait la connaissance d'Eugène Dieudonné, jeune ébéniste condamné comme complice de la bande à Bonnot. Clamant son innocence, le prisonnier des îles du Salut avait impressionné le reporter qui avait vainement tenté d'obtenir une révision de son procès. Dieudonné, dont le "cas" était devenu célèbre en France, réussit à s'évader du bagne. En 1927, Albert Londres entreprend de retrouver le fugitif. Convaincu qu'il s'est réfugié au Brésil, il lui adresse plusieurs messages au nom de son journal, puis décide de se rendre à Rio. Dieudonné est au rendez-vous, et Albert Londres, après avoir obtenu qu'on lui restitue son passeport, le ramène en France en octobre 1927.
23. Récits de la Kolyma - Intégrale
Varlam Chalamov
4.46★ (1067)

Les Récits de la Kolyma, réunis pour la première fois en français, retracent l'expérience de Varlam Chalamov dans les camps du Goulag où se sont écoulées dix-sept années de sa vie. Fragments qui doivent se lire comme les chapitres d'une œuvre unique, un tableau de la Kolyma, ces récits dessinent une construction complexe, qui s'élabore à travers six recueils. Chaque texte s'ouvre sur une scène du camp. Il n'y a jamais de préambule, jamais d'explication. Le lecteur pénètre de plain-pied dans cet univers. Les premiers recueils, écrits peu après la libération, portent en eux toute la charge du vécu. À mesure que le narrateur s'éloigne de l'expérience, le travail de la mémoire se porte aussi sur la possibilité ou l'impossibilité de raconter le camp. Certains thèmes sont alors repris et transformés. La circulation des mêmes motifs entre différents récits, différentes périodes, constitue à elle seule un élément capital pour le décryptage de la réalité du camp ; on y retrouve la grande préoccupation de Chalamov : comment traduire dans la langue des hommes libres une expérience vécue dans une langue de détenu, de " crevard ", composée de vingt vocables à peine ? Les récits s'agencent selon une esthétique moderne, celle du fragment, tout en remontant aux sources archaïques du texte, au mythe primitif de la mort provisoire, du séjour au tombeau et de la renaissance. On y apprend que le texte est avant tout matière : il est corps, pain, sépulture. C'est un texte agissant. À l'inverse, la matière du camp, les objets, la nature, le corps des détenus, sont en eux-mêmes un texte, car le réel s'inscrit en eux. Le camp aura servi à l'écrivain de laboratoire pour capter la langue des choses. Le camp, dit Chalamov, est une école négative de la vie. Aucun homme ne devrait voir ce qui s'y passe, ni même le savoir. Il s'agit en fait d'une connaissance essentielle, une connaissance de l'être, de l'état ultime de l'homme, mais acquise à un prix trop élevé. C'est aussi un savoir que l'art,
24. Un bagne en Russie rouge
Raymond Duguet
4.00★ (4)

Le monastère de l'archipel de Soloski, en mer Blanche, est le lieu qui symbolise, mieux que tout autre, la tragédie dans laquelle la révolution bolchevique de 1917 plonge la Russie : en 1923, ce magnifique sanctuaire orthodoxe est transformé en un camp de concentration qui allait donner naissance au système du Goulag tout entier. Intellectuels, écrivains, artistes, scientifiques, militants politiques, aristocrates, officiers du tsar, entrepreneurs, prêtres mais aussi ouvriers et paysans y sont déportés, avec des droits communs. Le monde occidental a feint de découvrir le Goulag, avec Une journée d'Ivan Denissovitch (1962) et surtout L'Archipel du Goulag (1973) d'Alexandre Soljenistyne. Pourtant, il savait. Des témoignages existaient. En particulier, celui-ci, Un bagne en Russie rouge, publié à Paris en 1927. Fruit d'une enquête minutieuse et riche de témoignages d'évadés ou de (rares) détenus libérés des Solovski (parmi lesquels des Français, diplomates ou industriels, accusés d'espionnage), le livre de Raymond Duguet est un implacable réquisitoire contre un système concentrationnaire qui n'en était qu'à ses débuts. Salué, en son temps, par lma presse française et internationale, il n'en sera pas moins oublié. Une réédition de ce document historique s'imposait 285 pages. Quelques planches de photos en héliogravure. Reliure de bibliothèque : étiquette de code sur la coiffe en-tête et tampons sur la page de titre et dans quelques marges.
25. Tazmamart : Cellule 10
Ahmed Marzouki
4.31★ (234)

"Tazmamart n'existe pas". C'est ce qu'ont prétendu pendant près de 20 ans les autorités marocaines. Et pourtant. Après 18 ans de détention, quand s'ouvrent les portes de cette prison d'un autre âge, 28 détenus survivants sortent de l'enfer. Ahmed Marzouki, qui a occupé la cellule 10 de ce mouroir, témoigne. Au début des années 70, 58 officiers et sous-officiers impliqués, à leur corps défendant, dans deux tentatives de coup d'État, sont enfermés à Tazmamart. Détenus dans des conditions inhumaines, à la merci d'un directeur et de gardiens sadiques, torturés et laissés à l'agonie, à la folie et à la mort, seuls 28 survivront. C'est un récit douloureux, atroce, à la limite du soutenable. Comment l'Homme peut-il infliger pareil traitement à ses semblables ? Comment peut-on survivre à de telles conditions de vie, "amputé de sa jeunesse", de tout espoir ? Telles sont les questions qui surgissent à la lecture de ce livre. Point de haine ni de volonté de revanche pourtant dans les propos d'Ahmed Marzouki. Mais le témoignage d'un homme contre l'indifférence et l'oubli, pour qu'un tel supplice ne se reproduise pas. --Maya Kandel
26. Cette aveuglante absence de lumière
Tahar Ben Jelloun
4.24★ (468)

Juillet 1971, le narrateur participe au coup d'État fomenté contre le roi Hassan II. Échec cinglant, direction le bagne de Tazmamart et ses conditions d'incarcération inhumaines. Cinquante-huit soldats sont ainsi condamnés à la mort lente. Commencent alors dix-huit années d'humiliations quotidiennes pour les candidats à la survie : faim, obscurité, odeurs nauséabondes, déchéance physique, folie, souffrances indicibles, les détenus malgré tout tentent de s'organiser, profitant notamment de l'enterrement de l'un des leurs pour jouir quelques minutes de la lumière du jour. "Un jour viendra où je serai sans haine, où je serai enfin libre et je dirai tout ce que j'ai enduré. Je l'écrirai ou le ferai écrire par quelqu'un, pas pour me venger, mais pour informer, pour verser une pièce au dossier de notre histoire", dit le narrateur. Trente ans plus tard, son voeu est exaucé : Tahar Ben Jelloun s'empare de ce témoignage pour en tirer un roman et faire la lumière sur les atrocités inavouables du régime marocain. Le conteur envoûtant de L'Enfant de sable et de L'Auberge des pauvres connaît le pouvoir subversif des mots. Dans Cette aveuglante absence de lumière, abandonnant tout artifice littéraire, il trouve des mots simples et d'une effrayante justesse pour dire la barbarie et le délabrement, et offrir à nouveau la parole à ces prisonniers acculés au silence. Avec une implacable sobriété, il décrit l'enfermement cauchemardesque, la volonté de résister à l'horreur et la renaissance du narrateur par la spiritualité. Après Gilles Perrault et Malika Oufkir, Tahar Ben Jelloun choisit donc la voie de la fiction pour dresser à son tour un réquisitoire sans concession contre les ignominies du régime d'Hassan&#
27. Dans les bagnes de l'Apartheid
Indres Naidoo
4.00★ (5)

Indres Naidoo arrive à Robben Island ... Militant de la branche armée de l'African National Congress, il a été arrêté lors d'une tentative de sabotage. Il va passer dix ans dans le bagne de l'apartheid, aux côtés de Nelson Mandela. Dans ce livre, Indres Naidoo, prisonnier matricule 885/63, raconte à Albie Sachs. Un témoignage bouleversant sur le régime raciste qui sévit en Afrique du Sud et sur la lutte pour la liberté.
28. Détenu 20801 : Deux ans dans les bagnes nazis
Aimé Bonifas
5.00★ (3)

Le pasteur Aimé Bonifas, résistant, fut arrêté en 1943. Il connut les prisons de Saint-Girons, Toulouse, le camp de Royallieu, avant d?être déporté à Buchenwald. Détenu 20801, écrit «à chaud» dès le retour des camps, a été publié au début de 1946. C?est un des témoignages remarqués sur la déportation. Il a été traduit en Allemagne, aux Etats-Unis, en Amérique latine. Cette cinquième édition française conserve les deux importantes postfaces de la précédente édition. L?une évoque le comportement des chrétiens dans les camps. L?autre traite des origines du «révisionnisme» et des thèses défendues par ses protagonistes, qui nient la réalité des camps et la volonté d?extermination qui animait les nazis. Sur la base d?une documentation irréfutable, le pasteur Aimé Bonifas analyse une entreprise de falsification de I?histoire toujours d?actualité, qui vise à la réhabilitation du nazisme.
29. La rive maudite : Naissance de l'Australie
Robert Hughes
4.50★ (11)

L'histoire de centaines d'hommes et de femmes, forçats, geoliers et aborigènes qui ont constitué la source de l'actuelle population australienne.
30. Et la nuit est tombée. De la révolution victorieuse aux bagnes cubains
Huber Matos
4.50★ (12)

1959 : à la tête de leurs troupes, trois hommes, Fidel Castro, Camilo Cienfuegos et Huber Matos, ce dernier commandant de la fameuse « colonne 9 », s'emparent de La Havane et prennent le pouvoir à Cuba. Neuf mois plus tard, Castro fait condamner Huber Matos, coupable d'être démocrate, à 20 ans de prison, peine que Matos purgera au jour près. Et la nuit est tombée sont les mémoires du commandant Matos, qu'il publia en 2002. Huber Matos, né en 1918, instituteur idéaliste, raconte d'abord comment il a rejoint la guérilla, en est devenu l'un des chefs, et a conquis, avant la victoire finale, Santiago de Cuba ; témoignage exceptionnel sur l'homme qu'était alors Castro, témoignage aussi sur la vie clandestine des combattants de la Sierra Maestra, leur organisation, leurs histoires individuelles, amitiés et rivalités, revers et succès, portraits de ses proches camarades : Che Guevara, Raul Castro... Ensuite viennent la rupture avec Castro, et la prison : vingt ans de tortures et humiliations de toutes sortes. Écrit dans une langue simple, directe, la langue d'un instituteur, Et la nuit est tombée est un livre bouleversant, par ce qu'il contient d'horreurs et d'espérances déçues ; il est aussi un document unique sur l'une des figures majeures de notre temps, Castro, dont Matos nous trace un portrait au quotidien, sans haine, et une exceptionnelle leçon de courage : comment survivre au goulag cubain. ? La revue de presse Éric Conan - L'Express du 22 juin 2006
31. Le Calvaire Des Malades Au Bagne DEsterwegen
Edouard Froidure
Esterwegen est une municipalité allemande de l'arrondissement du Pays de l'Ems, en Basse-Saxe. Un camp de concentration nazi y fut érigé durant le Troisième Reich. - Portail de la Basse-Saxe Portail de la Basse-Saxe
32. Riz noir
Anna Moï
3.51★ (264)

En 1968, la guerre du Vietnam bascule. La violence parvient à son paroxysme lors de l'offensive du Têt : Saigon est à feu et à sang. Au-delà de certains faits réels, j'ai tenté de donner à voir et à sentir le Vietnam de mon enfance. Ce roman m'a été inspiré par l'histoire authentique de Tan, que j'ai connue au lycée, et de Tao, deux sœurs de quinze et seize ans arrêtées, torturées puis internées dans le bagne de Poulo Condor, au large de Saigon, à la fin des années 1960. A travers la mémoire des jeunes prisonnières, jusque dans les cages à tigres de Poulo Condor, les paysages du Vietnam restent vivants. Odeurs, rites et secrets, couleurs : noir de la soie laquée et des ténèbres de la prison, blanc du riz et de la chaux, jaune de la carambole et des robes de bonzes, rouge des papiers démonifuges ou du sang menstruel... Le livre est dédié à Tan et Tao, ainsi qu'à toutes les femmes vietnamiennes, filles de dragon selon la tradition, filles d'eau et de feu, fragiles et invincibles.
33. Le goulag vietnamien
Doan Van Toai
2.00★ (8)

Après la chute de Saigon en avril 1975, très vite, comme ses amis de la gauche, il se rend compte qu’il a été trompé. Ce sont les communistes du Nord qui s’emparent de tous les leviers de commande et qui imposent leurs méthodes. Par centaines de milliers, les militaires et fonctionnaires de l’ancien régime sont internés dans des camps de « rééducation » dont ils ne reviennent pas. Les prisons sont bondées de prisonniers politiques. Un soir de juin 1975, c’est le tour de Doan Van Toai. Il ne sera libéré qu’en novembre 1977, grâce au fait que sa femme est de nationalité française.
34. Prisonnier à Guantanamo
Abdul Salam Zaeef
3.00★ (4)

Le Mollah Abdul Salam Zaeff a été pendant la période de 1996 à fin 2001, la seule interface entre le régime taliban et le reste du monde. A ce titre, il a participé en 2001, à la libération du journaliste de Paris-Match, Michel Peyrard, capturé et condamné à mort par les Taliban, après être entré clandestinement en Afghanistan, déguisé en femme. Livré aux Américains par le gouvernement pakistanais en juin 2002, le Mollah Zaeef fut envoyé au camp de Guantanamo, comme " ennemi combattant ". Cette dénomination, inventée par George W. Bush, permet de garder en détention, indéfiniment et sans jugement, ceux considérés comme ennemis de l'Amérique, dans un système encore plus antidémocratique que le goulag soviétique. On ne s'évade pas de Guantanamo. Le Mollah Zaeef, libéré après 1168 jours de détention, a retrouvé la liberté car les Américains espèrent qu'il puisse un jour jouer un rôle politique en Afghanistan. Il se trouve désormais à Kaboul, en résidence surveillée. Dans cet ouvrage, il témoigne des conditions révoltantes de vie dans ce bagne tropical. Humiliés, soumis à des interrogatoires proches de la torture, totalement isolés. Ceux qui ont été libérés en gardent un souvenir atroce. C'est un document unique et exceptionnel, qui lève le voile pour la première fois sur la vie derrière les barbelés de Guantanamo. Les Américains y ont internés tous ceux qu'on leur a livrés, y compris des enfants et même un vieillard de 101 ans.
35. Les vrais, les durs, les tatoués : Le tatouage à Biribi
Jérôme Pierrat
4.62★ (14)

Présentation de l'éditeur Jusqu'à peu, tatouage et prison étaient encore menottés ensemble et difficilement dissociables. Nul hasard. En France, de 1850 à 1945, le piquage fut majoritairement l'attribut des truands. Leur carte d'identité. Le derme des Hommes racontait leur vie derrière les barreaux, dans les bars et sur les trottoirs des bas-fonds. Au début du siècle pour être un mec du Milieu, il fallait être naze et bouzillé, soit syphilitique et tatoué. Cette "école française du tatouage" est née dans les bagnes militaires au XIXe siècle en Afrique du Nord, dans ce que l'on appelait alors Biribi. Bat d'af, Compagnie de discipline et autres pénitenciers furent de véritables machines à tatouer les mauvais garçons. Aujourd'hui tombés en désuétude, les grands classiques de l'encrage hors-la-loi ont quitté les peaux des vrais de vrais. Ne restent que les photos - souvenirs noir et blanc laissées par les criminologues. Biographie de l'auteur Journaliste spécialisé en criminologie, Jérôme Pierrat est également rédacteur en chef de Tatouage magazine. Il est notamment l'auteur d'Une histoire du Milieu - Grand banditisme et haute pègre en France de 1850 à nos jours (éd. Denoël, 2003) et, avec Eric Guillon, de Les hommes illustrés, le tatouage des origines à nos jours (éd. Larivière, 2001). Eric Guillon est spécialiste de la justice militaire et de l'histoire du tatouage. Journaliste à Tatouage Magazine, il est en charge de la rubrique culture, et coauteur de Les hommes illustrés avec Jérôme Pierrat.
36. La Colonie pénitentiaire et autres récits
Franz Kafka
3.85★ (790)

Publié en 1919, cette nouvelle terrifiante, constitue une exploration des mécanismes du pouvoir et de ses rapports avec la Loi. L'auteur met en scène le mécanisme de la sanction pénale : le condamné est attaché à une machine conçue pour graver sur son corps le texte de loi auquel il a contrevenu. La gravure peut être plus ou moins longue et profonde, et aller jusqu'à la mort du condamné
37. Voyage forcé à Cayenne, dans les deux Amériques et chez les anthropophages
Louis-Ange Pitou
4.00★ (7)

Louis - Ange PITOU , déporté à Cayenne par jugement du tribunal criminel du département de la Seine et rendu à la liberté par les lettres de grâce de sa Majesté l'Empereur.
38. Matricule 46635 : L'Extraordinaire aventure du forçat qui inspira Papillon
Philippe Schmitz
Huit ans de travaux forcés ! Même s'il est vrai qu'il a montré au tribunal plus de morgue que de regrets, la note est salée pour le petit voleur récidiviste ! De constitution fragile, Belbenoit réalise bientôt que cette condamnation est même pour lui une sentence de mort prochaine! Il n'a pas le choix, il doit s'évader. Il lui en coûte cinq tentatives et douze années de bagne avant de faire la belle. La cavale dure vingt-deux mois, en pirogue, à cheval mais surtout à pied, à travers mers, jungles, fleuves et montagnes. Seul, sans autres papiers que ses notes - rares documents dont nous publions ici un spécimen inédit ! - , sans autres armes qu'un filet à papillons et une hachette, sans autres amis que les Indiens qui l'accueillent de temps en temps, le petit homme réussit à frayer son chemin vers la liberté. De Cayenne à Hollywood, ce récit retrace ce destin exceptionnel. Au-delà de cet exploit extraordinaire, il trouve en lui-même le courage et la ténacité nécessaires à la réussite d'une véritable réhabilitation, démontrant ainsi qu'à cet égard, le Bagne n'était pas la bonne solution. Cette réussite, beaucoup ne la pardonneront pas à Belbenoit qui ne pourra jamais revenir en France, où son ?uvre reste méconnue, sauf, peut-être, de certains auteurs, comme Henri Charrière pour Papillon et Banco, qui s'inspireront de ses récits ou de ses aventures faute de pouvoir conter les leurs.
39. Le secret du docteur Bougrat
Christian Dedet
3.81★ (42)

L'affaire Bougrat : à la vue de tous les journaux des années 20, ce procès déclencha de terribles passions. Accusé de meurtre, un brillant méde¬cin marseillais, le docteur Bougrat, se retrouva condamné aux travaux à perpétuité à Cayenne. Ce fut une erreur judiciaire, mais aussi le début d'une destinée extraordinaire. A la suite d'une longue enquête, Christian Dedet ressuscite l'univers du bagne, la folle évasion jusqu'au Venezuela où Bougrat, médecin des pauvres, devint une légende vivante...
40. Banco
Henri Charrière
3.54★ (152)

Treize ans de bagne français et d'évasions ratées sauf la dernière qui l'a conduit au bagne vénézuélien d'El Dorado s'achèvent pour Henri Charrière sur un coup de chance en forme de coup d'Etat : un changement politique lui rend la liberté. Et le récit extraordinaire de ces treize années, Papillon, se conclut, on s'en souvient, sur son débarquement en homme libre et la lente montée vers le village d'El Dorado. Cette liberté, a-t-il assez ruminé comment il en userait Revenir à Paris se venger, pardi, mais il a promis de se conduire correctement envers ce pays qui l'accueille avec générosité et qui lui impose d'ailleurs un an de probation. Bien. Cette année-là, il l'occupera à gagner l'argent du voyage et de la vengeance. Voler l'or de la mine d'El Dorado ? Il n'y faut pas penser. Alors va pour n'importe quoi, parce que le temps presse - quitte à finir comme Jojo la Passe... ou à se trouver sans un sou. Les petites combines, le tunnel sous la banque, l'attaque du Mont-de-Piété, l'honnête gérance d'hôtels, les expéditions chez les Indiens, autant d'aventures, autant de périls mais il y a aussi la rencontre avec Rita, les essais pour améliorer leur situation et enfin le grand Banco - l'histoire d'une réussite et un captivant récit « vécu ».
41. Papillon
Henri Charrière
4.12★ (1695)

Quarante-trois jours après son arrivée au bagne, Papillon s'en évade : 2 500 km en mer, l'île de Trinidad, les Anglais (fair-play), la Colombie et ses cachots sous-marins, les Indiens Guajiros, les cavales de Baranquilla, le retour au bagne, la Réclusion (deux ans dans une cage à fauves), les nouvelles tentatives de cavale, la vie trafiquante du bagne où tout le monde est mouillé, la Réclusion - encore ! - et enfin, au bout de treize ans, la grande cavale, la dernière, réussie. Mais à quel prix : l'océan dans un canot et un nouveau bagne au Venezuela ! Extraordinaire film d'aventures, extraordinaire document sur la vie des forçats dans l'Enfer vert, extraordinaire leçon de courage et de virilité, ce livre se lit d'un trait car on ne peut échapper ni à son suspense permanent ni au dur charme de son héros
42. Le Bagne
Jean Genet
3.79★ (29)

Le Bagne est la queue de comète carcérale de Genet : de 1942, où il ébaucha Haute Surveillance, à 1964, où il abandonna la rédaction du Bagne, Genet n'a cessé d'ériger l'enfermement en idéal d'une vie essentialisée, car proche de la mort. Cayenne est pour lui le nouvel Eden, paradis perdu auquel seul le crime permet d'ajouter un éclair de totale réalisation de soi avant que le couteau de la guillotine n'en vienne sanctifier la perte. A ce jeu de qui perd gagne jouent les forçats Rocky, Ferrand et Fornalo : d'abord rivaux, ils finiront par reconnaître qu'ils sont à égalité de haine et de pouvoir pour tromper et ridiculiser les maîtres du bagne. Dans ce lieu clos s'anime, traitée avec humour et sarcasme, une société d'exclus -bagnards aussi bien que gardiens- malfaisants et retors, tout ensemble lucides et aliénés par leurs rêves. Le Bagne met un point d'orgue en même temps que de suspension à l'œuvre théâtrale de Genet.
44. Cayenne, mon tombeau
Mouloud Akkouche
4.20★ (12)

« Elle avait raison. Je n'étais pas là pour juger mon père. D'autres s'en étaient déjà occupés. Si son passé m'avait été dévoilé lors de l'enfance, probablement que la culpabilité et la honte m'auraient habité et déstabilisé. Comment en parler aux copains de classe ? Inscrire bagnard à la case profession du père sur la fiche de rentrée à l'école ? Finalement, son silence m'avait longtemps protégé. Cette protection avait disparu d'un seul coup. Elle me laissait vide. Impuissant. »
45. Seznec, le bagne
Denis Le Her-Seznec
4.00★ (74)

L'Affaire Seznec, c'est une autre Affaire Dreyfus, l'histoire d'une erreur judiciaire qui envoya au bagne un innocent, pour vingt ans. La tragédie continue de peser sur la famille de Guillaume Seznec et aujourd'hui son petit-fils, Denis, a repris le combat pour une révision du procès.Parti sur les traces de son grand-père en Guyane, à Saint-Martin de Ré, dans les îles du Diable et de Saint-Joseph, Denis Seznec reconstitue le quotidien de milliers d'hommes envoyés dans l'enfer du bagne, souvent pour y mourir. Quatre-vingts ans après Albert Londres, grâce à des témoignages, des archives inédites et les lettres et cahiers personnels de son grand-père, il raconte les travaux ubuesques ordonnés par la Tentiaire, l'administration du bagne, les humiliations des gardiens, la faim, les maladies et la mort qui fauche les hommes comme des mouches. Il retrace aussi les grands mythes du bagne, mythe de la Belle et épopées d'évasions dont si peu réussirent.Dialogueémouvant à travers le temps, ce livre est aussi un témoignage précieux sur plus d'un siècle de bagne.--Maya Kandel
46. L'homme qui s'évada
Laurent Maffre
3.79★ (21)

En 1923, alors qu'il enquêtait sur le bagne de Guyane, Albert Londres avait fait la connaissance d'Eugène Dieudonné, jeune ébéniste condamné comme complice de la bande à Bonnot. Clamant son innocence, le prisonnier des îles du Salut avait impressionné le reporter qui avait vainement tenté d'obtenir une révision de son procès. Dieudonné, dont le "cas" était devenu célèbre en France, réussit à s'évader du bagne. En 1927, Albert Londres entreprend de retrouver le fugitif. Convaincu qu'il s'est réfugié au Brésil, il lui adresse plusieurs messages au nom de son journal, puis décide de se rendre à Rio. Dieudonné est au rendez-vous, et Albert Londres, après avoir obtenu qu'on lui restitue son passeport, le ramène en France en octobre 1927.
47. L'homme qui s'évada
Albert Londres
4.18★ (125)

En 1923, alors qu'il enquêtait sur le bagne de Guyane, Albert Londres avait fait la connaissance d'Eugène Dieudonné, jeune ébéniste condamné comme complice de la bande à Bonnot. Clamant son innocence, le prisonnier des îles du Salut avait impressionné le reporter qui avait vainement tenté d'obtenir une révision de son procès. Dieudonné, dont le "cas" était devenu célèbre en France, réussit à s'évader du bagne. En 1927, Albert Londres entreprend de retrouver le fugitif. Convaincu qu'il s'est réfugié au Brésil, il lui adresse plusieurs messages au nom de son journal, puis décide de se rendre à Rio. Dieudonné est au rendez-vous, et Albert Londres, après avoir obtenu qu'on lui restitue son passeport, le ramène en France en octobre 1927.
48. La vie des Forçats
Eugène Dieudonné
3.83★ (39)

En août 1923, Albert Londres se rend en Guyane où il visite les bagnes coloniaux. Aux îles du Salut, il rencontre Eugène Dieudonné, un forçat anarchiste, ancien membre de la bande à Bonnot. Celui-ci l’aide à prendre conscience de la réalité brute du système carcéral. Quelques semaines plus tard, le grand reporter livre au Petit Journal l’un des plus vibrants réquisitoires de toute l’histoire de la presse. Juillet 1927. Au terme d’une troisième tentative d’évasion, Dieudonné est gracié. Il rentre en France, reprend son métier d’ébéniste et rédige, à la demande de son ami journaliste, ses souvenirs de quinze ans de bagne. Son texte sobre et implacable décrit sans fard l’une des plus sombres faces de la IIIe République. Première réédition depuis 1935. « Le bagne, c’est l’envers de la vie. Les pas-de-chance, les gosses abandonnés, les mal-doués par la nature, les victimes de leur psychologie morbide, les détraqués y coudoient les crapules finies. Tous ces gens vivent pêle-mêle, enfermés des nuits entières et durant des années dans les mêmes cases. À ce régime, un saint homme deviendrait enragé. Qu’on ne s’étonne pas alors des assassinats, des viols, des priapées, des délations ou des révoltes des forçats. Qu’on s’étonne plutôt que de telles institutions subsistent encore à notre époque. »
49. Cayenne
Guillermo Saccomanno
2.33★ (5)

Clouzot est tenancier du Sweet Sodome, un bar à prostituées dans une ville qui ressemble à New-York. Échappé du bagne de Cayenne (on apprend progressivement la raison de cette peine), il passe sa vie à s'occuper des filles de son bar, les sortir de leurs embrouilles et à éviter les complications avec la police...
50. La Bagnarde
Bernard Schaeffer
5.00★ (10)

À la fin du XIXe siècle, Louise Copman, une jeune ouvrière roubaisienne, est injustement reconnue coupable de vol. Elle sera condamnée au bagne, victime de la loi scélérate de Relégation. Arrivée à Cayenne, elle subira le sort éprouvant de tous les prisonniers, avec son quotidien d’humiliations. Miraculeusement de retour à Roubaix, soutenue par un admirateur, Paul Lemage, elle partira à la recherche de ses bourreaux pour venger son honneur et, enfin, vivre le grand amour de sa vie.
51. Quartier de la transportation
Jean-Paul Marcheschi
4.00★ (5)

Le projet autour du bagne est né de la proposition d'investir, avec des ?uvres originales, les cent trente-deux cellules du camp de la transportation de Saint-Laurent du Maroni, en Guyane. Il hésite d'abord à accepter, partagé entre le dégoût et l'horreur devant les images du camp, où tout semble être resté en l'état depuis le départ des bagnards, les murs noirs et suintants des cellules retenant encore les cris de souffrance des condamnés. Puis, dans son atelier, le projet prend forme. Cent trente-deux corps nus au format des bat-flanc des cent trente-deux cellules sont dessinés avec le feu ardent. Ils se dressent par-delà la mort pour esquisser une étrange danse macabre sur les murs enténébrés du musée Denys-Puech, à Rodez. Les mots de Pascal Quignard mettent en lumière le travail de la nuit et nous entraînent dans un fol vagabondage nocturne en compagnie des bagnards. Vois et regards se croisent ainsi autour d'une grande cohorte d'ombres porteuses de mémoire.
52. Dans les bagnes de Napoléon III : Mémoires de Charles-Ferdinand Gambon
Jean-Yves Mollier
5.00★ (1)

Charles-Ferdinand Gambon, un des chefs de la Commune de Paris en 1871, passa dix ans dans les geôles de la IIe République et du Second Empire (1849-1859) pour avoir refusé l'assassinat de la République romaine par le président Louis-Napoléon Bonaparte. Compagnon de captivité de Barbès, Blanqui, Delescluze, ami de Martin-Bernard, enfermé à la citadelle de Doullens, puis à la forteresse de Belle-Ile-en-Mer et enfin au bagne de Corte, il met à profit cette longue détention pour écrire. L'enfance nivernaise, la vie de collège, les études parisiennes -- il est avocat à 19 ans --, la misère des villes et des campagnes à la veille de l'effondrement de la Monarchie de Juillet, tous ses souvenirs se mêlent à l'actualité dans ses "Mémoires" inédits, au récit des brutalités policières, aux querelles entre détenus, aux amitiés, aux espoirs, aux déceptions, à l'apprentissage douloureux de la Révolution et de l'organisation politique. La force de caractère, la fidélité à l'idéal républicain font de ce livre un témoignage unique sur les mentalités politiques françaises au milieu du dix-neuvième siècle Jean-Yves Mollier est docteur de troisième cycle et professeur de lettres. (quatrième de couverture)
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